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Washington: Twitter et Facebook ont-ils "du sang sur les mains" ?

Twitter a suspendu le compte de Donald Trump. ©Photo News

Les deux réseaux sociaux sont accusés d'avoir trop tardé à agir contre Trump et ses partisans.

Twitter et Facebook ont attendu très longtemps, trop pour certains, pour prendre des vraies sanctions contre Trump et ses partisans les plus violents. Les événements de ce mercredi à Washington ont fini de convaincre les dirigeants des deux plateformes d’agir sévèrement à l'encontre de Donald Trump.

Twitter et Facebook ont provisoirement bloqué le compte du président sortant, Twitter le menaçant même de suspension permanente, une mesure sans précédent décidée dans la foulée des violences au Capitole qui ont fait 4 morts et qu’il a encouragé.

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Pourtant, pendant des mois et des années Twitter et Facebook ont laissé une grande latitude à Donald Trump et ses partisans pour diffuser des fake news, organiser des événements et parfois inciter à la violence. Dans le cas des émeutes à Washington ce mercredi, Trump a encore utilisé plusieurs réseaux sociaux dont Facebook, YouTube et Twitter pour exhorter ses partisans à venir manifester.

Réactions du monde digital

Il n’a pas fallu attendre longtemps après les événement pour voir apparaître les premières accusations contre ces réseaux sociaux. L’une d’entre elles a particulièrement marqué les esprits puisqu'elle vient du monde technologique et pas politique.

"Jack (Dorsey, fondateur de Twitter, NDLR) et Zuch (Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, NDLR), vous avez du sang sur les mains", a déclaré sur Twitter Chris Sacca, l’un des premiers investisseurs de Twitter et Instagram. Alex Holmes, qui fait partie du Conseil de confiance et de sécurité de Twitter, a également appelé la plateforme à fermer les comptes de Trump. "Il est temps que Twitter désactive le compte de Trump pour la loi et l'ordre!"

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Alors que le chaos de mercredi se déroulait en direct sur les plateformes internet et les chaînes d’information du monde entier, les deux entreprises technologiques américaines ont tenté de trouver la parade mais le mal était déjà fait et leurs réponses sont arrivées trop tard.

23,46 millions de tweets

De manière plus globale, l'assaut du Capitole - siège du pouvoir législatif américain - par des partisans du président sortant Donald Trump a généré 23,46 millions de tweets, soit une moyenne de 430 par seconde, selon des données compilées jeudi par Visibrain. Les médias sociaux sont incontournables, mais leur encadrement et leur responsabilité posent question jusque chez nous. Interrogé ce jeudi à la Chambre, le premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) a confirmé l'intention du gouvernement de lutter plus efficacement contre la désinformation et les fake news.

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