28% des chefs d'entreprise interrogés craignent que leur entreprise ou leur commerce fasse faillite en raison de la crise du coronavirus. C'est le signe que l'incertitude augmente. Le mois dernier, en effet, 21% “seulement” des personnes interrogées formulaient ces craintes.
Les résultats les plus récents du baromètre AXA Bounce Back, une enquête menée auprès d'un millier de lecteurs de L'Echo et De Tijd, brossent un double tableau. Depuis le début de l'enquête en juin, jamais autant de patrons n'avaient douté de l'avenir de leur entreprise.
À l’inverse, le sentiment général à l’égard de l'économie belge est pour la première fois dans une spirale ascendante. Quelque 23% des lecteurs interrogés pensent que l'économie sera en meilleure forme dans trois mois. Le mois dernier, ils n’étaient que 15%.
Moins de craintes
Le coronavirus semble faire partie de notre quotidien, désormais. Malgré l'augmentation du nombre de contagions, la peur d'être infecté diminue: 48% des lecteurs interrogés ne craignent pas de contracter le virus; en août, seuls 33% faisaient preuve d’autant d’insouciance. Ce sont les “jeunes” qui craignent le moins le virus – 63% des 18 à 44 ans disent ne pas redouter une infection.
35% d’entre nous jugent excessives les mesures actuelles contre le coronavirus.
Sommes-nous las de porter un masque? Seuls 19% d'entre nous estiment que le masque devrait être obligatoire dans la rue. C'est nettement moins qu'en août (41%). Le constat est identique sur le lieu de travail. Même si le bureau représente un “hotspot” pour le virus, seules 35% des personnes interrogées plaident en faveur du port obligatoire du masque au travail.
Moins de télétravail
Nous sommes à nouveau plus présents au bureau. Le télétravail peut être un atout – 8 lecteurs actifs sur 10 déclarent que leur employeur propose le télétravail – mais de moins en moins d'employés l'exploitent pleinement. Quelque 49% d'entre nous affirment ne pas télétravailler ne serait-ce qu’un jour par semaine, contre 37% en juin.
On ne s’étonnera dès donc pas que les lecteurs n'aient jamais été aussi nombreux (35%) à juger les mesures anti-coronavirus excessives. Pour plus d'un lecteur sur trois, les règles pourraient être un peu moins strictes. Voici deux mois, seul un répondant sur dix le pensait.