Arega veut relancer d'anciens médicaments
La société basée à Wilrijk relance les activités génériques de Teva en Belgique. Avant de se lancer dans la réorientation d’anciens médicaments vers de nouvelles indications.
Un nouvel acteur vient d’apparaître dans le petit monde de la pharmacie belge. Créée en avril dernier, la société Arega Pharma s’appuiera dans un premier temps sur la commercialisation des médicaments génériques et sans prescription (OTC) de Teva.
Le groupe israélien se remet à peine de l’acquisition d’Actavis, l’activité générique de son concurrent Allergan, réalisée en 2016 pour la bagatelle de 40,5 milliards de dollars. Une opération onéreuse et mal avisée.
Il a donc fallu assainir. Chez nous, Teva a envisagé d’arrêter ses activités génériques. Teun Grooters, alors directeur général de Teva Belgique-Luxembourg, a proposé de racheter la licence sur les produits génériques et OTC du groupe israélien. Cinquante personnes sont passées sous pavillon Arega Pharma, le nom de la nouvelle société qui propose aussi des produits d’autoassistance et des dispositifs médicaux.
"Au total, nous avons contribué à sauver 80 emplois. Le chiffre d’affaires des produits Teva dont nous reprenons la licence, qui atteint 70 millions d’euros, constitue pour nous une bonne base de départ", estime l’homme d’affaires néerlandais.
Basée à Wilrijk, au sud d’Anvers, Arega Pharma ne compte pas en rester là. Médecin de formation, Teun Grooters entend réinvestir les revenus des médicaments génériques dans le développement de produits innovants. "Nous examinons des niches susceptibles de nous permettre de développer de nouvelles indications pour d’anciens médicaments", explique-t-il.
Le développement de nouvelles indications offre l’avantage de raccourcir le délai nécessaire avant la mise sur le marché. Le temps requis par les études cliniques est de cinq ans en moyenne, contre dix ans pour les nouvelles molécules.
Le CEO d’Arega, Teun Grooters, espère voir les nouvelles indications représenter 50% du chiffre d’affaires de l’entreprise d’ici cinq ans.
La recherche sera menée en collaboration avec des laboratoires universitaires. Un partenariat a déjà été noué avec l’Université d’Hasselt. "Nous sommes actuellement distributeurs pour Teva, nous serons bientôt une véritable société pharmaceutique", souligne le CEO d’Arega. Teun Grooters espère voir les nouvelles indications représenter 50% du chiffre d’affaires de l’entreprise d’ici cinq ans. "Nous visons ainsi un doublement de nos revenus."
Arega tient aussi à promouvoir l’utilisation et le stockage sécurisés des médicaments. Elle lance aujourd’hui une campagne permettant aux jeunes familles de se procurer une armoire à pharmacie gratuite chez leur pharmacien. À charge pour ce dernier de leur indiquer comment stocker et utiliser au mieux les médicaments.
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