Publicité

Tigenix à l'aube d'une ère nouvelle

L'assemblée générale de TiGenix, biotech spécialisée dans la reconstitution des cartilages, a permis de tirer un trait sur une année 2010 peu reluisante et sur un business model. L'acquisition de la société espagnole Cellerix ouvre une nouvelle ère que ses dirigeants espèrent marquée par la création de valeur pour les actionnaires.

La biotech louvaniste TiGenix réunissait son assemblée générale ce mardi. Celle-ci a soldé les comptes d'une année 2010 morose, marquée notamment par une perte qui s’est creusée de 14,1 à 15,7 millions d’euros. En cause: les dépenses de recherche et de marketing liées au lancement de ses deux premiers produits, le ChondroCelect, un implant servant à régénérer les cartilages du genou, et le ChondroMimetic, un implant au collagène destiné au traitement de lésions du cartilage et de l’os.

Qui plus est, la Food and Drug Administration (FDA) américaine a réclamé des tests complémentaires avant de lui ouvrir son marché. Et un malheur ne venant jamais seul, les discussions sur les remboursements ont traîné davantage que prévu, plaçant la spin-off des universités de Louvain (KUL) et de Gand (RUG) en difficulté financière. Conséquance: la confiance des actionnaires a fondu comme neige au soleil, et le titre a perdu près de 70 % de sa valeur l'an dernier.

Publicité

"Nous avons volé bas, mais nous ne nous sommes pas écrasés. Nous espérons pouvoir reprendre de l'altitude", a résumé Willy Duron, le président du conseil d'administration. TiGenix fonde ses espoirs sur sa nouvelle acquisition, la société espagnole Cellerix, qui a suscité l'intérêt des actionnaires présents.

Pour le CEO Gil Beyen, l'intégration de la biotech espagnole doit permettre un "regroupement des forces" et un "rééquilibrage". Celui-ci doit être obtenu par la combinaison des revenus déjà perçus grâce à la vente du ChondroCelect et du pipeline de produits développés par Cellerix.

"Nous sommes en outre financièrement plus forts, avec une position de liquidités de 33 millions d'euros après les opérations capitalistiques réalisées", a souligné Gil Beyen. Selon lui, la plus grande capitalisation de la société doit également renforcer sa visibilité.

L'assemblée générale, qui a réuni 22 % de l'actionnariat, était la dernière de Gil Beyen en tant que CEO. Le patron de Cellerix, Eduardo Bravo, doit en effet lui succéder à la tête du groupe. Gil Beyen, qui deviendra chief business officer, restera toutefois étroitement impliqué dans le déploiement de son "enfant". Tous les points à l'ordre du jour ont été approuvés à l'unanimité.

Publicité
Les banques belges devraient avoir vu les dépôts sur leurs livrets d'épargne augmenter de 7,2 milliards d'euros pour atteindre 276,3 milliards d'euros l'année dernière.
Les milliards du bon d'État ont définitivement quitté les comptes d'épargne
La majeure partie des 22 milliards d'euros investis dans le bon d'État de 2023 est repartie dans les comptes à terme et les bons de caisse. Ce produit a redéfini le marché belge de l'épargne.
Messages sponsorisés