Audi Brussels: c'est pour la Wallonie que l'addition sera la plus lourde en emplois
Au total, 2.882 emplois sont menacés par la fermeture d'Audi Brussels. Dont 1.257 travailleurs wallons, essentiellement du Hainaut.
Les négociations sur le plan social se poursuivent chez Audi, sans aboutir pour l'instant. En parallèle, les Régions se préparent à un afflux important de travailleurs licenciés vers les services de l'emploi que sont Actiris, le Forem et le VDAB.
Depuis l'été, des contacts ont été pris entre les trois administrations. Ce mercredi se tenait la première réunion formelle entre les (représentants des) ministres de l'Emploi, Bernard Clerfayt (DéFI) pour Bruxelles, Zuhal Demir (N-VA) pour la Flandre et Pierre-Yves Jeholet (MR) pour la Wallonie.
Ces derniers doivent s'accorder sur la manière de gérer ensemble l'inscription comme demandeurs d'emploi des milliers de personnes qu'Audi s'apprête à laisser sur le carreau.
À cette occasion, on en a appris un peu plus sur le nombre exact de travailleurs concernés par la fermeture annoncée de l'usine de Forest: au total, 2.882 personnes devraient être licenciées par Audi.
Le Hainaut paie un lourd tribut
Nous avons également des précisions sur leur provenance. La plus grande partie vit en Wallonie (1.257). La province du Hainaut paie un lourd tribut puisque 1.103 travailleurs d'Audi y résident. Vient ensuite la Flandre, avec 1.234 personnes concernées. Et 391 Bruxellois.
Ce n'est pas tout, puisqu'une série de sous-traitants d'Audi ont également annoncé l'ouverture de procédures Renault. À ce stade, les organismes régionaux de l'emploi s'attendent à ce que plus de 500 travailleurs frappent à leurs portes en provenance de Rhenus Automotive, Imperial Logistics et Snop Automotive.
On apprend par ailleurs que trois sous-traitants supplémentaires ont fait une demande à l'Onem pour activer le chômage temporaire. Cela concerne au total près de 600 travailleurs. L'ensemble des travailleurs issus de sous-traitants bénéficieront du même accompagnement que ceux d'Audi.
Précisons qu'il est très peu probable que toutes les personnes qui perdront leur emploi dans le sillage du départ d'Audi doivent passer par la case Actiris, Forem ou VDAB.
En effet, dans le cadre de la loi Renault, Audi est tenu de financer des programmes d'outplacement pour ses travailleurs. Pendant trois mois pour les moins de 45 ans, six mois pour les plus âgés.
Ce n'est qu'au terme de ces parcours de reclassement que les organismes publics de l'emploi prendront le relais, donc pas avant le courant de l'année 2025.
Organisations patronales et syndicats se verront présenter le plan prévu par les Régions dans la quinzaine.
Les plus lus
- 1 Belfius refuse de financer Mons après l'arrivée du PTB au pouvoir
- 2 Gouvernement wallon: la note de Pierre-Yves Jeholet prônant un contrôle plus serré des chômeurs est validée
- 3 Voici les profils (avec salaires) les plus recherchés dans le secteur financier pour 2025
- 4 Odoo valorisée à 5 milliards d’euros après une opération à 500 millions
- 5 La Cour pénale internationale émet un mandat d'arrêt contre Benjamin Netanyahou