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Football: l'IA au service de la Pro League dès 2025

La principale innovation est sans doute la ligne de hors-jeu semi-automatique qui permettra aux arbitres de prendre leur décision beaucoup plus rapidement. ©BELGA

L’Association des clubs professionnels investit un montant conséquent pour améliorer la fluidité du jeu, la formation des talents et l’expérience des fans.

"Quand on n'est pas les plus grands, il faut être les plus malins": c’est le message distillé par Lorin Parys, le CEO de la Pro League, l’association des clubs de football professionnels belges. Celle-ci vient dévoiler une série d’outils basés essentiellement sur l’intelligence artificielle afin d’améliorer la fluidité du jeu, la formation et le suivi des talents, le produit télévisuel et par ricochet l’expérience des fans.

Le tout sera disponible à partir de la saison 2025-2026 via une plateforme, développée par l’entreprise madrilène Sportian, à laquelle auront accès les stakeholders de la Pro League: clubs, fédération, chaînes de télévision et indirectement les fans, via les outils de communication des clubs (réseaux sociaux…). Un écosystème qualifié d’"unique" pour une ligue ne faisant pas partie des cinq grands championnats, seule parmi ces derniers la Liga espagnole étant à même de proposer pareil outil.

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"Quand on n'est pas les plus grands, il faut être les plus malins."

Lorin Parys
CEO de la Pro League

Pour les clubs, les chaînes de télé et les fans, la principale innovation est sans doute la ligne de hors-jeu semi-automatique. Une technologie développée par la société anglaise Genius Sport. Elle fournit automatiquement grâce à l’IA le meilleur angle de caméra pour détecter en 3D un hors-jeu. "Cela permettra aux arbitres de prendre une décision en quelques secondes alors qu’aujourd’hui, il faut parfois plusieurs minutes" se félicite le responsable du département des arbitres Jonathan Lardot. L’outil se veut transparent puisque les téléspectateurs auront accès en direct aux images visionnées par le VAR.

Paramètres physiques et tactiques

Le deuxième outil est destiné à l’analyse. Douze caméras automatiques (des iPhone) seront installées dans tous les stades de D1A (8 dans ceux de D1B) permettant d’obtenir des images plus précises et davantage de données sur les prestations des joueurs. Ces caméras saisiront jusqu'à 10.000 points de data par image pour analyser avec précision les moindres mouvements du corps, et donc l’ensemble des paramètres physiques des joueurs.

Enfin, un troisième outil, développé par le néerlandais SciSports, permet de récolter les données des matches de jeunes dès la catégorie U13 ainsi que des joueuses des équipes de la Lotto Super League (le championnat féminin). "Pour la première fois en Belgique, les prestations physiques et tactiques des joueuses seront enregistrées et analysées à un niveau similaire à celui des hommes", se félicite Lorin Parys.  

La Pro League ne dévoile pas le montant de l’investissement qui sera supporté par les clubs et par ses propres fonds. "Nous avons négocié durant 18 mois pour arriver à ce produit qui résulte d’une demande des clubs voulant se professionnaliser davantage", résume Lorin Parys. Comme il permettra aux chaînes de télévision d’améliorer l’expérience du téléspectateur (plus de datas, des clips, d’images inédites, etc.), il est à parier que la Pro League mettra en avant ce nouvel atout pour faire monter les enchères dans le cadre du futur contrat télé qui entrera, lui aussi, en vigueur la saison prochaine.

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