Trump dénigre les démocrates et vante l'économie US
Donald Trump s'est servi du discours sur l'état de l'Union devant le Congrès américain pour rabaisser l'opposition démocrate qui a tenté d'obtenir sa destitution. Il a vanté la santé de l'économie américaine.
Le président républicain des Etats-Unis effectuait mardi soir le traditionnel discours sur l'état de l'Union au lendemain de l'ouverture dans la confusion des primaires du Parti démocrate et à la veille de son vraisemblable acquittement par le Sénat dans son procès en destitution.
Tout va bien pour lui, merci
Donald Trump traverse une bonne période: l'acquittement qui se profile ce mercredi par le Sénat marquera l'épilogue d'une procédure de destitution de cinq mois qui n'a pas fait vaciller une base électorale toujours fidèle. Mieux, selon le dernier sondage de l'institut Gallup, le milliardaire républicain enregistre 49% d'opinions favorables, son score le plus élevé depuis son installation dans le Bureau ovale en janvier 2017. Cerise sur le gâteau: les primaires démocrates pour lui désigner un adversaire ont débuté lundi dans l'Iowa par un retentissant fiasco.
Nous ne laisserons jamais le socialisme détruire le système des soins de santé américain.
Il a donc brassé tous les thèmes de la campagne à venir pour le scrutin du 3 novembre: son "mur puissant" contre l'immigration venue du Mexique, son intention d'interdire l'avortement "tardif", et les accusations contre les candidats démocrates qui prônent selon lui une "mainmise socialiste sur notre système de santé". "Nous ne laisserons jamais le socialisme détruire le système des soins de santé américain", a-t-il rugi.
Mais c'est surtout sur "la grande réussite économique" des Etats-Unis et le "boom des cols bleus" qu'il a mis l'accent, lors d'un discours sans annonce ni surprise. "Notre stratégie a marché", a-t-il martelé, en évoquant ses récents accords commerciaux avec la Chine, le Canada et le Mexique.
Iran, Venezuela...
Le président a aussi défendu sa politique étrangère, à l'instar de son soutien à l'opposant vénézuélien Juan Guaido, un de ses invités au Congrès, contre le "dictateur socialiste" Nicolas Maduro dont il a promis de "briser la tyrannie". Il est passé rapidement sur sa confrontation avec l'Iran et son plan de paix israélo-palestinien, avant de réaffirmer son intention de "ramener à la maison" à terme les soldats américains d'Afghanistan où, a-t-il dit, ils n'ont pas vocation à assurer le "maintien de l'ordre pour d'autres pays".
A aucun moment, l'"impeachment" n'aura donc été évoqué. Mais les cicatrices de la bataille bipartisane de ces dernières semaines ont sauté aux yeux: les républicains, debout, ont acclamé Trump à son arrivée au Congrès tandis que les démocrates sont pour la plupart restés assis.
Donald Trump a aussi refusé de serrer la main de Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants où a été votée en décembre sa mise en accusation, lui tendant simplement une copie de son discours. Nancy Pelosi, qui ne s'était plus entretenue avec Donald Trump depuis une réunion avortée à la Maison blanche il y a quatre mois, a déchiré dans un geste spectaculaire sa copie du discours à la fin de l'allocution.
Les plus lus
- 1 Fabien Pinckaers: "Je suis comme Odoo, je n'ai pas besoin d'argent"
- 2 Élections communales: après recomptage des votes, le MR perd un siège au profit d'Ecolo à Bruxelles-Ville
- 3 Guerre en Ukraine | "Les Occidentaux sont-ils prêts à nous laisser gagner? Parfois, j'en doute"
- 4 Rafael Nadal entend désormais multiplier les coups gagnants en affaires
- 5 Gouvernement fédéral: l'Arizona de Bart De Wever se voit confier la discussion sur le budget des soins de santé