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L'Arizona fait bloc sur l'avortement

Le formateur Bart De Wever a obtenu lundi l'accord des cinq partis qui négocient l'Arizona pour qu'ils ne se divisent pas sur l'IVG, malgré leurs positions divergentes sur la question. ©BELGA

Au Parlement, les partis de l'Arizona ont voté comme un seul homme, aux côtés du Vlaams Belang, pour rejeter la proposition du PS d'allonger à 18 semaines de grossesse le délai autorisé pour un avortement.

Formation du gouvernement ou avancée dans le droit des femmes? Les cinq partis de l'Arizona ont choisi. Y compris le MR et Vooruit, favorables à un allongement de 12 à 18 semaines de la période autorisée pour pratiquer une interruption volontaire de grossesse (IVG).

Il s'agit d'une proposition de loi du PS en ce sens, qui se base sur l'avis rendu au bout d'un an de travail par le groupe d'experts multidisciplinaire mandaté par le Parlement sous la précédente législature. Celle-ci prévoit également la suppression du délai de réflexion

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En juillet dernier, une majorité de parlementaires de la nouvelle assemblée avait donné son feu vert à l'examen en urgence du dossier. Mais en cette fin septembre, changement de cap: MR et Engagés, favorables à la liberté de vote de leurs parlementaires, ou Vooruit, aligné sur la position du PS, ont fait barrage à un aboutissement dans ce dossier qui n'en finit pas d'être renvoyé aux calendes grecques.

La faute à l'opposition du CD&V, mais aussi de la N-VA. En mai dernier, le président du CD&V avait déclaré qu'un allongement de l'IVG à 14 semaines constituait la limite pour son parti, prévenant qu'il en ferait "un point de rupture" potentiel dans les négociations gouvernementales.

On sentait poindre la possibilité d'un schisme sur cette question éthique au sein de l'attelage en gestation au niveau fédéral. Cela aurait fait mauvais genre, alors qu'une telle coalition reste toujours de l'ordre de l'hypothèse à ce stade. Il s'agit toujours de négocier, puis de conclure et on n'y est pas encore.

L'Arizona avant tout

"On essaye de mettre une équipe en place. Il n'y a pas de confiscation du rôle du parlement, mais on met entre parenthèses ces dossiers."

Benoît Piedboeuf
Chef de groupe MR

Dans ce contexte, Bart De Wever a mis les points sur les "i", lundi, en annonçant qu'un accord avait été passé entre N-VA, CD&V, MR, Vooruit et Engagés pour rejeter les textes soumis à l'examen des députés ce mardi.

Dans l'opposition, on a dénoncé une "confiscation du parlement sur le dos du droit des femmes". PS, PTB, les verts, DéFI et l'Open Vld ont rappelé le travail scientifique réalisé sous la précédente législature et estimé qu'il n'y avait aucune raison valable pour ne pas avancer.

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Patrick Prévot (PS) a notamment interpellé les députés MR Benoît Piedboeuf et Philippe Goffin: "Je vous connais bien et vous êtes progressistes en la matière. Je vous le demande: qu'a fait votre président de vous pour vous museler à ce point?", a-t-il lancé.

"Ceux qui s'offusquent aujourd'hui on également mis le dossier au frigo lors de la législature passée", a rétorqué Benoît Piedboeuf. Et d'assumer: "Il est clair que l'environnement actuel est politique. La politique, c'est l'art du possible. Et quand on discute on doit essayer de trouver des accords. On a un groupe de travail éthique qui discute de ces questions (au sein de l'Arizona, NDLR). On essaye de mettre une équipe en place. Il n'y a pas de confiscation du rôle du Parlement, mais on met entre parenthèses ces dossiers."

Avant le vote, Ecolo-Groen, le PTB et l'Open Vld ont demandé que leurs propositions de loi soient disjointes de celle du PS afin de les maintenir dans le circuit parlementaire.

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