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analyse

Qui sont les envahisseurs du Capitole?

©REUTERS

Les manifestants qui ont envahi le Capitole comptaient dans leurs rangs de nombreux individus et groupes d'extrême droite, tous supporters de la première heure de Donald Trump. Qui sont-ils?

Néonazis, "Proud Boys", suprémacistes blancs, conspirationnistes, militants du port d'armes, vétérans, citoyens en colère... Des dizaines de milliers de partisans du président sortant Donald Trump ont envahi mercredi le Capitole pour interrompre la séance des élus consacrée à la certification de l'élection de Joe Biden. Aux côtés d'électeurs "ordinaires" de Trump, venus lancer un baroud d'honneur, des groupes nettement plus agressif, affichant des revendications, des symboles et des équipements paramilitaires liés à l'extrême droite.

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Des adeptes de QAnon

Jake Angeli, figure emblématique des partisans de Donald Trump, appartient à la mouvance néonazie et complotiste.
Jake Angeli, figure emblématique des partisans de Donald Trump, appartient à la mouvance néonazie et complotiste. ©AFP

Parmi les insurgés, des adeptes du mouvement complotiste QAnon, qui croient à une guerre secrète menée par Donald Trump contre une secte de dirigeants satanistes, implantée dans les gouvernements, les milieux financiers et les médias. QAnon est considéré comme une source de terrorisme intérieur par le FBI.

Jake Angeli, l'homme au casque à corne, reconnaissable sur plusieurs photos, est le plus emblématique d'entre eux. Ancien acteur et chanteur, âgé de 32 ans, il porte un bonnet de fourrure, se peint le visage et se promène torse nu avec un pantalon en lambeaux.

Jake Angeli, qui se fait aussi appeler "Q chamane" arbore sur le torse un tatouage néonazi évoquant un symbole Viking. Son casque à corne est un signe de ralliement au wotanisme, un mouvement identitaire vénérant le dieu Wotan (Odin), rassemblant des néonazis. Un autre tatouage indique "Q sent me" ("Q m’envoie"). Il prétend aussi que les gouvernements développent en secret des technologies pour créer un nouvel ordre mondial. Interviewé par plusieurs journaux après l'invasion du Capitole, il affirme que la police l'a laissé entrer dans le bâtiment.

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Des manifestants arboraient mercredi au capitole l'insigne de QAnon.
Des manifestants arboraient mercredi au capitole l'insigne de QAnon. ©AFP

Suprémacistes blancs

Les insurgés comptaient plusieurs groupes suprémacistes blancs, prétendant au caractère supérieur d'une supposée "race blanche", tels que le KKK, les Gardiens du serment et les "Proud Boys", une organisation néo-fasciste menant des actions de violence. Le leader des "Proud Boys", Enrique Tarrio, s'était fait arrêter deux jours auparavant. Certains membres de ces milices étaient venus en tenue paramilitaire ou portaient le drapeau confédéré.

"Je lui ai écrit un mot méchant et j’ai mis mes pieds sur son bureau."

Richard Barnett
Suprémaciste blanc, militant du port d'armes

Richard Barnett, 60 ans, une figure de proue des suprémacistes, s'est introduit dans le bureau de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des Représentants. Il en est ressorti brandissant du courrier volé, la chemise ouverte et le torse nu. Ce pro-Trump a fondé l'association 2A NWA STAND pour le droit au port d'armes. Il a également manifesté contre le port du masque. "Je lui ai écrit un mot méchant et j’ai mis mes pieds sur son bureau", a-t-il déclaré au New York Times à la sortie du Capitole.

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