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La SEC a demandé à Twitter des précisions sur les faux comptes

La SEC a demandé à Twitter de lui fournir des précisions sur sa méthode d'identification des faux comptes et autres spams, l'une des questions centrales du contentieux entre le réseau social et Elon Musk. ©REUTERS

La SEC, gendarme américain des marchés, a récemment demandé à Twitter de lui fournir davantage d'informations sur la manière dont la société identifie les faux comptes et spams. 

L'Autorité américaine de régulation des marchés (SEC) a demandé, mi-juin, à Twitter de lui fournir des précisions sur sa méthode d'identification des faux comptes et autres spams, selon une lettre publiée mercredi par la SEC, l'une des questions centrales du contentieux entre le réseau social et Elon Musk.

Twitter a répondu à cette lettre et fait valoir qu'il "(présentait) déjà de façon adéquate" sa méthodologie dans sa communication officielle.

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"Merci de nous communiquer la méthodologie utilisée pour calculer ce chiffre (de moins de 5% de faux comptes, NDLR), ainsi que les avis et hypothèses sur lesquels s'appuie la direction."

La SEC

"Nous notons votre estimation selon laquelle la moyenne des faux comptes et spams durant votre exercice fiscal 2021 représentait toujours moins de 5% des utilisateurs actifs monétisables (mDAU)", a écrit la SEC au directeur général de la plateforme, Parag Agrawal. "Merci de nous communiquer la méthodologie utilisée pour calculer ce chiffre, ainsi que les avis et hypothèses sur lesquels s'appuie la direction", a poursuivi le gendarme américain des marchés.

Twitter persiste et signe

"Twitter considère qu'il présente déjà de façon adéquate la méthodologie utilisée pour calculer ces chiffres, ainsi que les avis et hypothèses de la direction en la matière", a répondu le groupe, par le biais de ses avocats, dans une lettre datée du 22 juin, mais publiée par la SEC mercredi seulement.

Twitter explique qu'il effectue, chaque trimestre, un échantillonnage de comptes pour déterminer la proportion de faux comptes et de spams.

Le groupe cite une série d'informations déjà publiées dans ses documents publics d'information aux investisseurs. Twitter y explique, notamment, qu'il effectue, chaque trimestre, un échantillonnage de comptes pour déterminer la proportion de faux comptes et de spams, moyennant des vérifications effectuées par des employés et non par un logiciel.

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Procès en octobre

La SEC traite, en priorité, des activités impliquant des titres financiers, actions et obligations essentiellement, mais peut aussi s'intéresser à la communication des entreprises cotées pour vérifier qu'elle présente une image fiable de la situation et des activités de ces sociétés.

La question des faux comptes et des spams a été érigée en question centrale par Elon Musk, qui reproche à Twitter d'avoir menti sur leur ampleur sur la plateforme et justifie ainsi sa décision de ne pas racheter le groupe de San Francisco.

Twitter conteste ces assertions et a saisi la justice du Delaware pour contraindre l'entrepreneur milliardaire à respecter son engagement d'acquérir la majorité du capital du réseau social.

L'affaire doit être tranchée lors d'un procès, qui débutera le 17 octobre. Ce mercredi 24 juin, les avocats d'Elon Musk et de Twitter ont donné un aperçu des arguments qu'ils pourraient faire valoir lors de ce procès devant forcer, ou non, l'entrepreneur à racheter le réseau social.

Le représentant de M. Musk a tenté de convaincre la juge en charge du dossier, Kathaleen McCormick, de contraindre Twitter à partager bien plus de données sur ses utilisateurs afin de vérifier que le réseau social ne mentait pas sur les faux comptes présents parmi ses abonnés. Mais le milliardaire ne les veut que pour les arranger à sa sauce et surtout, aurait dû les demander avant d'accepter de racheter l'entreprise, a rétorqué l'avocat de la plateforme, Bradley Wilson.

L'ancien chef de la sécurité de Twitter a saisi, le mois dernier, plusieurs autorités américaines pour alerter sur les pratiques du réseau, qu'il accuse d'avoir dissimulé des vulnérabilités informatiques et menti sur sa lutte contre les faux comptes.

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