Quelles sont les meilleures alternatives à Google?
Google est condamné pour avoir illégalement maintenu son monopole sur les recherches internet. Depuis vingt ans, des alternatives sérieuses peinent à s'imposer.
Près de 26 ans après son lancement, Google reste l'épicentre de l'internet mondial: selon StatCounter, 9 recherches sur 10 se font via son moteur de recherche. Une position archidominante fondée sur des pratiques illégales: lundi, la justice américaine a jugé Google coupable d'avoir payé pendant des décennies les plus grands groupes technologiques mondiaux pour privilégier son moteur de recherches.
Pour les consommateurs, ce monopole pose de nombreux problèmes: Google privilégie les autres services du groupe - tels que Maps ou Shopping - plutôt que des offres concurrentes parfois plus efficaces; le site collecte d'immenses quantités de données privées pour les monétiser via des publicités ciblées, ainsi que pour développer son IA; enfin, cette gestion massive des données a un lourd coût écologique, Google ayant vu ses émissions de CO2 augmenter de moitié en cinq ans.
Alors comment se passer du géant Google? Petit tour d'horizons des alternatives.
Bing, le pari de l'IA
Né dix ans après Google, le moteur de recherche de Microsoft attire à peine plus de 3% des recherches du web, ce qui en fait tout de même le deuxième acteur du marché. Longtemps, le géant informatique a utilisé son OS et ses mythiques suites logicielles pour promouvoir agressivement Bing, sans succès.
Les moteurs de recherche alternatifs reposent, au moins en partie, sur les services de Bing et Google.
Mais l'an dernier, Microsoft a misé sur son partenariat avec OpenAI pour prendre le virage de l'intelligence artificielle. Bing intègre ainsi Copilot, un robot conversationnel fondé sur la même technologie que ChatGPT, pour proposer des recherches évolutives et élargies. Microsoft doit cependant affronter la concurrence de Perplexity, un moteur de recherche boosté à l'IA et soutenu par Jeff Bezos.
Qwant et DuckDuckGo, l'enjeu de l'anonymat
Face à des mastodontes peu soucieux de la vie privée, il existe des alternatives plus éthiques. L'américain DuckDuckGo n'enregistre ni adresse IP ni historique de recherche, se gardant ainsi de toute personnalisation des résultats ou publicité ciblée.
Le respect de l'anonymat, c'est aussi la promesse du français Qwant, lancé en 2011 grâce au soutien de la Banque européenne d'investissement. Le moteur de recherche s'appuie sur la nouvelle législation européenne sur les données personnelles, plus protectrice que celle des États-Unis. Mais le régulateur français soupçonne tout de même des failles dans la protection des données.
Il faut dire que l'indépendance totale est difficile à atteindre: les moteurs de recherche alternatifs reposent, au moins en partie, sur les services de Bing et Google. Seul l'américain Brave a réussi à s'en affranchir l'an dernier.
Enfin citons l'allemand Ecosia, qui s'est donné une mission environnementale: au prix d'un partenariat avec Microsoft, l'organisation s'engage à verser l'ensemble de ses bénéfices à la plantation d'arbres et au soutien d'initiatives écologiques.
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