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ABN Amro va supprimer 2350 postes

Des employés de banque vont devoir quitter leur poste. © Piet den Blanken ©Piet den Blanken/Hollandse Hoogte

Plusieurs banques ont déjà annoncé des licenciements. Aujourd'hui c'est au tour d'ABN Amro d'annoncer la suppression de 2350 emplois. Le secteur est en crise.

ABN Amro supprimera 2.350 emplois dans les 3 ou 4 prochaines années, a annoncé le groupe bancaire vendredi. Selon ce dernier, 1.500 suppressions d'emplois seront réalisées par le licenciement de personnel et 850 par des départs naturels. Le groupe prévoit par ailleurs la création de 450 nouveaux emplois.  Toutefois, cette mesure ne devrait pas avoir d'impact en Belgique où 300 personnes sont employées. Seuls les Pays-Bas seront affectés, selon le syndicat chrétien LBC.

ABN Amro avait déjà indiqué auparavant vouloir supprimer plusieurs centaines de jobs d'ici 2014, pour améliorer son efficacité et sa rentabilité.

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"Les six premiers mois de 2011 ont été marqués par une incertitude croissante concernant la dette souveraine, ce qui a eu pour résultat de rendre les conditions des affaires plus difficiles", a souligné le président d'ABN Amro Gerrit Zalm : "nos affaires ont toutefois continué de bénéficier d'une bonne croissance commerciale".
"L'impact sur l'économie mondiale de la crise de la dette publique reste incertain", relève-t-il: "nos résultats du premier semestre 2011 ne doivent pas être extrapolés sur le reste de l'année".

L'actuel groupe ABN Amro est né en 2010 de la fusion entre l'ancienne banque néerlandaise du même nom et Fortis Bank Nederland, l'une des entités de l'ex bancassureur belgo-néerlandais démantelé pendant la crise financière. L'Etat néerlandais avait nationalisé Fortis Bank Nederland en octobre 2008, la banque belge finissant pour sa part par être rachetée par le français BNP Paribas.

"Nous suivons le calendrier et avons réalisé plus de la moitié du processus de fusion", souligne Gerrit Zalm. "Après la première phase de l'intégration, nous avons augmenté nos ambitions" concernant le service aux clients et l'efficacité. "Ces initiatives ont malheureusement un impact sur nos employés", indique-t-il. Une provision de 200 millions d'euros a été créée pour la mise en oeuvre des 2.350 suppressions d'emplois prévues.

La banque a aussi annoncé ses résultats aujourd'hui et elle se situe dans le vert au premier semestre avec un bénéfice net de 864 millions d'euros, contre une perte nette de 968 millions d'euros sur les six premiers mois de 2010.

ABN Amro n'est pas la seule banque qui licencie. Début août, la banque britannique HSBC, plus grosse banque européenne, a annoncé la suppression de 30 000 emplois dans le monde d'ici 2013. Il s'agd'une réduction de près de 10% de ses effectifs.

Bank of America va aussi procéder à la suppression d'"environ 3 500 postes" au cours de ce trimestre en plus de 2 500 réductions d'emplois déjà effectuées cette année.

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