Les transactions immobilières en recul de 15% depuis début 2020
Le nombre de transactions immobilières a reculé de près de 15% depuis le début de l'année. La crise du coronavirus et le confinement en sont les principaux facteurs.
La Fédération du notariat (FedNot) a comparé la période allant du 1er janvier 2020 jusqu'à aujourd'hui à la même période en 2019 et constate une diminution de 14,7% du nombre de transactions immobilières. "Lorsqu’on fera le bilan de l’année 2020, la crise liée au coronavirus aura sans doute un impact important", relève le notaire Renaud Grégoire, porte-parole de Notaire.be.
En mars, le recul était de -13% en comparaison à mars 2019. La baisse était plus forte aux mois d'avril et de mai, avec respectivement -23,9% et -29,7% de transactions immobilières par rapport aux mêmes mois en 2019. "La baisse importante de mai 2020 par rapport à mai 2019 est à relativiser", rassure la Fédération du notariat, "car le mois de mai 2019 avait été un mois particulièrement chargé (le troisième mois le plus chargé de 2019 en nombre de transactions, après janvier et octobre)".
Signes positifs de la reprise
Renaud Grégoire constate toutefois un basculement dès la seconde moitié du mois de mai. "Si l'on compare mai 2020 avec la moyenne des mois de mai des trois dernières années (2017-2018-2019), on constate une diminution de -33,4% du nombre de transactions dans la première moitié de mai 2020. Au cours de la deuxième moitié du mois, la baisse n’est plus que de -8,3%."
"Le marché est plus prudent. Il reste toujours une forme d'incertitude."
Ce recul nettement moins prononcé dès la mi-mai s'explique entre autres par la reprise du secteur à partir du 11 mai et par la possibilité désormais de passer des actes notariés de manière digitale.
Les différents acteurs de l'immobilier (agents, notaires, etc.) font état d'une reprise assez forte du secteur. "Le marché immobilier n'est certainement pas encore au même niveau que les années précédentes, mais les premiers signes de reprise sont là. Il reste à voir comment la reprise va se passer à plus long terme", appuie Renaud Grégoire. Il ajoute: "On constate un phénomène de rattrapage. Il y a une forte demande, mais ce sont essentiellement des personnes qui cherchent un bien, car ils avaient déjà prévu de déménager."
Côté investisseurs, même si la demande est aussi présente, le notaire constate qu'il y a un peu plus d'attente de leur côté. "Le marché est plus prudent. Il reste toujours une forme d'incertitude."
Il est toutefois encore trop tôt pour tirer des conclusions. "Il est difficile de généraliser, il faudra observer le nombre de transactions par zone et quel public opère ces transactions. On observera un retour à la normale au plus tôt dans six mois. Et il faudra également voir quel sera l'impact des faillites sur les transactions immobilières", conclut Renaud Grégoire.
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