L'ingérence étrangère en Belgique au plus haut depuis la Guerre froide
Le premier rapport du Service général du Renseignement et de la Sécurité, publié ce mercredi, révèle l'ampleur de l'ingérence étrangère en Belgique.
Les activités d'espionnage et d'ingérence étrangère observées actuellement en Belgique sont aussi nombreuses qu'au temps de la Guerre froide, affirme le Service général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS) ce mercredi dans un rapport. Ce document, qui porte sur l'année 2022, est le premier publié par le SGRS.
"Force est de constater que le rythme des menaces ne fait que s'accroître. Leurs effets touchent notre population, de près ou de loin. Au final, ces menaces font peser un danger direct sur notre régime démocratique", explique le patron du renseignement militaire, le vice-amiral Wim Robberecht.
"Les principales menaces qui pèsent sur la sécurité nationale sont, outre cette ingérence, l'extrémisme violent, le terrorisme et les activités cyber-malveillantes. À cela s'ajoute le retour de la guerre aux confins de l'Europe". Face à la multiplication des attaques cybernétiques, un "Cyber Command" a été créé en 2022 pour renforcer les capacités de la Défense dans le cyberespace.
Demandes d'informations en hausse
Le SGRS, qui se dit "complémentaire" et "non concurrent" de la Sûreté de l'État, se concentre sur l'étranger et principalement sur les lieux où sont déployées des troupes belges. Sa mission est notamment de lutter contre l'espionnage et l'ingérence, mais aussi contre les organisations sectaires ou criminelles.
En 2022, le service a traité 6.982 demandes d'informations venant de ses clients et partenaires, en hausse de 30,50% par rapport aux 5.350 demandes de 2021.
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