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analyse

Toutes ces promesses que le gouvernement wallon doit maintenant respecter

C'est la rentrée pour Pierre-Yves Jeholet, vice-président du gouvernement wallon, et Adrien Dolimont, le ministre-président. ©BELGA

Le nouveau gouvernement wallon est de retour de vacances. Il doit confectionner un budget, abaisser les droits d'enregistrement, organiser un contrôle accru des chômeurs...

Le gouvernement wallon a fait sa rentrée ce jeudi, après quelques semaines de vacances qui n'ont pu entièrement être consacrées au repos. Nouvelle équipe implique constitution de cabinets. Et pour certains, il a fallu potasser de nouvelles matières, voire intégrer tout le fonctionnement de la mission. Ce gouvernement compte en effet quelques néophytes.

Le ministre-président Adrien Dolimont était, lui, déjà de l'équipe précédente. Pierre-Yves Jeholet (Économie) dirigeait l'ex-gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Quant à Jacqueline Galant (Fonction publique, Sports, Simplification), elle affiche une expérience de ministre fédérale.

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Aux côtés de ces trois confirmés qui représentent le MR, il y a ceux qui, sans avoir été ministres, naviguent en politique depuis des années. L'Engagé François Desquesnes (Mobilité, Aménagement du territoire) est député régional depuis dix ans et a passé une législature au Sénat. Il a aussi été chef de cabinet de Benoît Lutgen. Il connaît les rouages de la maison wallonne.

Valérie Lescrenier (Les Engagés) maîtrise la politique au niveau communal en tant qu'échevine à Marche-en-Famenne. Elle a aussi été directrice de cabinet adjointe du ministre René Collin. Pour occuper son poste de ministre du Tourisme et du Patrimoine, elle peut aussi compter sur son expérience de directrice de la Fédération touristique de la province du Luxembourg.

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membres
Le gouvernement compte trois ministres confirmés, deux habitués de la politique et trois néophytes.

Néophytes de la politique

Mais trois membres du gouvernement azur ont beaucoup à découvrir. Cécile Neven (MR) a été débauchée à la tête de l'AKT for Wallonia (ex-UWE) sans expérience ni parlementaire ni ministérielle, pour prendre le portefeuille de l'Énergie.

Même cas de figure pour Anne-Catherine Dalcq (MR), agricultrice sans passé politique, mais avec une carrière de militante à la vice-présidence de la Fédération des jeunes agriculteurs (FJA). Elle reste dans son domaine, au ministère de l'Agriculture et la Nature.

Yves Coppieters (Les Engagés), médecin spécialisé dans la Santé publique et professeur à l'ULB, fait aussi ses premiers pas politiques, mais avancera en terrain connu avec son maroquin de la Santé. Son portefeuille compte aussi l'Environnement et l'Égalité des chances.

Vite au travail

Ces huit-là se retrouvaient ce jeudi matin pour se mettre véritablement au travail, avec un agenda encore léger. Au programme de la journée, la candidature de la Ville de Namur comme capitale européenne de la culture en 2030. Mais dans les prochaines semaines, les gros dossiers vont s'enchaîner. L'équipe Engagés/MR s'est donné pour mission de réformer et simplifier.

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Une toute grosse pièce sera vite sur la table. Le budget doit être ficelé pour la mi-octobre, avec le challenge de réduire de moitié le déficit en cinq ans, sans nouveaux impôts. C'est le ministre-président Dolimont qui a le budget dans ses attributions.

Respecter les promesses

La coalition azur devra s'atteler rapidement à sa promesse de diminuer les droits d'enregistrement à 3% contre 12,5% actuellement pour l'achat d'une habitation propre et unique. Elle veut aussi réformer les droits de succession.

Ce gouvernement compte augmenter le taux d'emploi avec une réforme du Forem, pour un contrôle accru des chômeurs. Il a aussi annoncé qu'il supprimerait les primes à la rénovation, au profit de prêts et de garanties.

Le dossier des PFAS sera géré par Yves Coppieters (Les Engagés).

Les vieux dossiers

À côté de ces promesses à concrétiser, il y a la volonté de se replonger dans les dossiers dormants, tels que la fusion des gestionnaires du réseau de distribution de gaz et d’électricité (GRD), le rapprochement des neuf invests de Wallonie ou encore la concrétisation de la Boucle du Hainaut. 

Et puis, il y a les problèmes qui ont été légués par la législature précédente. Notamment celui des PFAS, qui ont contaminé l'eau de plusieurs communes en Wallonie. Il reste à bien identifier les causes de cette pollution, y apporter une solution structurelle, poursuivre la surveillance de la santé des citoyens... C'est à Yves Coppieters que revient le suivi de ce dossier.

Par contre, certaines affaires compliquées ont été évincées par la nouvelle majorité. Comme la consigne sur les canettes et bouteilles en plastique, jusqu'ici cheval de bataille des Engagés. Mais ceux-ci n'ont pu convaincre le MR. Dur à avaler pour les agriculteurs victimes de cette pollution aux abords de leurs champs, qui se retrouve dans le fourrage et cause le décès de leur bétail. À voir si la Flandre et Bruxelles vont poursuivre le travail...

Ce vendredi, c'est le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui fera sa rentrée. Les deux parlements, celui de la Région et celui de la Communauté, recommencent le travail début septembre.

Le résumé
  • Le nouveau gouvernement wallon a repris le travail ce jeudi.
  • Il va rapidement devoir s'atteler à réaliser ses grands projets.
  • Il veut réformer les droits de succession, diminuer les droits d'enregistrement, accroître le rôle de contrôle des chômeurs par le Forem, etc.
  • Mais il a aussi, d'ici deux mois, un difficile budget à boucler.
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