La crainte d'une infection par le coronavirus est en hausse, mais nous attendons surtout des autres qu'ils respectent rigoureusement les mesures de sécurité. C'est l’une des conclusions du baromètre AXA Bounce Back, une enquête mensuelle réalisée auprès d'un millier de lecteurs de L'Echo et De Tijd.
Le coronavirus continue de nous inquiéter. Plus encore, la crainte d'être contaminé s'accroît. C'est ce qui ressort clairement du baromètre AXA Bounce Back. Quelque 57% des personnes interrogées craignent le coronavirus. Notons qu'il y a plus d'un mois, seules 51% des répondants exprimaient cette préoccupation.
La peur d'être contaminé est la plus répandue chez les 55-64 ans (71%), plus encore que dans le groupe des plus de 65 ans (65%). Ces derniers constituent pourtant le principal groupe à risque. À noter que cette enquête a été conduite au début du mois de juillet, avant que le nombre d'infections ne reparte à la hausse dans notre pays.
Cette inquiétude croissante a plusieurs causes, comme le démontrent les résultats de l'enquête. En moyenne, les répondants connaissent davantage de personnes infectées dans leur environnement immédiat. En juillet, la moyenne était ainsi de 3,1 personnes, contre 2,6 en juin. Autre motif d’inquiétude, les personnes interrogées remarquent que la population se soumet moins aux règles de sécurité. À peine 19% estiment que les autres respectent bien voire très bien les mesures. En juin, ce chiffre était presque deux fois plus élevé (36%). Autrement dit, la méfiance envers autrui est plus grande aujourd'hui (71%) qu'il y a un mois (63%).
Malgré la crainte d'une contamination, les répondants eux-mêmes n'ont pas fait preuve de plus de discipline. Le nombre de personnes qui disent toujours garder leurs distances est passé de 87% à 80% en juillet. Le groupe qui réduit ou évite les contacts physiques a lui aussi diminué, passant de 91 à 86% au cours du dernier mois. La crainte accrue de l'infection se traduit néanmoins par un soutien aux mesures gouvernementales: seuls 10% des répondants jugent les mesures excessives, soit la moitié du pourcentage du mois précédent.
Moins de craintes au plan économique
À mesure que la peur du virus grandit, les inquiétudes concernant notre situation économique personnelle diminuent. En effet, 16% des personnes interrogées craignent de perdre leur emploi à court ou moyen terme; en juin, ils étaient encore 21%. On constate par ailleurs, dans le chef des lecteurs, une légère amélioration de l'appréciation de leur situation financière, puisque moins d'un tiers (31%) des personnes interrogées pensent qu'elles se trouvent dans une situation pire qu'il y a un an. En juin, ce chiffre s'élevait encore à 38%.
Il n'est donc pas surprenant de constater un quasi-consensus (96%) sur le fait que l'économie belge est en moins bonne santé qu'il y a un an. La plupart n'attendent aucun changement immédiat. À peine 29% des personnes interrogées estiment que notre économie sera en meilleure forme dans trois mois qu'elle ne l'est actuellement. En juin, 36% en étaient encore convaincues.
Le télétravail diminue
Le redémarrage progressif de l'économie au cours des dernières semaines est clairement visible dans les chiffres relatifs au télétravail. Un peu plus de la moitié (57%) des personnes interrogées actives professionnellement travaillent toujours régulièrement à domicile. Toutefois, le nombre de salariés (40%) actifs toute la semaine à leur domicile est inférieur à celui qui prévalait en juin (53%). En revanche, davantage de personnes (21%) travaillent trois jours à la maison par rapport au mois précédent (13%). Autrement dit, nous retournons plus souvent au bureau. Au total, 70% de la population professionnellement active est retournée au bureau au moins un jour par semaine en juillet. En juin, ce chiffre s'élevait à 57% seulement.
La consommation augmente
La réouverture se reflète enfin en matière de dépenses. Par rapport à juin (8%), par exemple, davantage de vacances et de voyages ont été réservés sur l’internet au cours du mois écoulé (18%). La moitié (52%) des personnes interrogées ont indiqué qu'elles se rendaient au magasin aussi souvent qu'avant la crise, contre 43% en juin. Un certain nombre de tendances issues du confinement semblent rester en place. Un autre cinquième des lecteurs disent faire leurs achats plus localement. Un mois plus tôt, ils étaient 26%. Les chiffres concernant la commande de repas en ligne font état de la même baisse.
La réouverture se reflète enfin en matière de dépenses. Par rapport à juin (8%), par exemple, davantage de vacances et de voyages ont été réservés sur l’internet au cours du mois écoulé (18%). La moitié (52%) des personnes interrogées ont indiqué qu'elles se rendaient au magasin aussi souvent qu'avant la crise, contre 43% en juin. Un certain nombre de tendances issues du confinement semblent rester en place. Un autre cinquième des lecteurs disent faire leurs achats plus localement. Un mois plus tôt, ils étaient 26%. Les chiffres concernant la commande de repas en ligne font état de la même baisse.