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GuiHome, de Facebook au prime time sur RTL en passant par la scène

©youtube

Enchaînant les millions de vues sur les réseaux sociaux, Guillaume Wattecamps s’est vu ouvrir les portes des mondes plus classiques de la scène et de la télé. Retour sur une ascension 2.0.

Alors qu’il vient à peine de clôturer une série de 70 représentations à travers les salles de spectacles du pays, de nouvelles aventures se profilent déjà pour le jeune comédien namurois GuiHome, Guillaume Wattecamps, de son vrai nom. Parti de capsules vidéo diffusées sur les réseaux sociaux, il s’apprête aujourd’hui à faire son entrée sur le petit écran avec "Le Stagiaire", une série qui sera prochainement diffusée à la télévision. Retour sur cette ascension aux accents résolument modernes.

GuiHome - Bienvenue en Belgique

Tout a commencé lors d’un retour de Paris, où il a suivi des cours de théâtre. "On m’a demandé si je connaissais Snapchat (application de messagerie éphémère populaire chez les jeunes, NDLR), se souvient Guillaume. J’ai trouvé le concept très marrant et j’ai commencé à y publier des vidéos dans lesquelles j’incarnais différents personnages." Le virus était transmis. "J’en faisais 30 par jour." Puis, "mes potes m’ont fait remarquer que c’était dommage qu’il n’y ait qu’eux qui puissent en profiter", ce qui a poussé le jeune homme à publier ses premières capsules sur d’autres plateformes, publiques cette fois. "J’ai commencé sur YouTube, explique-t-il. Mais comme mes vidéos étaient très brouillonnes et très courtes, je me suis dit que le format correspondrait mieux à Facebook", qui en était encore à ses balbutiements à l’époque en matière de vidéo. Un choix réfléchi? "Je pensais que ça allait être provisoire, donc je me foutais un petit peu du canal sur lequel j’étais. L’objectif, c’était simplement de faire marrer les gens pendant quelques semaines, pas d’en faire un métier." Pourtant, les vidéos se sont enchaînées rapidement, abordant les sujets les plus divers: école, famille, soirées entre amis, amour, politique…

"Facebook a bousculé ma vie. Je n’aurais jamais pensé vivre de ma passion à une époque où la vie est dure."

Guillaume Wattecamps

Quand l’humoriste jette un coup d’œil dans le rétro, bien avant l’époque des confortables audiences d’aujourd’hui, c’est l’étonnement qu’il souligne. "J’ai été étonné qu’il y ait une demande pour que je continue mes vidéos", admet-il modestement. Avant de signaler que les vidéos qui ont particulièrement attiré les internautes depuis ses débuts "sont sûrement celles sur le blocus ou sur les examens". À ce sujet, Guillaume peut remercier Facebook. En effet, "les gens y sont plus présents que sur YouTube pendant les examens", nous confie-t-il. Mais, plus particulièrement, la vidéo sur les attentats, "est un souvenir assez impressionnant. Elle a été vue près de 13 millions de fois" uniquement sur Facebook, nous renseigne le Namurois.

©youtube

Fort de ce succès, le vidéaste a décidé de monter sur les planches. Comment l’expliquer? "L’idée n’est pas venue tout de suite", selon Guillaume. Avant de poursuivre, "j’avais envoyé un message à François Pirette pour qu’il fasse une apparition (un caméo, dans le jargon, NDLR) dans mes vidéos, même si cela ne devait durer que 30 secondes". Et là, surprise: "Tu es fait pour la scène", lui a répondu l’humoriste après avoir vu ses capsules. Le responsable du passage sur scène, c’est donc lui. "Il m’a convaincu et m’a accompagné" dans le processus, de l’écriture à la mise en scène, raconte Guillaume.

GuiHome - Attentats à Bruxelles

Concrètement, comment s’est passé ce passage au théâtre? Il aura fallu 3 mois d’écriture pour préparer la tournée, nous raconte le jeune humoriste. Dans son spectacle, il a tenu à préserver l’ADN de ses vidéos, à savoir le personnage de GuiHome, coiffé de sa casquette et équipé de ses grandes lunettes, de même que les autres rôles qu’il joue à l’occasion en fonction des sujets abordés. Mais une chose est sûre, "j’appréhendais", se souvient le Namurois. Pourquoi? Parce que "j’allais tomber sur des gens qui m’avaient déjà vu et qui venaient vérifier quelque chose". Un sentiment qui l’a quitté lors d’un spectacle au Trocadéro, à Liège, où "il y a eu un déclic quand j’ai vu que les gens voulaient juste se marrer avec moi. À partir de ce moment-là, je me suis éclaté sur scène".

Sa vidéo sur les attentats a été vue près de 13 millions de fois rien que sur Facebook

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Après cette expérience intense, l’humoriste atterrit enfin à la TV. En effet, la série "Le Stagiaire", inspirée d’un de ses personnages, sera bientôt diffusée sur Plug RTL. Après YouTube, Facebook et le théâtre, le voilà désormais sur le petit écran. "Je ne sais pas si on peut parler de consécration, mais la boucle est bouclée", se réjouit Guillaume. Dès lors, comment se définit le jeune Namurois? Doit-on dire vidéaste, humoriste, comédien, artiste… voire un peu de tout? Pas de réponse, mais une explication: "Je ne sais pas vraiment ce que je fais de ma vie", plaisante-t-il. Mais dans tout cela, que pensent ses proches de cette évolution galopante? "Ils sont contents de me voir évoluer", souligne-t-il. Et lui, comment analyse-t-il son succès? "Facebook a bousculé ma vie. C’est un truc de fou. Je n’aurais jamais pensé vivre de ma passion à une époque où la vie est dure", conclut-il.

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