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Des repreneurs intéressés par les crèches Neokids qui ont fait aveu de faillite

©BELGA

D’après nos informations, plusieurs candidats repreneurs ont déjà fait part de leur intérêt en vue d’une éventuelle reprise de Neokids qui exploite 17 crèches.

Comme prévu, les sociétés Neokids Belgium Olipo et Neokids Belgium CBKB ont bien fait aveu de faillite ce lundi matin devant le tribunal de l’entreprise francophone de Bruxelles. Pour mémoire, ces deux sociétés exploitent 17 crèches ayant au total une capacité d’accueil de 400 enfants et emploient 110 travailleurs.  Confronté à une dette de 6 millions d’euros et à l’arrêt de soutien financier de l’actionnaire majoritaire des crèches (la société franco-luxembourgeoise Montessori Neokids, elle-même en difficulté financière), l’avocat de la société, Gabriel Persoons (Victor), a rappelé que si les conditions de la faillite étaient rassemblées, il avait l’obligation légale de faire aveu de faillite.

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Pourquoi pas une PRJ?

Une dizaine de puéricultrices étaient venues lundi matin assister à l’audience consacrée à cet aveu de faillite. Le père d’un enfant se disant porteur des voix d’une cinquantaine de parents clients des crèches Neokids a également profité de l’occasion pour remettre en question la réalité de la faillite. "Je ne pense pas que la faillite soit la seule solution envisageable, pourquoi les dirigeants n’ont-ils pas introduit une procédure de réorganisation judiciaire (PRJ)", s’est demandé ce père avant d’interroger le tribunal afin de voir si les juges pouvaient "forcer" un basculement vers une PRJ.

Tentant de clarifier les choses, la présidente a rappelé le rôle du tribunal qui est de vérifier si les conditions de la faillite (cessation de paiement et ébranlement du crédit) sont réunies afin de prononcer celle-ci. Au-delà des pertes abyssales enregistrées par les crèches, il nous revient que les travailleurs de la crèche (essentiellement des puéricultrices) n’ont plus été payés depuis le mois d’octobre tandis que le fournisseur de la nourriture des crèches a suspendu ses livraisons.

Si la faillite est prononcée, le tribunal désignera un curateur dans les jours à venir.

Sur le papier, les crèches restent ouvertes, mais si les normes d’encadrement ne sont pas remplies, les crèches doivent fermer leurs portes, nous a précisé Christophe Richard de Foucaud, l’administrateur-délégué des crèches, à la sortie de l’audience. Lorsque ce dernier a pris la direction de la société en juin 2022, il n’a pu que constater l’ampleur de la situation financière et a décidé de déposer le bilan. "Le personnel a respecté son engagement de façon professionnelle, ils ont assuré le travail dans des conditions complexes, sans salaire. Nous comprenons que la situation est difficilement tenable", nous a encore expliqué le responsable de la société.

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Si la faillite est prononcée, le tribunal désignera un curateur dans les jours à venir. À l’audience, tout le monde a bien compris l’urgence de la situation par rapport au maintien et à la continuité de l’activité. D’après nos informations, plusieurs candidats repreneurs ont déjà fait part de leur intérêt en vue d’une éventuelle reprise.

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