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Audi Brussels à l'arrêt en raison d'une grève chez un sous-traitant

La direction d'Imperial Logistics espère pouvoir reprendre la livraison des pièces à Audi lundi prochain. ©saskia vanderstichele

Les travailleurs d'Audi Brussels sont au chômage pour force majeure depuis jeudi dernier en raison d'une grève chez Imperial Logistics, un sous-traitant, qui ne livre plus de pièces.

Plus aucune voiture n'est produite chez Audi Brussels depuis jeudi dernier. Tous les départements sont à l'arrêt et le chômage pour cas de force majeure a été demandé à l'Onem pour l'ensemble des travailleurs, apprend L'Echo ce mercredi. Une information que confirme la direction d'Audi Brussels.

La raison principale: un arrêt de travail chez le sous-traitant Imperial Logistics, qui livre différentes pièces pour la production des Audi Q8 e-tron, comme les poignées, les tapis ou les pare-soleils. "Il y a eu des actions chez les sous-traitants depuis lundi dernier de manière intermittente, et le programme de production a diminué. La direction d'Audi a donc mis tout le monde au chômage depuis jeudi dernier", explique Grégory Dascotte, permanent FGTB métal. Avant la mise au chômage jeudi passé, seules quelques voitures étaient produites par équipe, avance-t-il.

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"On ne reçoit pas de pièces d'un fournisseur, il n'y a donc en effet plus de production chez nous pour le moment", confirme Peter D'hoore, directeur de la communication d'Audi Brussels, sans confirmer l'identité du fournisseur en question. "On espère reprendre le travail au plus vite, mais sans pièces, on ne sait pas produire."

"Nous respecterons nos obligations légales et demandons à toutes les parties de respecter la procédure en cours."

Un porte-parole d'Imperial Logistics

Négociations tendues sur les conditions de licenciement

La colère des travailleurs d'Imperial Logistics trouve sa source dans la négociation sur les conditions du plan social et sur le montant qu'ils vont pouvoir toucher lors de leur probable licenciement collectif. En effet, la procédure Renault a été lancée le 15 octobre dernier et se trouve dans la phase d'information.

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"La discussion porte sur le plan social extralégal. La direction d'Imperial a dit qu'elle payerait le préavis légal, mais ils ne sont pas encore sûrs qu'ils paieront quoi que ce soit sur le volet extralégal", pointe encore Grégory Dascotte. Les travailleurs veulent plus que le minimum légal et se croisent donc les bras pour exprimer leur ras-le-bol et mettre la pression sur la direction.

La direction d'Imperial Logistics a brièvement réagi par mail à nos questions. "Nous confirmons que nous respecterons nos obligations légales et demandons à toutes les parties de respecter la procédure en cours, tout en continuant à adopter une approche collaborative avec tous les partenaires", rapporte un porte-parole. 281 personnes sont employées par Imperial Logistics à Forest.

"Sans certitude que les sous-traitants vont pouvoir fournir les pièces, la direction attend de voir comment ça évolue."

Grégory Dascotte
Permanent FGBT métal

Redémarrage lundi?

Un prochain conseil d'entreprise est prévu lundi prochain chez Imperial Logistics et une réunion formelle sur le plan social est programmée pour le 14 novembre prochain. La direction indique espérer pouvoir reprendre le travail lundi.

Du côté d'Audi, des discussions se tiennent quotidiennement pour voir si la production pourra reprendre le lendemain, mais il semble donc qu'un retour au travail avant la semaine prochaine soit illusoire. "Sans certitude que les sous-traitants vont pouvoir fournir les pièces, la direction attend de voir comment ça évolue", cadre Grégory Dascotte.

Ces arrêts de travail interviennent dans un contexte difficile pour Audi Brussels et ses travailleurs. Mardi, la direction du site a annoncé que l'usine produirait sa dernière voiture le 28 février prochain. Une décision représentative de ce qui se passe à l'échelle du groupe Volkswagen, propriétaire d'Audi.

Ce mercredi, le groupe allemand a publié ses résultats trimestriels, les plus mauvais depuis la crise du coronavirus en 2020, qui avait mis à l'arrêt usines et concessionnaires. En début de semaine, la présidente du comité d'entreprise du groupe Volkswagen indiquait qu'au moins trois usines allemandes allaient fermer et que des dizaines de milliers d'emplois allaient passer à la trappe.

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