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Merci à toutes et à tous de nous avoir suivis.
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L'appel des maisons de repos, CPAS et institutions de soins bruxellois envers le ministre régional de la Santé Alain Maron, ce jeudi, a au moins partiellement été entendu. Dans la soirée, sur proposition du ministre écologiste, le gouvernement bruxellois a annoncé avoir décidé d'octroyer une "norme de croissance" de 4 millions d'euros à Iriscare, l'organisme d'intérêt public compétent pour les MR, MRS, et plus largement l'assistance aux personnes âgées et personnes handicapées dans la capitale.
Jusqu'à maintenant, selon les CPAS et les associations Femarbel (maisons de repos) et Gibbis (institutions de soins), le Collège réuni de la Commission Communautaire Commune proposait une norme de croissance nulle pour le budget 2021 d'Iriscare. Un statu quo qui ne passait pas, dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Ce jeudi soir, le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort et le ministre de la Santé Alain Maron annoncent donc "octroyer 4 millions d'euros" à Iriscare, parlant d'un "montant structurel" qui permettra de renforcer entre autres les maisons de repos en poursuivant les reconversions de lits MR en lits MRS.
Par ailleurs, ce ne sont plus 100.000 mais bien 200.000 tests rapides détectant les antigènes du coronavirus qui ont été commandés par la Région. Ils sont attendus la semaine prochaine.
Il y aura bien ce vendredi, lors du Comité de concertation consacré à la pandémie, décision d'un durcissement des mesures. Tout le monde s'y attend, le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke aussi. "Il est inévitable, selon moi, que l'on durcisse les mesures", a-t-il indiqué ce jeudi soir sur le plateau de "Jeudi en prime" (RTBF). "Il y a deux débats: durcir les mesures et garantir qu'elles soient appliquées; et réfléchir à ce qu'on va faire sur le plus long terme", résume-t-il.
Comme lui-même et le Premier ministre Alexander De Croo l'ont martelé ces derniers jours, il s'agira dans tous les cas d'un effort de longue haleine. "Quand on regarde les prévisions des épidémiologistes, ils disent qu'avec le type de mesures que l'on prend, il faut au moins huit semaines" pour qu'elles fassent effet. La capacité des hôpitaux est au centre des inquiétudes, vu l'augmentation du nombre de personnes malades nécessitant une prise en charge en clinique.
"On réfléchit avec les hôpitaux" sur les problèmes de capacité, assure le ministre de la Santé publique au micro de la RTBF. Selon lui, une des clés sera de créer des structures intermédiaires, par exemple des lits "entre" les soins intensifs et les soins banalisés.
Interrogé dans l'émission "Terzake" au sujet du Comité de concertation de ce vendredi, le commissaire Covid-19 du gouvernement Pedro Facon a estimé que "les responsables politiques ne doivent pas hésiter à prendre des mesures fermes". Il faut agir pour limiter les contacts sociaux, il y a urgence, explique-t-il. Il s'agira aussi de "ne pas assouplir trop vite". "C'est ce qu'attendent les soins de santé", indique-t-il, tout en soulignant le besoin criant de nouveaux moyens dans ce secteur.
La Chambre a adopté ce jeudi à l'unanimité une proposition de loi contenant plusieurs mesures d'urgence visant à répondre à la crise du coronavirus, dont l'organisation des élections sociales à distance ou la mise en place obligatoire de transferts de patients entre hôpitaux. Pour ce faire, la majorité Vivaldi a largement modifié et amendé une proposition de loi qui figurait à l'ordre du jour. Le texte initial visait à permettre aux indépendants et aux aidant proches d'être indemnisés par leur assurance maladie dès le premier jour de leur arrêt maladie et non à partir du jour où un certificat médical était établi. Cette disposition a bien été adoptée et sera en vigueur pour les mois d'octobre, novembre et décembre.
La Chambre travaillera ensuite à un nouveau texte pour rendre cette mesure structurelle à partir du 1er janvier 2021. Le texte a été fortement élargi. La commission des Affaires sociales a été convoquée parallèlement à la séance plénière afin d'y travailler. Plusieurs amendements ont été approuvés, permettant ainsi la validation de l'accord conclu entre les partenaires sociaux sur l'organisation des élections sociales par correspondance ou de manière électronique.
La loi amendée valide aussi l'accord intervenu mercredi en Conférence Interministérielle Santé de rendre la répartition des patients entre hôpitaux contraignante. Un autre amendement adopté vise à supprimer le plafond de 475 heures de travail pour les étudiants jobistes actifs dans les secteurs de la santé et de l'enseignement jusqu'à la fin du premier trimestre 2021.
La France a enregistré 47.637 contaminations supplémentaires par le coronavirus en 24 heures, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires, qui ont aussi fait état de 235 décès en plus pour un total de 36.020 morts depuis le début de l'épidémie. Le nombre total de contaminations en France s'élève désormais à 1.282.769. Les patients malades du Covid-19 continuent d'affluer dans les hôpitaux, qui en accueillent maintenant 21.183, soit 976 de plus que mercredi.
Le nombre de personnes traitées dans des services de réanimation poursuit aussi sa progression, à 3.156, 111 de plus que la veille.
L’Espagne a enregistré jeudi 23.580 nouvelles contaminations au coronavirus, ce qui porte le bilan total à 1.160.083 cas confirmés depuis le début de l’épidémie dans le pays, selon les données fournies par le ministère de la Santé. Les autorités sanitaires ont fait état également de 173 décès supplémentaires provoqués par le coronavirus au cours des dernières 24 heures, en légère hausse par rapport à la veille, mais en dessous de la forte progression de mardi (267).
La maladie causée par le virus a fait un total de 35.639 victimes en Espagne. Le Parlement espagnol a donné jeudi son feu vert à la prorogation de l'état d'urgence au niveau national jusqu'au 9 mai prochain, ce qui permettra aux régions d’imposer des couvre-feux et de limiter la mobilité pour tenter de contenir la propagation du virus.
Les hôpitaux de la province de Luxembourg soignaient ce jeudi 141 patients infectés par le coronavirus, soit deux fois plus qu'il y a huit jours, a indiqué l'intercommunale luxembourgeoise de soins de santé, Vivalia, gestionnaire de ces différents hôpitaux. Parmi ces patients, 27 étaient traités en soins intensifs, un nombre en augmentation de 40% en une semaine.
Face à l'afflux de patients Covid, Vivalia avait décidé mercredi que l'ensemble de ses institutions hospitalières passerait en phase 2B. Celle-ci, dernière étape prévue par le plan fédéral d'urgence hospitalier, prévoit de réserver 60% de la capacité des soins intensifs aux patients Covid, de réduire progressivement les soins réguliers et d'ajouter 25% de lits supplémentaires dédiés aux soins intensifs. Pour les hôpitaux de Vivalia, cela représente 11 lits supplémentaires, qui viennent s'ajouter aux 41 places existantes et aux six lits déjà créés lors de la phase précédente, 2A. Au total, Vivalia comptera donc 58 lits en unités de soins intensifs, dont 42 réservés aux patients Covid.
Un couvre-feu nocturne sera en vigueur au Luxembourg à partir de vendredi pour lutter contre la propagation du coronavirus. Les citoyens devront rester chez eux entre 23h00 et 06h00. Les exceptions concernent, par exemple, les visites chez le médecin, se rendre au travail ou promener son chien à une distance maximale d'un kilomètre du domicile.
Le Parlement luxembourgeois a, par ailleurs, approuvé d'autres mesures restrictives. Que ce soit dans les restaurants ou à domicile, quatre personnes au maximum sont autorisées à se réunir sans masque buccal. S'il y a davantage de personnes, le port du masque est obligatoire. Ces mesures s'appliquent jusqu'à la fin de l'année, le couvre-feu étant, lui, limité à la fin du mois de novembre.
Le ministère italien de la Santé a fait état ce jeudi de 26.831 nouveaux cas de contamination au coronavirus au cours des dernières 24 heures, un nouveau record journalier depuis le début de l'épidémie dans le pays et qui dépasse le record de 24.991 cas déclarés la veille.
L'Italie a enregistré 217 décès supplémentaires imputés à la maladie mercredi contre 205 la veille, ce qui porte le bilan à 38.122 morts pour 616.595 cas confirmés depuis le début de la crise sanitaire. La Lombardie continue d'être la région la plus touchée avec 7.339 nouveaux cas signalés jeudi, suivie par la région de Campanie qui a fait état de 3.103 nouvelles infections.
Alors que les hôpitaux doivent passer en phase 2A d'ici au 2 novembre, certains établissements bruxellois estimaient jeudi que la phase 2B, dernière prévue dans le plan d'urgence hospitalier fédéral, ne suffira pas à contenir l'arrivée toujours plus massive de patients Covid-19. La phase 2A impose aux hôpitaux de réserver 60% de la capacité des soins intensifs aux patients Covid. Les soins réguliers doivent en outre être progressivement réduits.
En plus de ces mesures, la phase 2B ajoute 25% de lits supplémentaires dédiés aux soins intensifs. Mais "le passage à la phase 2B ne suffira pas", estime Marc Noppen, directeur de l'UZ Brussel. "Nous ignorons ce que le gouvernement prévoit après la phase 2B et pourtant, tous les indicateurs chiffrés sont extrêmement clairs: les hôpitaux atteindront leur capacité maximale aux soins intensifs aux alentours du 10 novembre. Nous dépasserons alors le pic de la première vague, ce qui nous oblige à réfléchir au-delà de cette phase 2B."
Il faut donc inverser collectivement ce "scénario catastrophe", plaide M. Noppen. L'UZ Brussel soignait jeudi 97 patients Covid-19, dont 23 en soins intensifs. Au cours des dernières 24 heures, 12 nouveaux patients ont été admis, alors que six qui ont pu quitter l'hôpital. Du côté du groupe Chirec, la clinique Ste-Anne St-Remi à Anderlecht comptait, elle, 42 patients hospitalisés dont six aux soins intensifs. L'hôpital Delta à Auderghem accueillait jeudi 60 patients Covid, dont sept aux soins intensifs. Enfin, l'hôpital de Braine-l'Alleud - Waterloo prenait en charge 52 patients ayant contracté le coronavirus, dont cinq aux soins intensifs. Se basant sur ses chiffres de mercredi, le réseau des hôpitaux publics bruxellois Iris soignait pour sa part 47 patients Covid en soins intensifs (53% des lits agréés) et 237 autres dans les unités classiques. Enfin, les cliniques universitaires Saint-Luc, en phase 2A depuis lundi, comptabilisaient jeudi 107 patients Covid-19 dans les unités classiques et 27 supplémentaires en soins intensifs.
Le gouvernement fédéral et les gouvernements des États fédérés discuteront à nouveau de la situation dans notre pays demain/vendredi à 13h dans le cadre d'un comité de concertation. De nouvelles mesures de restriction sont attendues.
Les hôpitaux belges surchargés dans notre pays peuvent, en principe, utiliser les places libres des hôpitaux allemands, a confirmé le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (sp.a) à la Chambre jeudi. "J'ai contacté mes collègues allemands, et ils ont promis immédiatement." Quant au message reçu par les hôpitaux belges selon lequel ils doivent fournir une capacité de lits supplémentaire via un "service intermédiaire", "l'ambition est de pouvoir transférer un quart des patients atteints de Covid en soins intensifs vers des services moins intensifs mais spécialisés", a précisé le ministre de la Santé. "Cela nécessite une planification", a souligné le vice-premier ministre sp.a.
En attendant, le gouvernement lance un appel à la solidarité européenne. Vandenbroucke avait déjà contacté son homologue allemand Jens Spahn et les ministres de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de Rhénanie-Palatinat, les Länder allemands situés à la frontière belge. "Ils m'ont immédiatement dit que la solidarité européenne est en jeu ici, et qu'ils admettraient immédiatement des patients si les hôpitaux belges le demandaient et si des places étaient disponibles.
Les réglementations nécessaires concernant le financement et le transport, entre autres, sont en place, a souligné M. Vandenbroucke. "En Allemagne, ils ont beaucoup de lits en soins intensifs, donc nous pouvons les utiliser. Les hôpitaux qui le souhaitent peuvent faire appel aux hôpitaux en Allemagne. Ce n'est pas évident et doit être examiné patient par patient, mais la possibilité existe et je pense que c'est un bon exemple de solidarité européenne".
A l'appel de la CNE, environ 200 personnes se sont rassemblées ce jeudi sur le parvis de la clinique MontLégia à Liège afin d'insister sur la nécessité d'obtenir de toute urgence des renforts face à l'augmentation des contaminations au Covid-19, qui accentue d'autant plus le manque de personnel. "La situation due au Covid ne fait qu'accentuer le manque de personnel que nous devions déjà déplorer avant la pandémie", souligne Isabelle Linder, coordinatrice de l'équipe CNE du Groupe santé CHC.
En outre, contrairement à la première vague qui n'avait vu que peu de membres du personnel tomber malade, "cette fois, les gens tombent comme des mouches. Le besoin en personnel est d'autant plus criant". Le groupe CHC compte désormais sept unités dédiées au traitement des patients atteints du nouveau coronavirus. A chaque ouverture d'une nouvelle unité de ce type, "il faut une et demi, à deux fois plus de personnel", explique Mme Linder, car le prestataire de soins qui entre dans une chambre dite Covid, doit être complètement équipé.
L'économiste de la santé Lieven Annemans a confirmé l'information selon laquelle il ne fait désormais plus partie de la Cellule d'évaluation.
Les syndicats enseignants et les pouvoirs organisateurs lancent un appel pour que l’on ne ferme pas la porte des écoles aux enfants de maternelle et primaire, et qu’on réouvre les classes pour les deux premières années du secondaire après les vacances (prolongées) de Toussaint.
Ils plaident également pour un enseignement hybride (50% à l’école) pour les autres années. La mise en œuvre de ces demandes dépendra néanmoins des décisions prises par le Comité de concertation ce vendredi.
La Wallonie a décidé de proposer une première vague de 168 places d'accueil dans trois centres de convalescence pour soulager les hôpitaux et héberger des patients qui nécessitent un suivi médical léger après avoir été pris en charge pour cause de Covid-19. "Ce système doit à la fois permettre de soulager d'urgence les hôpitaux et continuer d'offrir des soins de qualité aux personnes qui se remettent d'une hospitalisation pour Covid-19 et qui ne peuvent pas encore rentrer chez elles. Ces opérations se feront sous une supervision médicale et en parfaite collaboration avec les hôpitaux et ces structures de convalescence", a expliqué la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale.
Dès lundi, des patients pourront ainsi être accueillis au centre de convalescence des Heures Claires à Spa (50 lits au total); au centre de revalidation des mutualités chrétiennes à Spa-Nivezé (88 lits au total) et au centre de convalescence de la Maison de Mariemont à Morlanwelz (30 lits au total). Ces trois structures pourront déjà proposer 50 lits dès la semaine prochaine, puis 110 lits dans deux semaines, pour atteindre les 168 places d'ici quelques semaines, a précisé la ministre.
Ces places, libérées par convention avec la Wallonie, seront disponibles pour une durée de deux mois, pour les mois de novembre et décembre 2020, avec possibilité de prolongation si nécessaire. Elles permettront une prise en charge adéquate des personnes de 1 à 3 semaines maximum avant que ces dernières ne rejoignent leur domicile. Au total, 683.000 euros seront dégagés par la Wallonie pour mettre en œuvre cette mesure.
Les scientifiques ont fait du bon travail pendant la pandémie de coronavirus mais la recherche clinique sur les traitements a échoué, a assuré ce jeudi le microbiologiste Herman Goossens au cours d'un congrès en ligne tenu par l'organisation patronale flamande Voka. Le médecin a plaidé pour davantage de coopération européenne. L'échec de la recherche clinique serait, selon le Dr Goossens, une conséquence du "cannibalisme universitaire".
"Il était frustrant de constater que presque chaque médecin ou clinicien établissait ses propres protocoles de recherche alors que ceux permettant le lancement de recherches transfrontalières en Europe étaient prêts à être mis en oeuvre. Chaque pays et de nombreux chercheurs se sont repliés sur eux-mêmes, ce qui est particulièrement regrettable."
Ni les chercheurs ni la Commission européenne, qui a apporté son soutien et des ressources supplémentaires, ne sont à blâmer, estime le microbiologiste. "(L'échec) est dû à l'organisation du système de santé en Europe et à la volonté des États de mener leurs propres politiques. C'est une leçon pour l'avenir: il faut davantage de (coopération européenne)."
Masque en tissu ou en plastique ? L'écran facial est-il autorisé ? Les différents types de masques buccaux sont légion et il est difficile de savoir lesquels sont réellement efficaces, constate le Service public fédéral (SPF) Économie. Il rappelle dès lors quels masques protègent efficacement contre le coronavirus dans un communiqué.
Outre les masques chirurgicaux et les masques FFP2/FFP3, le SPF Économie dresse la liste des masques à employer. Parmi les masques efficaces, le SPF Économie cite les masques rectangulaires à plis jetables, le plus fréquemment disponibles en bleu et les masques en tissu. Il distingue ceux-ci en quatre catégories: les masques dit "community" produits selon plusieurs critères par une chaîne de magasins ou un club sportif; les masques "faits maison" pour autant qu'ils soient fabriqués selon les recommandations du SPF Santé publique; les masques offerts par le gouvernement fédéral à chaque citoyen belge et distribués par les pharmacies; et les écharpes et foulards pour autant que la bouche et le nez soient couverts par au moins deux couches de tissu.
Ces derniers ne sont autorisés que si vous n'avez pas de masque buccal à disposition, souligne le service public. L'écran facial recouvrant totalement le visage est uniquement autorisé si le port du masque buccal est impossible pour raisons médicales, car celui-ci ne retient pas complètement les gouttelettes d'eau. Les masques avec un ou deux évents (aérations) sur le côté ne protègent quant à eux que le porteur et laissent passer l'air expiré et donc également les éventuelles particules virales du porteur, explique le SPF.
Sont également déconseillés, les masques buccaux en plastique car ils ne protègent pas suffisamment s'ils sont ouverts sur les côtés. Les versions en tissu avec une partie en plastique devant la bouche et qui couvrent correctement le nez et la bouche sont, en revanche, adaptées. Enfin, les écrans buccaux en plastique reposant sur le nez ou le menton sont insuffisants. Complètement ouverts sur les côtés, ils ne protègent ni le porteur ni les autres, insiste le SPF.
L'ancien recteur de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), Yvon Englert, a été désigné délégué spécial Covid-19 pour la Wallonie, a annoncé jeudi la ministre régionale de la Santé, Christie Morreale (PS).
Le gynécologue de formation, qui présida au destin de l'ULB de 2016 à septembre 2020, endosse donc un nouveau costume en prenant la tête de cette cellule wallonne dédiée à la lutte contre la pandémie.
Entre le 4 mai et le 23 octobre, 54 entreprises ont été fermées pour non-respect des règles sanitaires, a indiqué à la Chambre le ministre fédéral de l'Economie Pierre-Yves Dermagne (PS). Le ministre était interrogé par Nadia Moscufo (PTB), Sophie Thémont (PS) et Cécile Cornet (Ecolo) à propos des contrôles effectués dans les entreprises pour vérifier le respect des règles sanitaires destinées à ralentir la propagation du coronavirus.
Pierre-Yves Dermagne a communiqué des chiffres actualisés par rapport à ceux publiés mercredi dans L'Echo. Entre le 4 mai et le 23 octobre, 1.030 plaintes ont été enregistrées, 130 contrôles ont été effectués à distance et plus de 5.200 sur place. Au total, 3.280 infractions ont été constatées. Celles-ci ont débouché sur 3.163 avertissements. 47 entreprises ont obtenu un délai pour se conformer aux normes, 19 ont reçu un pro justitia et 54 fermetures ont été décrétées.
Pierre-Yves Dermagne a justifié le nombre important d'avertissements: "il s'agit souvent d'infractions mineures", a-t-il déclaré. Le ministre a assuré que des contrôles seront encore effectués, et même intensifiés. Les plaintes et les infractions seront compilées dans une base de données permettant ainsi de déterminer quels secteurs ou entreprises sont les plus concernées. Enfin, Pierre-Yves Dermagne a annoncé la publication ce vendredi d'une troisième version du guide générique à destination des entreprises.
Une nouvelle étape a été franchie en vue de l'octroi, dans un délai rapproché, de la prime de 3.000 euros promise aux cafés, bars, salons de thé, et restaurants de la capitale, contraints de fermer leurs portes dans le contexte du rebond de la pandémie. Le gouvernement bruxellois a donné son feu vert, en première lecture, au projet d'arrêté qui encadrera cette aide à quelque 8.500 établissements, pour un montant global estimé à 26 millions d'euros, a annoncé la secrétaire d'Etat à la Transition économique, Barbara Trachte.
Seront éligibles à la prime, les entreprises possédant le ou les codes NACE TVA suivants: 56.101 Restauration à service complet; 56.102 Restauration à service restreint; et 56.301 Cafés et bars. Les entreprises concernées pourront toucher la prime pour chacune de leurs unités d'établissement en Région de Bruxelles-Capitale à condition qu'il s'agisse d'un établissement actif. Chaque entreprise a droit à un maximum de cinq primes, correspondant donc à un maximum de cinq unités d'établissements.
Les services d'Actiris, l'office bruxellois de l'emploi, repassent au 100% digital, dès le 3 novembre, en raison de l'évolution de la situation sanitaire et des mesures prises par le gouvernement fédéral et le gouvernement bruxellois. A partir du 3 novembre, les entretiens physiques ne seront plus assurés, et ce jusqu'au 20 novembre prochain.
L'ensemble de nos services seront dès lors accessibles de manière digitale, notamment au moyen d'entretiens à distance via vidéo-conférences, précise Actiris dans un communiqué. Toutefois, trois agences Actiris (Bruxelles, Ixelles et Saint-Josse) resteront accessibles uniquement sur rendez-vous et de manière limitée afin de garantir un service physique minimum aux chercheurs d'emploi les plus fragiles (par exemple, les chercheurs d'emploi ne disposant pas d'une connexion internet, ou avec lesquels Actiris ne peut pas communiquer ni en français, ni en néerlandais).
Le Contact Center reste également accessible et est renforcé via le 0800/35.123 du lundi au vendredi de 8h30 à 16h30. Les chercheurs d'emploi peuvent aussi parcourir les offres disponibles via le site www.actiris.brussels.
Les députés espagnols ont approuvé jeudi la demande du gouvernement de prolongation pour six mois de l'état d'urgence sanitaire, afin de freiner la reprise galopante de l'épidémie de Covid-19.
Décrété dimanche pour 15 jours par le gouvernement de gauche de Pedro Sanchez, ce régime d'exception, qui sera en vigueur jusqu'au 9 mai, a permis d'imposer un couvre-feu dans la quasi-totalité du pays et autorise les régions, compétentes en matière de santé et de gestion de l'épidémie, à boucler leur territoire pour limiter la mobilité des Espagnols.
"Si nous voulons sortir de la zone à risque, cela demandera un effort de longue haleine", a déclaré jeudi Alexander De Croo à la Chambre, à la veille d'un nouveau comité de concertation durant lequel de nouvelles mesures visant à lutter contre la propagation du coronavirus pourraient être prises. "Nous nous trouvons dans un confinement partiel à l'heure actuelle", a rappelé M. De Croo. "Plus vite les mesures entrent en vigueur, plus vite on peut protéger les gens", a-t-il ajouté.
"Les gouvernements luttent côte à côte et c'est dans cette solidarité que nous devons combattre ce virus. Cette unité est absolument cruciale", a-t-il également soutenu. Alexander De Croo n'a pas levé le voile sur les mesures qui pourraient être prises. On parlera des mesures de première ligne, santé mentale, etc., a-t-il simplement énuméré, ajoutant faire le maximum pour renforcer la capacité en soins intensifs de 1.900 à 2.800 lits.
Dans l'opposition, le cdH et DéFI ont appelé le Premier ministre à prendre des mesures fortes. "Les autres pays ont décidé de reconfiner. Nous, on fait quoi? On chipote", s'est insurgée Catherine Fonck (cdH). "La situation est déjà hors de contrôle. Pourquoi la France agit-elle et pas nous? Pourquoi attendre le Comité de concertation demain?", s'est demandé Sophie Rohonyi (DéFI). Raoul Hedebouw (PTB) a de son côté dénoncé la situation dans le monde du travail. Déplorant l'absence de réponse du Premier ministre à sa question, l'élu communiste a estimé y voir "un tabou".
Les autorités comptent sur les forces de l'ordre pour contrôler l'application sur le terrain des mesures resserrées censées freiner la propagation du coronavirus en Belgique. La ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden, indique avoir envoyé une circulaire à la police en ce sens.
"Je demande à la police d'être visible en rue et de suivre de près l'application des mesures", résume-t-elle. La ministre "compte sur la police pour remettre les citoyens à l'ordre" là où le bon sens semble faire défaut, communique son cabinet.
L'Afrique doit se préparer à une "deuxième vague" de l'épidémie de coronavirus au moment où l'Europe subit une hausse des cas et où certains pays du continent voient les contaminations s'accélérer, a déclaré un responsable sanitaire de l'Union africaine (UA). "Le moment est venu de se préparer à une deuxième vague", a déclaré John Nkengasong, le directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l'UA, lors d'une conférence de presse.
"Le continent a très bien réussi à infléchir la courbe, avec la plupart des pics de contamination autour de juillet puis une décrue régulière, mais à l'heure actuelle nous commençons à voir une certaine stagnation", a-t-il poursuivi. En dépit de premières inquiétudes sur une pandémie risquant de dévaster la région, les 55 Etats membres de l'Union africaine ont à ce stade enregistré 1,7 million de cas de Covid-19, représentant seulement 3,9% au niveau mondial, selon le CDC.
Le Te Deum du 15 novembre à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles est annulé, annoncent ce jeudi le Doyen Benoît Lobet et Tommy Scholtes, porte-parole francophone de la conférence épiscopale et du Cardinal De Kesel. "Les récentes mesures sanitaires du gouvernement fédéral et de la Région Bruxelles-Capitale nous obligent à renoncer à l'organisation du traditionnel Te Deum chanté le 15 novembre à l'occasion de la fête de Sa Majesté le Roi", précise le Doyen Benoît Lobet.
"Nous regrettons profondément l'annulation de cette célébration et ne manquerons pas de prier pour la famille royale et en ces temps difficiles, pour toutes les personnes qui se dévouent dans la lutte contre la pandémie, pour toutes les victimes et leurs familles. Que la solidarité nationale, dont leurs Majestés le roi Philippe et la reine Mathilde sont les porte-paroles si généreux, soit entre tous renouvelée", ponctue le communiqué.
Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a débloqué 5 millions d'euros supplémentaires dans le cadre de sa stratégie numérique. Le budget passera de 20 millions à 25 millions d'euros, dont 10 millions consacrés à l'acquisition en urgence d'ordinateurs par les écoles secondaires, a annoncé jeudi le ministre-président, Pierre-Yves Jeholet.
La décision de suspendre les cours en présentiel dans le secondaire a imposé d'accélérer la mise en œuvre de cette stratégie numérique. Afin de permettre aux écoles secondaires d'acquérir un stock d'ordinateurs correspondant à au moins 5% de leur population scolaire, les pouvoirs organisateurs recevront une subvention calculée sur la base d'un montant de 500 euros par ordinateur. Une école de 1.000 élèves recevra ainsi une subvention de 25.000 euros pour se constituer un stock d'ordinateurs. Il appartiendra à l'établissement de définir les modalités de mise à disposition des élèves qui n'ont pas le matériel leur permettant de suivre correctement l'enseignement à distance.
Le comité "Hospital & Transport Surge Capacity" (HTSC) vient de transmettre de nouvelles directives aux hôpitaux. Ceux-ci doivent créer 500 lits de soins intensifs supplémentaires et 300 lits intermédiaires d'ici lundi, annoncent nos confrères du quotidien Le Soir sur leur site web.
Le HTSC - composé de représentants de toutes les autorités, du ministère de la Défense, des Fédérations hospitalières et d’experts - impose donc aux hôpitaux de passer en phase 2B. Cela devra se traduire sur le terrain par la mobilisation des capacités de la phase 2A, auxquelles s'ajoutent la mise à disposition des malades les plus graves de 500 lits de soins intensifs supplémentaires et la création de 300 lits à haut débit d'oxygène.
Dans la foulée de l’arrêté de la ministre fédérale de l’Intérieur Annelies Verlinden, publié mercredi soir au Moniteur belge, le ministre de la Chasse Willy Borsus précise que toutes les pratiques de chasse réunissant plus de 4 personnes sont strictement interdites. Cette mesure annule donc immédiatement le protocole fixant les modalités en vigueur jusqu’ici.
Les pratiques de chasse réunissant jusqu’à 4 personnes maximum (par exemple, la chasse à l’affût) restent autorisées moyennant le strict respect des règles sanitaires élémentaires (port du masque, distanciation physique, lavage des mains, …).
Cette limitation à quatre personnes revient à interdire la chasse en battue qui réunit un plus grand nombre de personnes. Jusqu'ici, la pratique de la chasse, notamment en battue dont c'est la pleine saison, était limitée à 50 personnes maximum, compte tenu des directives sanitaires élémentaires.
Pour Benoit Petit, président du Saint-Hubert Club, l'association des chasseurs en Belgique, cette décision est évidemment compréhensible dans la situation actuelle. Mais elle ne va pas sans avoir des conséquences importantes, notamment économiques. "Outre le fait que la chasse est une activité de loisirs qui génère des retombées économiques très importantes pour le Sud du pays notamment, se pose la question des baux de chasse, des dégâts de gibiers ou des quotas qui sont imposés aux Conseils cynégétiques.
L'interdiction de la chasse pourrait vider les baux de chasse de leur substance. Ce qui pourrait entrainer pour les communes ou les provinces, souvent propriétaires de bois, un important manque à gagner.
Par ailleurs, les chasseurs sont tenus responsables des dégâts occasionnés par le gibier. Et en cette période, les sangliers sont particulièrement actifs dans les prairies et les cultures en bordure de bois. "Ces dégâts de gibiers sont généralement dus même en cas de force majeure. Ce qui représente un coût important alors qu'il n'est plus possible de réguler la population et donc de tenter de limiter ces dégâts", fait remarquer Petit.
Reste encore que les Conseils cynégétiques, les instances qui coordonnent plusieurs territoires de chasse d'une même région, sont tenus à des plans de tirs pour lesquels ils sont responsables pénalement. Bon an mal an, l'administration impose le tir de près de 5000 cervidés et de 45.000 sangliers. Faute de quoi les conseils sont soumis à de lourdes amendes. "Ce sont des tableaux impossibles à atteindre en chassant uniquement à l'affût", affirme Benoit Petit.
Une réunion sur le sujet est prévue ce vendredi au Cabinet Borsus avec des représentants des chasseurs, de l'administration et des communes notamment.
Sur la journée de mercredi, les hôpitaux du pays ont admis 743 patients atteints du Covid-19, ressort-il des dernières données de Sciensano. Il s'agit du nombre le plus élevé sur une journée depuis le début de l'épidémie. Le précédent record datait de mardi seulement, avec 690 hospitalisations. Ce mercredi, 465 patients ont également été autorisés à quitter l'établissement hospitalier. Au total, 5.924 personnes atteintes du coronavirus étaient hospitalisées mercredi, soit davantage que lors du pic d'hospitalisations de la première vague en avril.
Les soins intensifs accueillaient mercredi 993 patients. Une assistance respiratoire était nécessaire pour 541 d'entre eux. 38 avaient besoin d'une oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO) qui fournit, outre une aide respiratoire, une assistance cardiaque.
"Le renforcement des mesures de confinement n’est plus une option parmi d’autres, c’est la seule solution pour tenter, s’il est encore temps, de limiter l’effondrement de notre système de soins", assurent jeudi les fédérations hospitalières GIBBIS, Santhea, UNESSA et Zorgnet-Icuro dans un communiqué commun.
"Nos hôpitaux sont à bout et leur saturation s’annonce inéluctable. Nous ne nous faisons plus d’illusions. Nous pouvons toutefois tenter de limiter les conséquences de cette saturation et surtout sa durée. A la veille d’un nouveau comité de concertation, nous vous demandons instamment, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres-présidents, de prendre la seule mesure qui s’impose: le renforcement des mesures actuelles de confinement", indiquent les quatre fédérations.
"Au rythme de la progression actuelle des admissions Covid-19, notre capacité d'accueil en soins intensifs sera dépassée d'ici une semaine à 10 jours", alertent les fédérations du pays. "Nous serons alors forcés de faire des choix. Tel patient sera pris en charge de manière optimale plutôt qu'un autre. Bien que douloureuse pour bon nombre de secteurs d’activités de notre pays, l’activité économique surtout, il s’agit selon nous de la seule manière efficace d’empêcher la propagation du coronavirus parmi la population et de ralentir, à terme, le nombre des hospitalisations. Nous parlons ici de ce qui peut faire la différence entre la vie et la mort de nos concitoyens, voire de nos proches", concluent-elles.
Les hôpitaux belges ont reçu, ce jeudi matin, un message leur demandant de créer une capacité supplémentaire, a confirmé Margot Cloet du réseau d'organisations Zorgnet-Icuro. "Nous visons environ 300 lits pour l'ensemble du pays. Ils sont destinés aux patients qui n'ont pas besoin des lourds appareils respiratoires de l'unité de soins intensifs, mais qui ont également besoin de plus de soins que les soins réguliers. C'est une forme intermédiaire de soins infirmiers qui est motivée par le taux élevé d'admissions à l'hôpital", explique-t-elle.
Les visites dans les hôpitaux de la province d'Anvers ne seront plus autorisées à partir de ce vendredi, "à quelques exceptions près", a indiqué le Réseau des hôpitaux d'Anvers (ZNA). "Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour garantir la sécurité de nos patients et de notre personnel", déclare le porte-parole Tom Van de Vreken. "Empêcher la propagation du virus par les visiteurs est l'une des mesures que nous pouvons prendre."
Des chercheurs suisses et espagnols ont identifié une nouvelle variante du Sars-CoV-2 qui s'est répandue en Europe et ailleurs au cours des derniers mois, à partir de l'Espagne. L'assouplissement des restrictions de voyage durant l'été lui a grandement facilité la tâche, selon cette étude. Cette variante est actuellement une des plus répandues en Europe, a indiqué, ce jeudi, l'Université de Bâle (Suisse) dans un communiqué. Rien que sur le Vieux Continent, il existe plusieurs centaines de variations du nouveau coronavirus, qui se distinguent par de petites mutations dans le génome du virus.
Selon les analyses menées par les chercheurs de l'Université de Bâle, de l'EPFZ à Bâle et du consortium SeqCOVID-Spain, tout indique que la nouvelle variante, baptisée "20A.EU1" est apparue pour la première fois cet été en Espagne. En Suisse, 30% à 40% des échantillons analysés lui sont imputés, en Espagne 80%, au Royaume-Uni 90%. Rien n'indique qu'elle soit plus dangereuse que les autres, selon les scientifiques. Son apparition serait liée à un événement superpropagateur parmi des travailleurs agricoles dans le nord-est de l'Espagne. Elle a ensuite rapidement conquis toute l'Espagne, douze pays européens, parvenant même jusqu'à Hong Kong et en Nouvelle-Zélande.
La moyenne des décès quotidiens a doublé en une semaine, ressort-il des dernières données publiées, ce jeudi, par l'Institut scientifique de santé publique, Sciensano. Entre le 19 et le 25 octobre, 69,3 patients ont succombé chaque jour au Covid-19 en moyenne, alors que la moyenne s'établissait à 33,6 morts quotidiens les sept jours précédents (+106%).
La situation dans les hôpitaux reste critique, avec des admissions quotidiennes toujours en hausse. Hier/mercredi, 5.924 personnes atteintes du coronavirus étaient hospitalisées (+81%), soit davantage que lors du pic d'hospitalisations de la première vague en avril. Les soins intensifs accueillaient mercredi 993 patients (+89%).
Le Premier ministre Jean Castex a précisé, ce jeudi à l'Assemblée, les mesures de reconfinement en France. Parmi celles-ci, figurent le port du masque étendu aux enfants du primaire dès l'âge de six ans et le télétravail "cinq jours sur cinq". "Dès la rentrée de lundi, le protocole sanitaire sera adapté et renforcé pour assurer la protection de tous les enfants, des enseignants, des parents d'élèves, conformément à l'avis que nous a transmis (mercredi) le Haut Conseil de santé publique", a ajouté le chef du gouvernement.
"Nous devons continuer à travailler autant que possible, bien entendu dans des conditions sanitaires protectrices et tout en stoppant la circulation virale", car "le chômage et la pauvreté peuvent aussi tuer", a-t-il poursuivi. Les entreprises de l'événementiel et "les secteurs du cinéma et du spectacle vivant" seront fermés, a-t-il aussi indiqué. Mais selon le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, les parcs et jardins publics, ainsi que les marchés, doivent rester ouverts.
Le virologue Marc Van Ranst soutient l'appel, notamment du recteur de l'université de Gand, à reconfiner le pays. "Nous devons passer à un système renforcé comme lors du premier confinement." Selon lui, il n'y a aucune indication d'un quelconque effet des mesures actuelles, et peu de perspectives d'amélioration. "Les déplacements non essentiels devraient être interdits, comme en France. En ce qui me concerne, les écoles peuvent rester ouvertes, elles pourront souffler grâce aux vacances de Toussaint prolongées". Il estime toutefois qu'elles devraient suivre l'exemple des écoles de Louvain et Vilvorde qui ont choisi de passer à l'enseignement à distance à temps partiel pour les quatre dernières années de l'enseignement secondaire, après les vacances.
"Peut-être que certains magasins devraient également fermer, mais les parcs et les plaines de jeux devraient rester ouverts", ajoute-t-il. "Et soyons clairs: les décisions sont toujours du ressort des politiciens", a-t-il conclu.
Le ministre-président Elio Di Rupo (PS) a insisté, mercredi, pour que "l'on aille le plus loin possible dans le confinement".
Ce matin sur Bel-RTL, le ministre wallon des Pouvoirs locaux Christophe Collignon (PS) a confirmé que la Wallonie était prête à aller plus loin que les mesures actuelles si le Comité de concertation prévu vendredi ne s'accordait pas sur des nouvelles mesures communes. "Aux yeux du gouvernement wallon, les mesures prises sont insuffisantes pour faire face à l'épidémie." Parmi les pistes sur la table, a-t-il dit, il y a la fermeture des commerces non-essentiels, voire une limitation des déplacement non-essentiels.
"Si la situation le requiert, on reconfinera."
Invité de LN24 ce jeudi matin, le ministre wallon de l'Économie Willy Borsus (MR) a évoqué une série de mesures qui pourraient encore être prises pour éviter un reconfinement total: extension du couvre-feu (actuellement de 22h à 6h), de nouvelles restrictions des contacts sociaux. "Mais si la situation le requiert, on reconfinera", a-t-il indiqué. Un nouveau rapport du groupe d'experts Celeval est attendu pour le Comité de concertation prévu vendredi.
L'Allemagne a enregistré, au cours des dernières 24h, sa plus forte augmentation de cas depuis le début de la pandémie: 16.774 infections en une seule journée, selon les chiffres de l'Institut de veille sanitaire de référence Robert Koch (RKI). Au total, l'Allemagne a recensé au moins 481.013 cas à ce jour. Par ailleurs, 89 nouveaux décès ont été rapportés en 24 heures, portant à 10.272 le nombre total de morts dus au Covid-19.
Cette flambée des infections survient alors que la chancelière allemande Angela Merkel et les 16 ministres-présidents régionaux se sont accordés, mercredi, sur l'introduction d'un "lockdown light" au mois de novembre afin de contenir la deuxième vague de contaminations au coronavirus. Les secteurs de l'horeca, de la culture et des loisirs garderont ainsi portes closes à partir de lundi tandis que les contacts sociaux seront fortement limités.
La France a annoncé, mercredi soir, de fortes limitations de circulation sur son territoire. Pour les Belges qui avaient prévu de passer les vacances de Toussaint chez nos voisins, c'est la douche froide.
Le ministre fédéral de la Santé publique Frank Vandenbroucke (sp.a) estime, sur foi de modèles de prévisions, qu'il faudra tenir longtemps avec un régime de mesures strictes pour lutter contre la seconde vague de la pandémie de Covid-19.
La conclusion commune est qu'être strict durant quatre semaines ne suffira pas. Ces modèles disent: avec ce type de règles, certainement huit semaines.
"Il y a quatre modèles de prévisions qui donnent des choses un peu différentes, mais la conclusion commune est qu'être strict durant quatre semaines ne suffira pas. Ces modèles disent: avec ce type de règles, certainement huit semaines", a affirmé le ministre mercredi soir au cours de l'émission "Terzake", sur la chaîne de télévision publique Canvas (VRT). "Je ne veux pas encore en tirer de conclusion, sauf celle-ci: nous allons devoir encore tenir longtemps. C'est un marathon, ce sera difficile", a ajouté Frank Vandenbroucke.
Deux sociétés américaines, Regeneron et Eli Lilly, ont publié des résultats différents et plus ou moins concluants sur leurs traitements contre le Covid-19 à base d'anticorps de synthèse, jugés prometteurs pour les patients au début de la maladie.
Regeneron a affirmé que des essais sur 524 patients avaient démontré que son cocktail d'anticorps dits monoclonaux, REGN-COV2, avait permis de réduire la charge virale des malades, et le besoin d'attention médicale ou d'hospitalisation, par rapport à des patients ayant reçu un placebo. C'est ce traitement qu'a reçu le président américain Donald Trump début octobre.
Eli Lilly a publié, mercredi, des résultats de l'essai de phase 2 de son propre traitement aux anticorps (LY-CoV555, aussi appelé bamlanivimab) dans la revue médicale New England Journal of Medicine. Les données de cet essai-là sont mitigées. Un seul dosage (2.800 mg) a montré une efficacité modeste, chez des patients non hospitalisés ayant des symptômes légers à modérés.
Une hospitalisation en soins intensifs laisse des traces, qui peuvent être durables chez certains patients, Covid-19 ou non. Ce syndrome post-soins intensifs prend différentes formes et le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) vient d'alerter les généralistes.
Ce syndrome peut se manifester en trois types symptômes.
Un patient sur cinq développe un véritable syndrome de stress post-traumatique et des proches peuvent aussi connaître des problèmes psychologiques.
Les employeurs devront être sensibilisés aux conséquences d'un séjour en soins intensifs, estime le rapport du KCE.
==> Les détails dans cet article: Le syndrome post-soins intensifs, facette méconnue de la pandémie
Une quarantaine de contrôleurs et d'inspecteurs anonymes du SPF Santé publique pourront désormais également infliger des amendes. Ils se présenteront sans prévenir dans les salons de coiffure et de tatouage, les centres de manucure et de beauté, les magasins, les cafés et les friteries entre autres. Le but: vérifier les lieux à risque de contamination.
Les commerçants et exploitants qui ne respectent pas les mesures risquent 750 euros d'amende, contre 250 pour les autres personnes.
Mercredi soir le Premier ministre Alexander De Croo, dans un message vidéo diffusé sur les medias sociaux, a expliqué que le pays était désormais en confinement partiel. Qu'est-ce que ça entraîne?
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Le Premier ministre Alexander De Croo a comparé la pandémie à un marathon qui durera certainement jusqu'à l'été prochain. "Nous avons parcouru les cinq premiers kilomètres du marathon au sprint et maintenant nous sommes dans le rouge. Nous parviendrons à faire baisser les chiffres mais nous devrons ensuite les maintenir à un niveau durable pendant une longue période. Les experts travaillent actuellement sur la manière de procéder."
Alexander De Croo s'exprimait ainsi mercredi lors de l'événement virtuel "Informele Top van Vlaanderen", qui réunit chaque année des centaines de décideurs du monde des affaires et des milieux politiques, culturels et universitaires.
Le Premier ministre a également diffusé une vidéo mercredi soir sur Twitter.
Bonjour à toutes et à tous,
La Belgique a dépassé, ce jeudi, le pic des hospitalisations.
Mercredi, Alexander De Croo, le Premier ministre, a expliqué que notre pays était en confinement partiel. Dans le même temps, le président français Emmanuel Macron a décidé de reconfiner toute la France. Qu'est-ce qui nous attend?
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