Géorgie: des manifestants pro-UE érigent des barricades devant le Parlement
Des manifestants géorgiens protestent par milliers contre un projet de loi controversé. Mercredi matin, ils ont érigé des barricades devant le Parlement dans la capitale Tbilissi.
La Géorgie est en proie à des manifestations antigouvernementales massives depuis le 9 avril, après que le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, a réintroduit un projet de loi sur "l'influence étrangère" jugé contraire aux aspirations de Tbilissi à rejoindre l'Union européenne (UE).
Des policiers antiémeutes masqués sont intervenus mardi soir, sans avertissement, utilisant du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc, frappant et arrêtant des dizaines de personnes. Le député Levan Khabeichvili, président du Mouvement national uni, principal parti d'opposition, a été violemment battu et a dû recevoir des soins.
Tôt mercredi matin, des manifestants ont érigé des barricades devant le bâtiment du Parlement après le départ de la police antiémeute.
En décembre, l'UE a accordé au pays le statut de candidat officiel à l'adhésion à l'Union, tout en le prévenant qu'il devait se réformer avant toute négociation.
Inspiration russe
Les protestataires rassemblés devant le Parlement ont manifesté contre le projet de loi sur "l'influence étrangère", jugé liberticide. Le parti au pouvoir espère faire voter ce projet de loi d'ici à la mi-mai. Selon ses détracteurs, le texte s'inspire de la loi russe sur les "agents de l'étranger" utilisée pour étouffer les voix dissidentes.
Au printemps 2023, le parti au pouvoir avait dû renoncer à une première tentative de faire adopter la loi, après des protestations massives.
Le président du Conseil européen Charles Michel a estimé que le texte n'était pas compatible avec le souhait de la Géorgie de devenir membre de l'UE.
En décembre, l'UE a accordé au pays le statut de candidat officiel à l'adhésion à l'Union, tout en le prévenant qu'il devait se réformer avant toute négociation. La candidature de la Géorgie à l'adhésion à l'UE et à l'OTAN est inscrite dans sa Constitution et, selon les sondages, largement soutenue par la population.
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