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Duel entre David Layani et Daniel Kretinsky pour l'avenir d'Atos

Les quelque 100.000 employés d'Atos sont toujours dans l'expectative: qui de Daniel Kretinsly et David Layani l'emportera? ©AFP

Après un week-end de réflexion et de négociations, le conseil d'administration a sélectionné deux offres pour assurer le futur de l'entreprise technologique française.

Atos a annoncé ce lundi avoir reçu deux offres révisées de restructuration financière, l'une de la société EP Equity Investment (EPEI) contrôlée par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et l'autre d'un consortium mené par Onepoint, son principal actionnaire (11% des parts), portée par David Layani.

Le groupe, qui s'était fixé jusqu'à fin mai pour trouver un accord sur une solution de restructuration financière acceptable par les créanciers, ne s'est pour l'heure pas prononcé sur l'une de ses offres. Atos rencontre de grosses difficultés depuis plusieurs années, payant notamment le prix de grosses acquisitions mal intégrées. L'entreprise est plombée par 4,8 milliards d'euros de dettes.

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"Le conseil d’administration d’Atos a autorisé le management à travailler avec les créanciers financiers de la société, sous l’égide de la conciliatrice, afin d’assurer qu’un soutien maximal à l’une de ces propositions soit susceptible d’être assuré d’ici le 5 juin 2024", indique Atos dans un communiqué, précisant qu'il communiquerait à nouveau le 6 juin.

2,9
milliards d'euros
Le plan porté par Onepoint prévoit d'annuler 60% de la dette du groupe, soit 2,9 milliards d'euros.

La proposition de Daniel Kretinsky - déjà à la manœuvre sur la reprise de Casino - est soutenue par la société Attestor Limited. Elle bénéficie également du ralliement de BNP Paribas, qui collabore avec l'homme d'affaires tchèque sur d'autres opérations, et d'autres banques. Le plan efface 80% des dettes du groupe et échafaude une scission des activités.

De l'autre côté, le consortium mené par Onepoint, dirigé par David Layani, comprend Butler Industries et le groupe informatique belge Econocom, ainsi que la majorité des créanciers et des banques exposées à Atos. Fort de ces soutiens, l'entrepreneur espère pouvoir valider l'accord à l'issue de la période de conciliation. Il prévoit d'annuler 60% de la dette (2,9 milliards d'euros) du groupe et de préserver son core business dans l'infogérance et le cloud. Selon toute vraisemblance, David Layani prendrait le rôle de CEO en cas de succès.

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Activités stratégiques

Parallèlement, Atos a dit avoir reçu des offres de reprise pour sa filiale spécialisée dans le pilotage des centrales nucléaires, Worldgrid, qu'il est en train d'examiner. Le groupe n'a pas fourni plus de détails.

L'État français est intéressé par les activités jugées stratégiques d'Atos dans le "big data" et la cybersécurité.

La semaine dernière, le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire avait indiqué que l'État français ferait en sorte que Worldgrid reste sous le contrôle de la puissance publique.

L'État est par ailleurs intéressé par les activités jugées stratégiques d'Atos dans le "big data" et la cybersécurité, à savoir les divisions Advanced Computing, Mission-Critical Systems et Cybersecurity Products.

Le processus de "due diligence" sur cette opération, comprise entre 700 millions et un milliard d'euros, "progresse de manière satisfaisante", a indiqué lundi Atos.

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