Instagram, Facebook et Cie déjà dans le viseur du RGPD
Un activiste autrichien, Max Schrems, dépose, alors que le RGPD entre en vigueur ce vendredi, les premières plaintes à l’encontre des géants du numérique. Chez nous, Instagram est attaqué devant l’Autorité belge de protection des données.
Premier jour du RGPD et déjà des premières plaintes contre les géants du numérique. Et le plaignant n'est autre que l'activiste autrichien Max Schrems, déjà à l'origine de l'invalidation par la Cour de Justice de l'Union européenne du "Safe Harbour", un accord transatlantique qui visait à permettre le transfert des données personnelles des citoyens européens par les entreprises du web vers les Etats-Unis, où ces données auraient été traitées à des fins commerciales.
C'est donc avec impatience que Max Schrems attendait l'entrée en vigueur du RGPD pour déposer les premières plaintes contre Google, WhatsApp, Facebook ou encore Instagram. Pourquoi a-t-il décidé de déposer plainte contre ces géants du web? "Nous avons créé une ONG, elle s'appelle NOYB, None of Your Business, pour faire respecter ces droits dans la pratique et le premier cas que nous présentons est celui du 'consentement forcé'. Vous avez probablement vu ces fenêtres contextuelles qui s'affichent partout, disant 'Vous devez accepter, sinon vous ne pourrez pas utiliser ce service'. Or le RGPD interdit explicitement cela. Il s'agit d'un cas clair, prévu dans la loi. Nous venons donc de porter quatre plaintes: une en France contre Google sur Android, la deuxième contre Instagram en Belgique, la troisième à Hambourg contre WhatsApp et la quatrième en Autriche contre Facebook. Les quatre contraignent les utilisateurs de consentir à la politique de confidentialité, les empêchant en cas de refus d'utiliser leur service", explique l'Autrichien.
→ Portrait: "Max Schrems, le pourfendeur de Facebook"
L'application de partage de photos et de vidéos Instagram va donc être attaquée devant la Commission belge de la vie privée, rebaptisée Autorité de protection des données, explique Le Soir. Cette filiale de Facebook risque ainsi 1,3 milliard d'euros d'amende pour avoir "forcé le consentement" de ses utilisateurs à sa nouvelle politique de protection des données.
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