Les banques belges les plus fragilisées par l'Irlande, d'après le FMI

"Les banques allemandes et britanniques ont la plus grande exposition à l'Irlande (113 et 107 milliards d'euros, respectivement), suivies des américaines (47 milliards d'euros), des françaises (36 milliards) et des belges (24 milliards)", a indiqué le FMI dans un rapport sur son prêt à l'Irlande.

Mais avec 2,2% des actifs du secteur bancaire de leur pays exposés à l'Irlande, les banques de la Belgique sont les plus fragilisée, suivies de celles de l'Allemagne (1,8%) et du Royaume-Uni (1,3%), a ajouté le FMI.

L'Irlande a connu entre 2003 et 2007 une bulle spéculative dans l'immobilier qui a nourri une croissance démesurée de son système financier. En cinq ans, le crédit au secteur privé irlandais, dont plus d'un tiers a été consacré à des prêts immobiliers, a explosé de 183%.

Or, à la fin septembre 12,9% des crédits immobiliers étaient "non performants" (en retard de paiement de trois mois ou plus, selon la définition du FMI), une proportion qui "devrait augmenter selon les projections".

"Si on se projette dans l'avenir, le risque est que dans des conditions de tensions fortes, les répercussions vers d'autres économies à la périphérie de la zone euro puissent être importantes et s'étendre au-delà de la zone", a estimé le FMI.

"De même, bien que les corrélations avec les marchés britannique et américain n'aient pas été remarquables récemment, une éruption intempestive des pressions financières en Irlande pourrait avoir de plus larges implications par le biais des connexions avec ces marchés", a ajouté le Fonds.

Le FMI a accordé jeudi un prêt de 22,5 milliards d'euros sur trois ans à l'Irlande, dans le cadre d'un plan d'aide de 85 milliards financé également par l'Union européenne.