Le rachat de Twitter plus que jamais compromis
Les inquiétudes d'Elon Musk au sujet des spams sur Twitter n'étant pas apaisées, le retrait de son offre d'achat sur le réseau social est de plus en plus évoqué.
L'action de Twitter perdait du terrain à Wall Street ce vendredi après la publication d'un article du Washington Post. Le quotidien américain indiquait que le rachat du réseau social par Elon Musk serait sérieusement compromis, à cause des inquiétudes du multimilliardaire au sujet des spams.
L'équipe du patron de Tesla et SpaceX aurait interrompu les négociations avec l'un des investisseurs censés contribuer à l'acquisition de Twitter pour 44 milliards de dollars. "Maintenant que l'équipe de Musk est arrivée à la conclusion que les chiffres de Twitter sur les faux comptes n'étaient pas vérifiables, elle devrait prendre des mesures drastiques, a indiqué l'une des sources" proches du dossier, détaille le quotidien américain.
Les portes étaient ouvertes
Elon Musk a mis en doute, à plusieurs reprises, les données transmises par Twitter sur les spams et les faux comptes, ainsi que les moyens mis en place pour en limiter la prolifération. Un éventuel retrait de l'offre a aussi déjà été évoqué.
Début juin, le conseil d'administration du groupe avait accepté de lui donner accès aux montagnes de données nécessaires pour répondre aux questions qu'il avait à ce sujet, après qu'il avait menacé, dans un document officiel, de retirer son offre.
"À ce stade, avec une offre à 54,20 dollars l'action et un titre autour de 39 dollars, le marché est clairement sceptique sur les chances que la transaction se fasse au prix prévu", a relevé Dan Ives de Wedbush dans une note. "Nous pensons que les chances que l'opération ait lieu sont actuellement d'environ 60%, avec un prix renégocié dans une fourchette de 42 à 45 dollars l'action", a-t-il ajouté.
Indemnités de ruptures
Si jamais Elon Musk mettait fin à son engagement de racheter Twitter, il s'exposerait à des poursuites juridiques alors que les deux parties se sont engagées à verser une indemnité de rupture pouvant aller jusqu'à un milliard de dollars dans certaines circonstances.
Twitter a annoncé jeudi avoir licencié 30% de son équipe de recrutement alors que l'entreprise fait face à des pressions commerciales croissantes et pourrait être rachetée par Elon Musk, lit-on dans le Washington Post.
En mai dernier, la société avait déjà annoncé la suspension des embauches afin de réduire les coûts.
Ces licenciements devraient toucher moins de 100 personnes et se limiter à l'équipe d'acquisition de talents, a confirmé un porte-parole de Twitter sans autre commentaire.
"À la lumière de la pause d'embauche, Twitter redéfinit les priorités de l'équipe d'acquisition de talents, qui comprend des recruteurs, afin de s'assurer qu'elle fonctionne de manière efficace et responsable", a déclaré le porte-parole.
Les plus lus
- 1 Gouvernement wallon: la note de Pierre-Yves Jeholet prônant un contrôle plus serré des chômeurs est validée
- 2 La Cour pénale internationale émet un mandat d'arrêt contre Benjamin Netanyahou
- 3 Les Belges parmi les ménages les plus riches d'Europe avec 555.000 euros en moyenne
- 4 Exclusion bancaire de Mons, Liège et Charleroi: il reste un mois pour trouver 233 millions d'euros
- 5 Belfius refuse de financer Mons après l'arrivée du PTB au pouvoir