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Toujours pas de réunion à sept à l'horizon

Convier les sept partis à une réunion plénière serait, à ce stade, suicidaire, ont conclu hier soir Johan Vande Lanotte, Bart De Wever et Elio Di Rupo, au terme de deux heures trente de discussion.

Une telle réunion est "prématurée", ont estimé les trois hommes chargés la semaine dernière par le Roi de prendre "toute initiative utile en vue de sortir le plus vite possible de l’impasse politique". Le triumvirat poursuivra son travail dans la discrétion et ne désespère pas de parvenir à une base de compromis suffisamment solide pour pouvoir réunir les présidents des sept partis (N-VA, PS, CD&V, sp.a, cdH, Ecolo et Groen) avec un réel espoir d’avancée dans les négociations.

Alors que les cinq autres partis avaient accepté d’utiliser la proposition de réforme de l’État comme base de travail, la N-VA et le CD&V souhaitent un changement de méthode: quelques chapitres épineux seraient laissés de côté (par exemple la scission des allocations familiales) mais d’autres seraient approfondis, à commencer par la régionalisation du marché de l’emploi. Cette suggestion, baptisée "Less is more", n’a été relayée par aucun parti. Le triumvirat tente donc de trouver une formule acceptable par chacun avant de reprendre les discussions. A cet effet, des réunions par rôle linguistique –chaque fois en présence de Vande Lanotte- devraient se tenir dans la semaine.

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Les sept présidents ne se sont plus rassemblés physiquement ensemble depuis le… 3 septembre dernier. Cette durée irrite de plus en plus les partenaires potentiels, le président de Groen, Wouter Van Besien, dénonçant même ce qu’il appelle des "négociations virtuelles".

Ce lundi, le bureau politique du cdH a demandé la tenue d’une réunion plénière " cette semaine ", afin de relancer de " réelles négociations ". " Cette rencontre devrait permettre de clarifier les volontés ou les capacités de chacun de conclure un compromis ", précise le parti de Joëlle Milquet. La flèche vise la N-VA, de plus en plus perçue par les partis francophones comme totalement rétive à la moindre concession.

Le cdH suggère de coupler désormais la négociation institutionnelle à la discussion socio-économique et budgétaire (qui n’a toujours pas démarré, en dépit de l’urgence…). Les humanistes soulignent à la fois "l’interdépendance" entre les deux dossiers et l’intérêt à "élargir la base et peut-être la capacité de négociations" en leur donnant de "l’oxygène".

Elle a reçu un soutien de… l’Open VLD. Alexander De Croo est en effet désormais disposé à entrer dans des négociations, à condition que celles-ci englobent également le socio-économique, les pensions et la sécurité. "Pour nous, il n’importe pas seulement de savoir quel niveau de pouvoir détient quelle compétence mais comment il la gère", a-t-il déclaré à l’occasion de la réception de nouvel-an de son parti.

Les libéraux francophones ont également fait des offres de service pour sortir le pays de l’impasse. Mais, en pleine campagne présidentielle interne, ils ne tiennent pas un langage cohérent. Ainsi, Charles Michel a-t-il appelé dans " La Libre " à des discussions sans la N-VA (considérée comme la grande responsable du blocage), tandis que Daniel Bacquelaine, soutenu par Armand De Decker, estime une telle exclusive envers le premier parti du pays " maladroite ". Le VLD n’envisage d’ailleurs pas de négocier sans la N-VA.

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