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Les start-ups technologiques ont créé 3.000 emplois à Bruxelles

©France Dubois

Bruxelles n’est ni Berlin ni Londres, mais les chiffres le prouvent: la scène tech est en plein boom et l’économie de la Région en profite.

Who said that Brussels is boring? Il n’y a pas d’autres villes en Belgique où l’on trouve autant de start-ups technologiques. Selon une étude réalisée par Startups.be et diligentée par Didier Gosuin, ministre bruxellois de l’Economie et de l’Emploi (DéFI), Bruxelles compte 3,4 start-ups techs par 10.000 habitants contre 1,2 en Wallonie et 1,5 en Flandre. C’est plus que Lisbonne (2,2) et bien loin derrière (Amsterdam).

Au total, plus de 400 start-ups qui ont créé pas moins de 3.000 emplois dans la capitale depuis 2010. Et toutes ont l’intention de continuer à engager de nouveaux talents. "Bruxelles n’est plus la même qu’il y a quatre ou cinq ans. Paris a certainement de l’avance et Londres stagne un peu avec le Brexit, mais on a bien avancé. Le recrutement était compliqué et reste un vrai défi mais l’écosystème a clairement pris en maturité", constate Baudouin de Troostembergh, serial entrepreneur et fondateur de Startup Factory.

5 millions €
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À peine 21% des start-ups techs bruxelloises ont levé des fonds. Parmi elles, seules 10% ont levé plus de 5 millions d’euros.

Bien sûr, la quantité ne fait pas la qualité mais la machine est bien en marche. L’écosystème grouille et se débat. Les infrastructures publiques ou privées d’accompagnement se multiplient et se connectent, favorisant l’innovation et la créativité. "Bruxelles a beaucoup d’atouts, commente Frederik Tibau, content director chez Startups.be. Les loyers sont bien plus abordables qu’à Paris ou Londres, sa position est centrale, sa diversité et le niveau d’éducation est très bon. Mais il lui manque une belle success story même si on commence à en voir de plus en plus comme Collibra, Qover ou Aproplan."

La frontière du capital

Si Bruxelles est numéro 1 en termes de start-ups créées, elle n’arrive qu’en deuxième position en termes de levées de fonds, derrière la Flandre. À peine 21% des start-ups technologiques bruxelloises ont levé des fonds. Parmi elles, 10% sont parvenues à sécuriser plus de 5 millions d’euros en série A, B ou C, soit un peu moins qu’une petite dizaine.

"Il est difficile de comparer Bruxelles, qui est une ville, avec une région entière, note d’emblée Frédérik Tibau. Mais il est vrai que le nord du pays capte une grande part du capital disponible."

L’une des raisons avancées pour expliquer cette différence est l’existence d’un réseau d’entrepreneurs flamands bien huilé et bien plus mature qui réinvestit dans l’écosystème qui l’a vu naître.

Brussels Tech Tour avec Toon Vanagt

L’autre raison avancée est la relative complexité de Bruxelles du point de vue de la Flandre et même de l’étranger. Pour beaucoup d’acteurs bruxellois, la fédéralisation et la régionalisation ont compliqué les choses et découragé les investisseurs. "À Bruxelles, il n’y a pas encore vraiment de structure du capital", reconnaît Wouter Remaut, de Co.Station.

Enfin, il ne faut pas oublier qu’en général, un investisseur ou un fonds qui place son argent dans une start-up espère que ça va lui rapporter au minimum une petite plus-value. C’est bien naturel. Or, constate l’étude menée par Startups.be, il y a un terrible décalage entre les secteurs privilégiés par les entrepreneurs bruxellois et ceux privilégiés par les investisseurs.

Ainsi, l’industrie de la chaîne logistique, l’immobilier et la mobilité ne sont pas les mieux représentées au sein des start-ups technologiques à Bruxelles alors qu’elles représentent 30% du total des fonds levés. "L’argent trouve toujours son chemin", souffle un entrepreneur bruxellois optimiste.

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