L'investisseur reporte ses projets immo et renforce son épargne
Une partie des investisseurs veut croire au rebond boursier, mais la moitié a reporté ses projets immobiliers et envisage d'épargner davantage.
Le dernier baromètre des investisseurs d’ING enregistre son deuxième rebond mensuel consécutif (de 64 en avril à 79 en mai), mais son curseur n’effectue pas encore de percée en zone neutre (100). La crise du coronavirus a pesé sur les revenus, les dépenses et l’épargne.
Et si les perspectives économiques restent très négatives pour les investisseurs, un tiers pensent que l’économie se redressera dans les prochains mois. Une proportion de réponses positives jamais vues depuis deux ans.
Épargner davantage
La crise du coronavirus aura de lourdes répercussions sur les finances du Belge. 35% des personnes interrogées ont vu leurs revenus diminuer et 41% disent avoir limité leurs dépenses depuis lors. Seuls 14% ont dépensé davantage. 37% des sondés ont réduit leur épargne, tandis que 13% ont mis davantage de côté.
Alors que les montants parqués sur les livrets sont déjà très élevés, la crise incite près de la moitié des Belges (45%) à vouloir épargner davantage dans le futur. Ce qui serait susceptible de freiner la reprise.
Beaucoup pensent qu’une série de biens et services seront plus chers à l’avenir. En particulier les billets d’avion (69%), les produits alimentaires importés (68%), les produits alimentaires belges (53%) et les hôtels (52%).
Achats immobiliers reportés ou annulés
Cette année, 25% des investisseurs avaient l’intention d’acquérir une maison ou un appartement (habitation principale, seconde résidence ou bien d’investissement). Aujourd’hui, si 40% n’ont pas changé leurs plans, 52% ont décidé de reporter provisoirement leur achat et 8% ont renoncé à leur projet.
Les attentes relatives à l’évolution des prix de l’immobilier sont partagées: 30% s’attendent à une hausse, 37% tablent sur une stabilisation, 26% pronostiquent une baisse. 8% sont sans avis.
Investisseurs très partagés, retour de la prise de risque
Les investisseurs restent très partagés à ce stade. Si certains sont un peu ragaillardis par le rebond boursier – 31% tablent sur une nouvelle hausse, contre 18% en mars –, près de la moitié (47%) redoutent toujours un recul. Il n’empêche qu'une telle proportion de réponses positives n’avait plus été enregistrée depuis janvier 2018.
28% des investisseurs estiment même que le moment est venu d’investir dans des secteurs plus risqués. Une proportion inégalée depuis janvier 2018. À côté de cela, un tiers des investisseurs préfèrent toujours éviter ce type de placement à l’heure actuelle.
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