La plus haute tour du Brabant wallon bientôt visible à Wavre
Elle serait d’ici trois ans un repère incontournable dans le paysage urbain depuis l’autoroute E411 qu’elle borderait et surplomberait. Ses concepteurs attendent l’aval des autorités locales, plutôt réceptives au projet hôtelier.
Le projet immobilier, peu banal et qui suscite pour l’instant pas mal de conversations dans les cafés du centre de Wavre, est à l’enquête publique jusqu’à mercredi prochain. Il envisage de loger sur un site industriel bien connu, désaffecté depuis 2007 – celui de l’ex-vinagrerie L’Etoile — un hôtel de plus de 204 chambres et 24 aparthotels, sur le modèle de celui qui existe déjà au cœur du quartier européen, à Bruxelles (aloft hôtel).
Mais ce qui éveille tout particulièrement l’attention tant des professionnels du secteur que des riverains, c’est qu’il s’agirait d’une tour de 120 mètres de haut — de loin la plus haute du Brabant wallon — mêlant verre et acier Corten, dessinée par le bureau de l’architecte Aldo Sanguinetti (ArtePolis, ex-Atelier d’Architecture de Genval).
Erigée à l’angle des rues Provinciale et de l’Usine, non loin du site du grand magasin Carrefour et de celui de l’ancienne sucrerie, celle-ci viendrait compléter un nouveau quartier urbain réhabilité. Ce dernier regrouperait d’ici trois ans la nouvelle piscine communale et le futur hall culturel polyvalent, deux autres constructions emblématiques déjà confirmées sur le site de Bierges sis en contrebas de l’autoroute E411 toute proche.
"Pas plus tard que samedi dernier, nous avons organisé une permanence locale pour répondre aux questions de la population et des voisins; et nous n’avons guère eu d’opposition marquée. Un riverain nous a fait des remarques — judicieuses d’ailleurs — sur le plan de mobilité dans le quartier, qui sera un des enjeux importants à bien prendre en compte avec les autorités locales", précise Aldo Sanguinetti.
Autorités réceptives
Interrogé sur la manière dont ces autorités percevaient le projet, son concepteur se montre confiant, même si les discussions, menées de manière particulièrement discrètes jusqu’ici, sont toujours informelles à ce stade.
Celui-ci est porté par Michel Dothey, représentant de la cinquième génération de la famille ayant fondé la marque centenaire L’Etoile et géré l’usine wavrienne (SA Louis Dothey) jusqu’à sa fermeture voici huit ans.
"Notre étude ne date pas d’aujourd’hui… Nous y travaillons depuis plus d’un an, en concertation avec les autorités régionales. La demande introduite vise en effet la délivrance d’un permis unique, qui doit être validé tant au niveau communal qu’à l’échelon supérieur. Et, contrairement à ce que vous pourriez penser, la hauteur atypique du projet est plutôt un adjuvant que le contraire, tant cela fait sens à cet endroit. En outre, nous avons déjà des contacts positifs avec plusieurs promoteurs privés prêts à poursuivre le développement si les permis étaient accordés au terme de l’enquête publique et de la concertation", détaille l’architecte.
Ce dernier devrait être fixé sur la faisabilité de son projet avant la fin de l’année.
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