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Formation du gouvernement bruxellois: la piste avec la N-VA fait son chemin malgré le quasi-véto du PS

L'Open Vld se dit prêt à renoncer à un secrétariat d'État si la N-VA rejoint la coalition néerlandophone à Bruxelles. Avec Cieltje Van Achter comme ministre. ©BELGA

Malgré les réticences affichées par le PS et les doutes des Engagés, une coalition bruxelloise incluant la N-VA prend doucement forme du côté néerlandophone.

Alors qu'elle n'avait pas la préférence de la plupart des parties autour de la table, la piste d'une coalition avec les nationalistes flamands fait son chemin à Bruxelles. Les négociateurs de Groen, de la N-VA, de l'Open Vld et de Vooruit se sont à nouveau réunis ce jeudi matin. "Les discussions ont été constructives et se poursuivront", ont indiqué plusieurs sources à l'agence Belga.

Mardi, la formatrice néerlandophone Elke Van den Brandt (Groen) avait présenté aux trois autres formations politiques une note de départ, leur demandant de formuler leurs commentaires en vue d'une prochaine réunion. Ce jeudi, les négociateurs ont donc été chargés de traiter plusieurs nœuds et de retravailler la note de départ au cours du week-end. Une prochaine réunion aura en principe lieu lundi.

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Pour rappel, l'idée d'une quadripartite avec la N-VA du côté néerlandophone à Bruxelles a émergé via l'Open Vld. Les libéraux flamands ont accepté de renoncer à un poste de secrétaire d'État tout en faisant partie de la future majorité. Ce sacrifice a toutefois un prix que l'Open Vld a fixé à l'obtention d'un poste de commissaire au gouvernement ainsi que de la vice-présidence du Parlement bruxellois et la présidence du Raad Vlaamse Gemeenschapscommissie (VGC).

Encore des embûches

Mais cette piste ne recueille toutefois pas l'assentiment général. Groen devra encore obtenir le feu vert de son conseil politique, une instance chargée des grandes questions stratégiques, pour entrer formellement en négociations. Du côté francophone, Les Engagés ont fait savoir qu'ils privilégiaient toujours une coalition avec leur parti frère, le CD&V, tandis que les socialistes ont émis un quasi-véto par la voix du président de la Fédération bruxelloise Ahmed Laaouej.

Si la tradition veut que chaque majorité linguistique se forme indépendamment, la solution mise sur la table par l'Open Vld sort des clous. Les francophones et donc les socialistes devront donner, ou pas, leur accord à la création du poste de commissaire au gouvernement. Et de toute façon, l'acte de présentation des ministres nécessite une double majorité. Enfin, les socialistes doivent aussi obtenir un feu vert en congrès pour une participation au gouvernement avec les nationalistes flamands, ce qui n'est pas du tout assuré.

Dans l'opposition au Parlement, Ecolo et DéFI restent pour l'heure étonnamment silencieux. Les premiers ont pourtant vu une partie de leur électorat filer chez Groen, parfois dans l'optique de faire barrage à la N-VA ou au Vlaams Belang dans la Région-Capitale.

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