Generali et Natixis prêts à s'allier pour créer le numéro 2 européen de la gestion d'actifs
L'assureur italien Generali et Natixis (filiale de la banque française BPCE) veulent unir leurs forces dans une coentreprise, qui gèrerait plus de 2.000 milliards d'euros d'actifs.
Les mouvements dans le secteur de la gestion d'actifs, tant en haut qu'en bas de l'échelle, vont bon train. D'après des sources citées par Reuters et Bloomberg, Generali et Natixis seraient proches d'un accord pour unir leurs activités de gestion d'actifs dans une coentreprise, qui deviendrait un des leaders européens du secteur.
Aucune information officielle n'a encore été donnée, ni par l'italien, numéro 3 de l'assurance en Europe, ni par le français Natixis, filiale du deuxième groupe bancaire tricolore BPCE, et déjà un poids lourd de la gestion d'actifs. Une annonce pourrait survenir d'ici à la fin du mois.
Vers un numéro 2 européen du secteur
Si elle se confirme, la création de la coentreprise détenue à parts égales par les deux groupes financiers donnerait naissance à un des plus grands gestionnaires d'actifs européens. À l'heure actuelle, la branche d'investissements de Generali gère plus de 650 milliards d'euros (argent provenant principalement de ses assurés), tandis que Natixis Investment Managers est à la tête d'un portefeuille de 1.400 milliards d'euros.
Ensemble, leurs actifs combinés dépasseraient allègrement les 2.000 milliards d'euros. Un chiffre symbolique, puisqu'en Europe, seul le géant Amundi est parvenu à franchir ce seuil. Cette filiale (à 69%) du français Crédit Agricole gérait, fin septembre 2024, 2.192 milliards d'euros exactement, notamment grâce à son importante offre d'ETF (fonds cotés en bourse).
La coentreprise entre Generali et Natixis pourrait dès lors s'établir juste derrière Amundi, bien qu'elle resterait loin des groupes américains qui dominent le secteur. En guise de comparaison, le numéro un mondial, BlackRock, qui a publié ses résultats mercredi, gérait 11.551 milliards de dollars à la fin 2024.
Les décisions d'investissement resteraient dans les mains des nombreuses maisons de fonds des deux groupes.
Une nouvelle fusion après BNP Paribas et Axa IM
Cette concurrence oblige les gestionnaires d'actifs européens à se consolider pour garder une taille critique. Les objectifs de Generali et de Natixis seraient d'ailleurs de réduire leurs dépenses administratives, tout en unissant leur distribution de fonds. En revanche, les décisions d'investissement resteraient dans les mains des nombreuses maisons de fonds des deux groupes.
La nouvelle de leur union dans la gestion d'actifs suit de quelques semaines à peine la confirmation, par BNP Paribas, de son rachat d'Axa Investment Managers. La branche d'investissements de l'assureur français, et ses plus de 850 milliards d'euros d'actifs sous gestion, devrait bientôt rejoindre le numéro 1 bancaire de la zone euro, qui sera ainsi à la tête de plus de 1.500 milliards d'euros d'actifs.
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