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Le nombre moyen d'infections au coronavirus est passé à 311,4 par jour entre le 18 et le 24 juillet, selon la mise à jour mardi des données du tableau de bord de l'Institut de santé publique Sciensano. Cela représente une augmentation de 69% par rapport à la semaine précédente, indique Sciensano.
Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 pour 100.000 habitants continue également d'augmenter. Pour la période s'étalant sur deux semaines, et jusqu'au 24 juillet inclus, 30,2 cas ont été recensés (contre un décompte de 26,96 la veille). Le nombre d'infections en Belgique s'élève maintenant à 66.428. C'est 402 de plus que les 66.026 infections signalées par Sciensano lundi.
Le nombre d'admissions à l'hôpital a aussi augmenté avec en moyenne 18,1 admissions par jour, soit une augmentation de 76%.
En ce qui concerne la mortalité, une baisse est constatée de 24% dans la moyenne quotidienne, soit environ 2,3 décès par jour. En tout, 9.822 personnes ont perdu la vie des suites de la Covid-19 en Belgique.
La ville d'Anvers sera tenue de respecter un couvre-feu et le port du masque y sera obligatoire, a annoncé la cellule de crise provinciale, dont la réunion s'est terminée vers 22h30. Les sports de contact seront aussi interdits dans la métropole flamande. La cellule de crise provinciale s'est réunie ce lundi après-midi à Anvers pour définir des mesures sanitaires supplémentaires à celles annoncées plus tôt par le Conseil national de sécurité (CNS).
Les mesures en détail:
- Couvre-feu entre 23h30 et 6 heures du matin: pendant ce laps de temps, tout le monde doit rester chez soi sauf en cas de déplacements indispensables (travail, hôpital...)
- Les cafés et restaurants ferment à 23 heures.
- Port du masque obligatoire: toute personne de plus de 12 ans devra porter un masque sur la voie publique où il n'est pas possible de préserver la distance sociale de 1,5m. Cette règle n'est pas d'application lorsque l'on mange ou boit
- Dans les établissements de l'Horeca, il faut tout le temps conserver le mètre et demi de distance. Il est obligatoire d'enregistrer les coordonnées des clients et ces données seront conservées pendant 4 semaines.
- Il ne sera possible d'aller au restaurant qu'en compagnie des membres de sa bulle.
- Les règles pour les marchés sont similaires à celles pour les magasins: on ne peut pas flâner dans les boutiques: la visite est limitée à 30 minutes.
- Le télétravail est obligatoire sauf quand c'est vraiment impossible de le faire.
- Les sports de contact individuels sont interdits. Les sports d'équipe sont interdits aux personnes de plus de 18 ans.
Dans la zone la plus touchée (ville d'Anvers, Zwijndrecht, Stabroek, Kapellen, Brasschaat, Schoten, Wijnegem, Wommelgem, Ranst, Boechout, Borsbeek, Mortsel, Hove, Lint, Kontich, Edegem, Aartselaar, Boom, Niel, Schelle et Hemiksem, Rumst), des mesures supplémentaires ont été prises:
- Tous les événements et festivités sont strictement interdits, les salles de fêtes sont fermées.
- Tous les centres de fitness vont fermer.
"Les mesures supplémentaires seront strictement appliquées" dans la ville d'Anvers, a tenu à assurer le bourgmestre Bart De Wever (N-VA). De Wever va continuer à "suivre l'évolution de la situation et éventuellement prendre des mesures supplémentaires si nécessaire", a indiqué son porte-parole. Le mayeur demande à chacun de "respecter les règles et de prendre ses responsabilités", a encore ajouté le porte-parole.
La Province de Liège, en accord avec la Ville de Liège, a décidé de ne pas organiser l'édition 2020 des Fêtes de Wallonie en Cité ardente et qui devaient se dérouler durant le troisième week-end de septembre.
"L'évolution de la crise sanitaire de ces derniers jours et les réelles incertitudes à propos de ce qui sera possible ou non en matière de rassemblements festifs et conviviaux dans sept semaines nous ont conduits, avec nos partenaires, au constat qu'il devenait impossible de préparer sérieusement ce grand événement liégeois. Dans un tel climat d'inquiétude pour tous les citoyens, il n'était plus opportun d'engager des frais importants pour la réussite des différentes manifestations qui font certes le charme des Fêtes de Wallonie à Liège mais qui allaient subir un trop grand risque d'annulation", souligne Luc Gillard, député-président de la Province de Liège. Le rendez-vous est donc reporté en 2021.
La Région bruxelloise va tenter ce mardi d'organiser une augmentation de la capacité de testing dans la capitale, après avoir observé ces derniers jours une saturation dans certains centres qui pratiquent les dépistages du coronavirus. Avec la réouverture des frontières et les vacances, il semble en effet y avoir une augmentation des demandes de la part de citoyens qui ont besoin de montrer patte blanche à l'arrivée dans certains pays étrangers pour y éviter une mise en quarantaine, communique le ministre bruxellois de la Santé Alain Maron.
Actuellement, il y a quatre centres de tests opérationnels dans des hôpitaux, alors que "13 l'étaient il y a quelques semaines encore et ont été fermés faute de public", communique le cabinet du ministre. Il y a aussi tous les centres et labos privés et communautaires qui effectuent des dépistages, au nombre de 13. La capacité totale, par jour, tourne autour de 2.000 tests, ajoute le cabinet.
Jusqu'à aujourd'hui, cette capacité était suffisante pour tester toutes les personnes présentant des symptômes, celles revenant de zones à risque, ainsi que les habitants contactés par les agents du "contact tracing" et présentant un risque d'avoir été contaminé. Mais il devient nécessaire de revoir les disponibilités des centres à la hausse, constate la Région. La demande est là, mais d'autre part certains centres privés de prélèvement ont réduit leurs horaires d'ouverture ou n'opèrent que sur réservation.
Les services régionaux de la Cocom ont donc "pris contact avec les centres de prélèvements privés pour que ceux-ci améliorent leurs horaires et se rendent plus accessibles encore en public", communique lundi soir le ministre. Pour ce qui est des hôpitaux, il y aura mardi matin une réunion entre le cabinet Maron, la Cocom, les représentants des fédérations hospitalières et les fédérations de médecins généralistes, pour opérationnaliser une augmentation de la capacité de testing. Le principe semble acquis, il reste à organiser cette hausse. Selon le ministre Alain Maron, l'hôpital Saint-Luc a déjà décidé de rouvrir un centre de dépistage.
"On a demandé à la gouverneur d'Anvers de réunir une cellule de crise, pour prendre normalement des mesures de confinement dans certains quartiers d'Anvers", a indiqué le vice-Premier libéral David Clarinval à l'issue du CNS. Il a cependant admis que "le volet sur Anvers n'est pas simple". Après avoir participé au CNS en matinée, la gouverneur d'Anvers Cathy Berx présidait encore en fin d'après-midi une cellule de crise dans sa province. Elle avait été invitée au CNS tout comme son homologue de Flandre occidentale. Les attentes semblent claires: qu'un confinement local soit instauré, particulièrement dans certains quartiers de la ville d'Anvers elle-même, où on a observé un "boom" des contaminations.
"Ce n'est pas au CNS de prendre des mesures qui impactent localement. Chacun doit prendre ses responsabilités à son niveau. Le lockdown local doit être pris par le bourgmestre, ou par le gouverneur à défaut", a expliqué David Clarinval. Son collègue du gouvernement fédéral, le ministre CD&V Pieter De Crem a précisé qu'un confinement local, tel que celui attendu à Anvers, pourra être d'isoler quelques rues, ou même quelques blocs d'appartements. "Cela pourrait être à ce niveau, car on peut difficilement confiner toute une ville. Les autorités locales ont demandé avec insistance de pouvoir faire du sur-mesure. Nous leur avons donné la semaine dernière cette possibilité, que l'on a encore affinée".
Les ministres du gouvernement fédéral défendent à la sortie du CNS des "mesures fortes", mais qui s'avéraient nécessaires au vu de l'évaluation des experts, entend-on. "C'est nécessaire, car la deuxième vague est là, on ne pensait pas que ça arriverait si vite", a indiqué la ministre de la Santé publique Maggie De Block (Open Vld). "On prend des mesures principalement dans la bulle privée car le rapport des experts démontre que c'est principalement dans les rapports de la vie de tous les jours, les réunions de famille, les mariages, ce genre de réunions, que l'épidémie reprend", a expliqué David Clarinval.
"Ce sont des décisions difficiles car les gens ont déjà fait beaucoup d'efforts. Et c'est aussi leur liberté qu'on limite", a ajouté à ce sujet Maggie De Block. "Il fait beau, les gens ont congé, ils veulent en profiter, je comprends que ce n'est pas gai. Mais on doit prendre ces mesures pour éviter qu'en septembre on ne puisse pas ouvrir les écoles, par exemple. Les enfants ont déjà eu moins d'enseignement".
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De l'avis des deux ministres, les mesures prises ce lundi devraient être "suffisantes". "Il y aura sans doute encore des mesures en termes de retour de vacances qui seront prises fin de la semaine", a expliqué David Clarinval, mais pour le reste il ne devrait pas y avoir d'autres mesures à court terme. Celles de lundi valent à partir de mercredi et a priori pour quatre semaines, au minimum. D'ici fin août, "on ne reviendra pas sur la règle de la bulle des cinq", a assuré Maggie De Block.
Selon le ministre Pieter De Crem, il n'y a pas non plus d'intention de réintroduire des limitations aux frontières. Le Belge peut donc continuer à se déplacer vers les autres pays européens, mais doit tenir compte du formulaire de voyage (Passenger Locator Form) qui a été finalisé ce lundi, selon une responsable. Il deviendra obligatoire pour tous les retours depuis l'étranger à partir du 1er août, peu importe le mode de transport et la raison du déplacement, pour peu que l'absence du pays était de plus de 48 heures. Le formulaire en ligne sera disponible sur le site des Affaires étrangères. Comme le confirme Pieter De Crem, il y aura des contrôles "ponctuels et dynamiques" sur l'obligation de remplir le formulaire.
La province de Flandre occidentale ne prendra pas de mesures supplémentaires pour endiguer la deuxième vague du coronavirus, a indiqué sa gouverneure Anne Martens. Cette dernière avait été invitée à participer au Conseil national de sécurité (CNS), sa province étant la deuxième la plus touchée du pays après celle d'Anvers. Mais selon la gouverneure, la situation de Flandre occidentale n'est pas encore comparable.
C'est principalement dans le sud de la province du littoral que l'on remarque le nombre le plus élevé de contaminations. "Mais les chiffres ont évolué de manière un peu plus favorable au cours de la dernière semaine", a déclaré Mme Martens. Cette dernière avait déjà décidé le port obligatoire des masques buccaux sur la digue de long de toute la Côte.
Comeos "regrette" que les magasins soient une fois de plus pris pour cible. La fédération du commerce réagit ainsi à la décision du CNS de restreindre les conditions d'achat. À partir de ce mercredi, il faudra de nouveau faire ses courses seul et ce, pendant 30 minutes maximum, sauf en cas de rendez-vous. "Bien sûr, nous respectons les mesures du Conseil national de sécurité et nous les appliquerons comme nous l'avons toujours fait, mais nous regrettons que les magasins soient ciblés", déclare le porte-parole Hans Cardyn.
"Toutes les données montrent - et les experts l'ont encore dit le week-end dernier - que les problèmes ne se situent pas dans les magasins et les supermarchés. Les infections se produisent lors de fêtes et dans les cercles familiaux. C'est donc dommage que des mesures soient de nouveau prises pour les magasins".
Le CNS a décidé de réduire de 200 à 100 le nombre de personnes pouvant assister à des événements en intérieur et de 400 à 200 pour les événements en extérieur, avec obligation quoi qu'il en soit de porter le masque. Des mesures drastiques qui inquiètent le secteur de l'événementiel. Celui-ci espère un soutien du gouvernement mais aussi une responsabilisation des citoyens, a réagi la porte-parole de l'Alliance des fédérations belges de l'événementiel, Vinciane Morel.
"Honnêtement, on s'y attendait vu les derniers chiffres", reconnait Vinciane Morel. "Mais on doit se remettre autour de la table et réfléchir à d'importantes mesures de soutien et de relance, car les perspectives sont de moins en moins bonnes." La porte-parole de l'Alliance des fédérations belges de l'événementiel espère le soutien du gouvernement pour éviter des "faillites monstrueuses". Selon ses calculs, la perte de chiffres d'affaires se compte en milliard d'euros dans le secteur.
Vinciane Morel demande aussi aux citoyens de respecter les règles sanitaires afin que la situation puisse être endiguée. "On a déjà fait un trait sur 2020, on aimerait ne pas devoir faire de même pour 2021", souligne-t-elle. Et de rappeler que pour l'Alliance, la santé publique passe avant tout. "On respecte les décisions du CNS car ce sont les experts", dit-elle, avant de toutefois nuancer. "On reste persuadés qu'un événement de 100 personnes bien organisé peut être mieux encadré qu'une fête de famille d'une dizaine de personnes". Le secteur de l'événementiel compare ces dernières semaines à un yo-yo, oscillant entre espoirs et déceptions. "On accepte de patienter encore un mois mais on espère pouvoir reprendre nos activités en septembre. Cela ne sera possible que si tous les citoyens y mettent du leur", rappelle Vinciane Morel.
Les nouvelles mesures pour endiguer l'épidémie du coronavirus sont une "catastrophe" pour le secteur horeca, a confié le président de la Fédération Horeca Bruxelles Philippe Trine. La limitation du nombre de personnes à l'intérieur et à l'extérieur (100 et 200), "avec la contrainte importante du port du masque", la recommandation du télétravail généralisé, la bulle sociale qui passe de 15 personnes à 5, "ce sont des mesures très dommageables qui vont coûter très cher", déplore M. Trine.
Si les carnets de commandes des traiteurs étaient en train de se remplir, le président de la coupole redoute de nouvelles annulations du fait de la limitation présentielle annoncée pour les événements, notamment les mariages (dix personnes maximum, ndlr). "Alors que le secteur se relevait tout doucement, on craignait de ce Conseil national de sécurité qu'on nous tranche un bras mais, c'est une jambe qu'on nous a coupé", assène-t-il.
En raison de l'épidémie de coronavirus, 50% du personnel du secteur n'a pas été repris, souligne encore le président. "Heureusement, certains ont réussi à plus ou moins compenser avec un service take-away, mais pour l'instant, c'est de la survie. On va clairement assister à des faillites; les gens sont à bout et cherchent sans cesse des solutions pour s'en sortir." La recommandation de télétravail et le fait du manque de touristes dans la capitale mine en outre principalement l'horeca du centre-ville, mais également les restaurants gastronomiques. La Fédération Horeca Vlaanderen fait part du même constat et présage un avenir sombre pour les traiteurs et les salles d'événements.
Les nouvelles mesures pour endiguer l'épidémie du coronavirus ne "sont pas une totale surprise", reconnait l'Union des Classes moyennes (UCM), mais "elles n'en sont pas moins extrêmement dures pour plusieurs secteurs économiques". Le secteur de l'événementiel, l'horeca et le commerce sont principalement touchés, indique-t-elle. Pour ces secteurs, "le reconfinement partiel est à la fois décourageant et lourd de conséquences concrètes".
"Le Fédéral, les Régions et les autorités locales devront apporter aux entrepreneurs à nouveau touchés un soutien à la hauteur de la situation", estime-t-elle. L'Union prend acte des "nouvelles restrictions" et souligne qu'il n'y a d'autres choix que d'accepter les recommandations scientifiques, la priorité absolue étant d'éviter un deuxième confinement. Ces nouvelles normes plus strictes auront "des conséquences sévères pour des milliers d'indépendants et de PME".
"C'est un nouveau coup dur pour l'horeca, qui ne fonctionnait encore que vaille que vaille, et pour le commerce, à quelques jours de l'ouverture des soldes. C'est une catastrophe pour tout le secteur événementiel (culture, loisirs, sports, fêtes privées...), pour lequel toute perspective de réelle reprise est reportée d'au moins un mois." UCM appelle les autorités politiques, à tous les niveaux, à prévoir un monitoring des secteurs touchés par les nouvelles restrictions. "Il est évident que des aides prévues jusque fin août devront être prolongées et que des aides ponctuelles devront être renforcées", conclut-elle.
Le CNS a réduit le nombre de personnes pouvant participer à un rassemblement privé à dix. Les personnes devant être un foyer, plus sa bulle de cinq personnes. Les mariages, et autres grandes fêtes familiales, ont déjà été annulés depuis mars, et souvent été reportés à 2021. Le secteur des organisateurs de mariages ne reçoit aucune rentrée financière pour une année entière, selon Cynthia De Clercq, de la Fédération des Prestataires de Mariage en Belgique (HL).
"La saison des mariages va de mai à octobre", note Cynthia De Clercq, "nous avons donc aucune rentrée financière cette année, jusqu'à mai l'année prochaine." Les rassemblements privés de grande taille, comme les mariages, ont en effet été interdits jusqu'au premier juillet, où 50 personnes ont été autorisées. Mais dans l'incertitude du confinement et de sa durée, 90% des couples avaient décidé d'annuler ou de reporter leur fête de mariage à l'année prochaine. Les rares personnes qui avaient reporté leur mariage à août ou septembre vont aussi reporter ou annuler, estime Mme De Clercq.
"Une fête de mariage à 10 c'est juste impossible". Le secteur des prestataires de mariages, qui va des propriétaires de salles de banquets aux services de catering, en passant par les fleuristes et les agences de planning, est en crise. "Nous allons droit dans la faillite", observe Cynthia De Clercq, qui ne s'attendait pas à la réduction du contact à une bulle de 5 personnes par foyer. HL s'attend à des aides du gouvernement, pour toute la "pyramide des prestataires de services qui est impactée".
La ministre de l'Economie Nathalie Muylle a précisé qu'il y aura malgré tout des soldes dès le 1er août, comme il avait été prévu dans le cadre du déconfinement progressif.
"Nous les avons déjà postposées d'un mois, mais on ne peut pas remettre constamment à plus tard une 'saison d'été'. Les stocks sont là, et c'est crucial pour le secteur", a justifié la ministre.
La Fédération des Entreprises de Belgique s'est dite satisfaite de l'avancement du Conseil national de sécurité. Les mesures annoncées sont "strictes mais indispensables", estime la FEB. "Si nous n'intervenons pas énergiquement aujourd'hui, notre pays risque d'être submergé par une résurgence du virus qui aura des conséquences économiques et sanitaires très lourdes."
"Le défi actuel consiste à atténuer autant que possible la deuxième vague et à élaborer une feuille de route pour permettre à l'économie de continuer à tourner si la situation devait se dégrader fortement", estime la Fédération. "Si un deuxième confinement généralisé devait remettre le pays à l'arrêt pendant quelques semaines, des milliers d'entreprises pourraient faire faillite", rappelle-t-elle. Elle demande également d'élaborer en urgence "une feuille de route définissant la manière dont les entreprises peuvent fonctionner en toute sécurité si la situation se détériore et si des interventions plus radicales devaient encore être imposées".
"Je suis content, car c'est ferme, et c'est ce dont nous avions besoin. C'est évidemment très drastique. Personne ne trouve agréable de réduire ses contacts sociaux. C'est exactement ce que nous avions proposé, a déclaré le virologue Marc Van Ranst sur les ondes de la VRT.
"Je pense que tout le monde comprend que c'est absolument nécessaire. Si nous voulons éviter un confinement général, c'est notre seule chance", a-t-il ajouté.
L'application de traçage des contacts pour lutter contre la propagation du coronavirus en Belgique s'appellera "coronalert", a confirmé ce lundi Karine Moykens, la présidente du comité interfédéral Testing & Tracing. En cours d'élaboration, l'application devrait être disponible en septembre. Téléchargée par un nombre suffisant de personnes, "coronalert" doit aider à informer rapidement les utilisateurs lorsqu'ils ont été en contact avec une personne dont le test de dépistage du nouveau coronavirus s'est révélé positif.
L'outil est envisagé comme un complément important au suivi déjà en place pour les personnes contaminées et leurs contacts. Mme Moykens a également annoncé des progrès dans cette stratégie. S'il s'écoulait parfois jusqu'à deux jours entre les résultats des dépistages effectués en laboratoire et la communication de ces résultats à l'Institut de santé publique Sciensano, "nous avons indiqué le 20 juillet aux laboratoires que ces résultats devaient être encodés dans les deux heures", a souligné la présidente du comité interfédéral. "Cette information doit également être qualitative et renseigner le numéro de registre national du patient." Environ la moitié des laboratoires ont déjà adopté la nouvelle cadence, selon Karine Moykens.
En outre, le remboursement des tests dépendra à l'avenir de la rapidité et de la qualité de l'information communiquée, a-t-elle annoncé. "Nous pourrons donc sanctionner les laboratoires" qui ne se conforment pas aux règles édictées par le comité interfédéral Testing & Tracing. "Auparavant, nous recevions une fois par jour les informations de Sciensano concernant les contaminations. Aujourd'hui, nous les recueillons trois fois par jour, à quelques heures d'intervalle. Nous avons décidé d'augmenter cette cadence. Désormais, nous appellerons immédiatement les contacts à haut risque des patients dont le test s'est révélé positif", sans attendre les informations transmises par Sciensano. Cela permettra de mettre plus rapidement en quarantaine les personnes concernées et donc de ralentir la propagation du virus, explique Mme Moykens.
Interrogée sur la bulle de 5 et l'impact potentiel sur les vacances de certaines familles qui avaient prévu de les passer avec des amis en Belgique, Sophie Wilmès a rappelé que les enfants de moins de 12 ans n'étaient pas comptabilisés dans la bulle sociale tolérée. Un groupe de 10 adultes émanant de deux familles (parents et enfants de plus de 12 ans) peut donc passer des vacances ensemble. Les enfants de moins de 12 ans ne sont pas comptés dans les bulles de 5.
"Nous sommes conscients que cela change les plans de vacances de certains, nous en avons longuement débattu. Mais notre objectif est de bouger la trajectoire que (la courbe des contaminations) est en train de prendre", a ajouté Sophie Wilmès.
Elle avait également mis en garde lors de son allocution sur le respect nécessaire à l'étranger des règles en vigueur et des comportements de prudence recommandés en Belgique.
Les ministres de l'Éducation ont déjà prévu un modèle qui s'adaptera en fonction de la situation épidémiologique. Cela permet de voir à l'avance le type de situation devant laquelle on pourrait se trouver et pour permettre la reprise scolaire.
"C'est aujourd'hui beaucoup trop tôt pour décider dans quelle situation nous serons au mois de septembre", pointe Sophie Wilmès. Mais par contre, "ce qu'on sait déjà, et raison pour laquelle nous intervenons dès maintenant, c'est que si nous n'intervenons pas de manière drastique, nous risquons de nous retrouver dans une situation tellement difficile que même la rentrée scolaire pourrait être mise à mal."
Interrogée sur la situation à Anvers et l'origine de la recrudescence des contaminations attribuée par certains à des communautés précises, Sophie Wilmès a botté en touche, refusant de confirmer la nature communataire des foyers:
"La situation à Anvers est due à des comportements de nature plus festive ou de non-respect des quarantaines. On s'en rend compte via le contact tracing."
"Nous devons tous être conscients que, si les mesures prises aujourd’hui sont très fortes, il faudra malgré tout du temps pour en observer les effets concrets dans la courbe épidémiologique", précise Sophie Wilmès. "Il nous faudra donc de la patience et du courage jusqu’au moment où nous pourrons enfin constater le fruit de nos efforts."
Pour éviter certaines affluences dans des endroits très fréquentés du pays, la mesure qui visait à accorder des trajets en train gratuits aux citoyens sera reportée en septembre.
Les autorités se disent conscientes que le contact tracing doit être réalisé de manière optimale et particulièrement dans certaines situations où le risque d'infection est plus élevé car les personnes sont "actives", c'est-à-dire en déplacement. Nous pensions spécifiquement aux centres de bien-être et aux salles de sport.
Dans ces endroits, des informations personnelles seront demandées aux clients. Ces centres seront soumis aux mêmes conditions que dans l'horeca.
Une liste complète des lieux concernés sera publiée dans l'arrêté ministériel
Dans les magasins, les règles en vigueur lors de la première phase du confinement sont réinstaurées jusqu'à la fin août:
- Faire ses courses seul (ou accompagné d'un mineur vivant sur le même toit);
- La durée des courses est limitée à 30 minutes (sauf en cas de rendez-vous).
Le télétravail est fortement recommandé quand c’est possible. Il y a moyen de trouver des systèmes de "rotations" entre collègues, par exemple.
Plusieurs événements sont prévus cet été. Afin de maximiser la sécurité des participants:
- Les autorités fédérales demandent aux autorités locales d'examiner tous les événements qui auront lieu sur leur territoire et, s'il y a un risque, de les annuler.
- Il leur est également demandé de faire tout leur possible pour assurer le respect strict et absolu des protocoles de sécurité.
Dans tous les cas, les événements qui attirent beaucoup de visiteurs seront strictement limités à 100 personnes à l'intérieur et 200 personnes à l'extérieur.
Lors de ces événements, le port du masque est obligatoire.
Pour les réunions telles que les rassemblements, les excursions ou les rencontres avec la famille ou les amis: ce nombre est limité à 10 personnes au maximum. Les enfants de moins de 12 ans ne sont pas inclus dans ce chiffre.
Cette limite de 10 - sauf pour les enfants - s'applique également aux réceptions et aux banquets.
Une exception sera faite pour les camps préscolaires pour les jeunes, les stages et les plaines de jeux. L'organisation des activités, comme le sport, ne changera pas.
À partir du mercredi 29 juillet et pendant au moins quatre semaines, la bulle se voit réduite à 5 personnes.
Jusqu'à présent, les bulles sociales pour chaque individu étaient limitées à 15 personnes par semaine. À partir de mercredi, ce seront les mêmes 5 personnes pour les quatre prochaines semaines et pour une famille entière, et non plus par individu.
Les enfants de moins de 12 ans ne sont pas inclus dans ce décompte. Ces 5 personnes sont des gens en plus de votre foyer avec qui vous entretenez des contacts rapprochés, c’est-à-dire des contacts pendant lesquels les distances de sécurité ne sont pas toujours assurées.
En ce qui concerne les mesures prises pour l'ensemble du pays:
L'obligation de porter un masque buccal a été étendue à l'horeca, aux marchés, aux foires et plus généralement aux lieux publics et non publics très fréquentés.
Le contact tracing a été mis en place dans l'horeca.
Une heure de fermeture pour les magasins de nuit a été imposée à 22h, afin d'éviter certaines réunions dans l'espace public.
La Première ministre Sophie Wilmès a prévenu, en ouverture de la conférence de presse du CNS: "L'objectif est très clair: éviter un reconfinement généralisé et éviter de mettre en danger la période de rentrée en septembre", a expliqué Sophie Wilmès.
À la recherche d'un vaccin contre le coronavirus, la société pharmaceutique Janssen commence cette semaine des essais cliniques dans ses propres centres et dans des centres universitaires. "Sur la base des expériences précédentes avec cette technologie, nous sommes prudemment optimistes quant à la possibilité d'arriver à un vaccin efficace", a annoncé la société ce lundi. La compagnie avait déjà commencé les tests sur quinze volontaires en Belgique, la semaine dernière. Cette semaine, c'est au tour des autres sujets de test dans la phase dite 1/2a.
Au total, on dénombre environ cinq cents volontaires en Belgique et autant aux États-Unis. Pour l'instant, l'entreprise est en avance sur le calendrier. Au départ, l'intention était de ne pas commencer cette phase avant septembre, mais le planning a pu être déplacé à la mi-juillet. "Nous faisons de notre mieux pour mettre au point un vaccin le plus rapidement possible, sans compromettre les règles de sécurité ou de qualité", a déclaré le porte-parole Tim De Kegel. Si les résultats sont conformes aux attentes, une étude d'efficacité sera organisée dans la phase suivante, en vaccinant un grand groupe dans une zone où le virus est encore très présent. Il faudra pour cela au moins 60.000 volontaires. Janssen espère commencer cette phase à la fin du mois de septembre. Le véritable vaccin pourrait être disponible avant mi-2021.
L'accès à certaines plages d'Ostende sera de nouveau soumis à réservation pour quelques jours, indique la Ville ce lundi, en raison de l'affluence prévue et des mesures anti-coronavirus à faire respecter. Vu les prévisions météorologiques des prochains jours, les vacanciers souhaitant fouler le sable de la Klein strand, la Groeistrand et la Groot strand seront tenus de réserver leur accès pour la période allant du jeudi 30 juillet jusqu'au dimanche 2 août au moins.
L'instauration de ce système vise à limiter l'accès à ces plages, qui sont les plus fréquentées de la ville côtière, à un maximum de 15.000 personnes par jour, afin de garantir le respect des mesures de distanciation physique. Entre le 18 et le 22 juillet, la Ville avait déjà exigé des visiteurs qu'ils s'inscrivent pour garantir leur entrée sur les plages. Les inscriptions, gratuites, sont possibles à partir d'aujourd'hui via le site visitoostende.be/fr/bienprepare, via l'office du tourisme d'Ostende ou en appelant le numéro gratuit 0800/62.167. Elles garantissent l'accès à la plage avant 14h00.
La gouverneure de la province d'Anvers, Cathy Berx, a quitté la réunion du Conseil national de sécurité lundi après-midi pour participer à une nouvelle réunion de crise pour la province d'Anvers. Elle a déjà eu des contacts au préalable avec le bourgmestre anversois, Bart De Wever (N-VA), confirme le cabinet de ce dernier.
Après la réunion de la cellule de crise provinciale, suivra une autre réunion pour la Ville d'Anvers.
Il n'est pas encore clair si des mesures locales ou provinciales supplémentaires se préparent pour faire face à l'augmentation soutenue du nombre d'infections à Anvers.
La police anversoise a contrôlé plus de 550 établissements horeca ce week-end afin de s'assurer du respect des mesures contre la propagation du coronavirus, a indiqué lundi le cabinet du bourgmestre Bart De Wever (N-VA). Trente-quatre établissements ont été fermés après l'inspection. La plupart des infractions concernaient le non-respect de l'obligation du port du masque pour le personnel.
Marc Van Ranst, le virologue de la KUL, est présent au CNS de ce lundi. Il y remplace Erika Vlieghe, la présidente du groupe d’experts (GEES), qui est en congé. Celle-ci avait aussi annoncé ne plus vouloir participer au CNS.
Pour le désormais célèbre virologue, il s'agit du "plus important CNS depuis mars". Concernant l'expansion de l'épidémie, il a déclaré ce weekend: "Nous nous y attaquons plus tôt que lors de la première vague, mais nous voulons aussi l'arrêter plus tôt". Selon lui, il est possible de changer le cours des contaminations en quatre semaines, pour "avoir les choses sous contrôle d'ici au 1er septembre, pour permettre un départ normal de l'année scolaire".
Les autorités sanitaires abordent un second point important. Il concerne les "fêtes" qui devaient avoir lieu en mars, avril, mai et juin derniers. Anniversaires, réunions familiales, mariages... de nombreuses festivités n'ont pu avoir lieu en raison de la situation sanitaire. Beaucoup de ces fêtes ont été postposées aux mois d'été. "Mais tout le monde peut se rendre compte que la réalité est ce qu'elle est", explique Antoine Iseux, porte-parole du Centre de Crise, "ce n'est pas encore le moment de les organiser, sans limitation ou prendre de grandes précautions".
"Une fête doit rester un événement heureux et non devenir le départ d'un nouveau supercluster de contaminations."
"C'est indéniablement une courbe inquiétante qui se dessine en ce moment", explique le porte-parole du Centre de crise Antoine Iseux. "Les prévisions des experts ne sont pas des plus prometteuses. Mais contrairement aux prévisions météo, nous n'avons pas à attendre patiemment ce qui se présentera à nous. Nous avons chacun une influence sur le cours de cette courbe. Ensemble, nous pouvons éviter une envolée de cette vague, nous sommes acteurs de notre santé et de celle des autres."
"Il faudra un certain temps avant de remettre de l'ordre dans la situation. Et pour cela, nous devons tous ajuster nos comportements", explique la professeure Frédérique Jacobs, directrice de la clinique des maladies infectieuses à l'hôpital Erasme. Elle remplace le docteur Yves Van Laethem, qui termine sa quarantaine et partira ensuite en vacances.
Avec les beaux jours qui arrivent, "ignorer le virus n'est certainement pas une bonne solution", continue la professeure. Il est donc essentiel de maintenir les gestes barrières.
On le rappelle à nouveau:
Le nombre de nouvelles infections au cours de la période du 17 au 23 juillet a augmenté de 71% par rapport à la semaine précédente (10/07 au 16/07). Au total, on enregistre 1.952 nouvelles infections durant cette période.
- 47% des nouvelles infections la semaine dernière se sont produites dans la province d’Anvers. Le nombre d’infections augmente également considérablement dans le reste du pays. Cette augmentation est donc perçue dans presque toutes les provinces et concerne tous les groupes d’âge pour la Belgique. En moyenne, au niveau national, on diagnostique 278,9 nouveaux cas par jour, au cours de la dernière semaine.
- En moyenne, 17,4 personnes par jour ont été admises à l’hôpital suite à une infection au Covid-19 la semaine dernière. C’est une augmentation de 30% par rapport à la semaine précédente. Au total, il y a actuellement 211 personnes à l’hôpital. C’est une augmentation de 26% par rapport à la semaine dernière. Sur ces 211 patients, 47 sont en soins intensifs, ce qui représente une augmentation de 52%.
- En moyenne, 2 personnes meurent chaque jour du Covid-19.
"L’augmentation rapide du nombre des cas est inquiétante. Le nombre de patients hospitalisés est encore limité mais ce chiffre est également en augmentation."
220 nouveaux cas de coronavirus ont été détectés, en moyenne, chaque jour, du 14 au 20 juillet, soit 89% de plus que sur la période précédente. D'autres indicateurs montrent la reprise de l'épidémie dans notre pays.
Les gouverneurs d'Anvers et de Flandre occidentale, deux provinces particulièrement touchées actuellement par le coronavirus (surtout la première, qui comptabilisait près de la moitié des nouveaux cas belges le 22 juillet dernier), ont été invités à prendre part au Conseil national de sécurité.
En coulisses, l'impatience se fait sentir quant à l'attitude du bourgmestre d'Anvers Bart De Wever, dont la ville est clairement un noyau important de nouvelles contaminations.
"Je vais écouter quelles sont les nouvelles mesures proposées et aussi présenter ce que mes bourgmestres souhaitent", a indiqué dimanche soir Anne Martens, gouverneure faisant fonction de Flandre occidentale.
"Plusieurs communes ont demandé de limiter la 'bulle' à 10 personnes."
La gouverneure attend aussi des instructions pour la gestion au niveau local. "Nous aimerions avoir des instruments objectifs, qui disent quelles mesures sont justifiées dans quelle situation", ajoute-t-elle.
Un nouveau Conseil national de sécurité débute à 9h, avec un petit goût de reconfinement. Des mesures plus restrictives pourraient être décidées pour certaines zones.
Le CNS doit-il décider de reconfiner une partie de la Belgique?
"Je crois que c'est nécessaire", a affirmé le ministre des Classes moyennes, des Indépendants et des PME, Denis Ducarme, sur la Première. "Si on veut enrayer la 2e vague, il faut prendre des dispositions, comme d'autres pays l'ont fait", estime-t-il, prenant les exemples de l'Allemagne et de l'Espagne qui ont reconfiné des zones qui connaissaient une forte recrudescence du virus.
Dans le viseur, Anvers, qui connaît une situation particulièrement difficile, concentrant près de la moitié des nouveaux cas de coronavirus du pays. "Mais d'autres villes du nord du pays" inquiètent aussi Denis Ducarme.
Interrogé sur les tergiversations de Bart De Wever, qui a notamment demandé à chaque Anversois d'avoir un masque sur lui sans en imposer systématiquement le port, contrairement à d'autres communes moins touchées, Denis Ducarme a taclé:
"La Belgique n'est pas une république communale où l'avenir du pays est suspendu au bon vouloir de quelques bourgmestres qui n'auraient pas pris la mesure de la situation".
Dans ce contexte, le ministre libéral espère que le CNS débouchera sur la possibilité d'imposer des mesures au niveau local si les autorités communales tardaient à les prendre tandis que la situation épidémiologique l'imposerait.
Samedi, il a été annoncé que le CNS était avancé de quelques jours. Il servira à "envisager des mesures nationales supplémentaires", sur la base d'un nouveau rapport de la Celeval (cellule d'évaluation), a précisé la Première ministre Sophie Wilmès.
À l'issue de la précédente réunion, il était clair, en effet, que les experts trouvaient que certaines mesures n'allaient pas assez loin, au vu des chiffres en constante augmentation, annonciateurs de la redoutée "deuxième vague" de la pandémie.
Sciensano, l'institut de santé publique, estime qu'il est temps d'insister sur l'application concrète des règles. "Il doit y avoir des signaux plus clairs des autorités", a estimé, dimanche, le professeur Boudewijn Catry, qui y est chef de service.
Le nombre moyen d'infections poursuit son augmentation en passant à 278,9 par jour.
Pour Marc Van Ranst, le désormais célèbre virologue, il s'agit du "plus important CNS depuis mars".
"Nous nous y attaquons plus tôt que lors de la première vague, mais nous voulons aussi l'arrêter plus tôt."
Selon lui, il est possible de changer le cours des contaminations en quatre semaines, pour "avoir les choses sous contrôle d'ici au 1er septembre, pour permettre un départ normal de l'année scolaire".
Ce lundi, à 9h, les autorités tiennent un nouveau Conseil national de sécurité, quatre jours seulement après le dernier en date, jeudi dernier.
De toutes parts, on s'attend à ce que les autorités décident de restreindre la "bulle" sociale des contacts autorisés. Mais d'autres points seront aussi abordés. On devrait, entre autres, voir du changement dans les magasins.