Les différences d’approche sont patentes sur cette question, avec le MR clairement plus exigeant vis-à-vis des étrangers.
Un test d’intégration et de connaissance de la langue devrait être réussi dans nos ambassades avant de se voir délivrer le titre de séjour, estime le MR. Les libéraux proposent également de lier le versement du revenu d’intégration sociale à la poursuite et à la réussite du parcours d’intégration (connaissance de la langue et parcours d’accès au marché du travail).
DéFI veut instaurer un parcours d’intégration commun en Wallonie et à Bruxelles et fixer le délai maximum dans lequel il est possible de le poursuivre à cinq ans (au lieu de trois ans). Ecolo demande de renforcer la qualité de ce parcours d’intégration. Les Engagés souhaitent aussi le rallonger et mieux le financer afin de poursuivre l’accompagnement jusqu’à l’emploi. Le PTB veut accorder aux demandeurs d’asile un parcours d’intégration gratuit comprenant des cours de langues, des informations sur leurs droits, une assistance dans les procédures administratives et une aide pour trouver rapidement un emploi.
Justement, l’intégration par le travail est au cœur des propositions de plusieurs partis. Le PS veut ainsi faciliter l’accès au permis de travail et au permis de séjour qui en découle pour toutes les personnes, indépendamment de leur statut, qui souhaitent travailler et qui trouvent un employeur. Les socialistes, comme les verts, demandent pareillement de faciliter l’accès aux formations pour les migrants et les sans-papiers.
Les demandeurs et demandeuses d’asile doivent pouvoir travailler légalement en Belgique après deux mois de procédure (au lieu de quatre actuellement), estime Ecolo. Le PTB propose de supprimer purement et simplement ce délai. Les Engagés veulent également réduire les pièges à l’emploi frappant les demandeurs d’asile. Le PS, Ecolo et Les Engagés veulent améliorer l’équivalence des compétences et diplômes. Les Engagés et Ecolo entendent développer davantage les dispositifs de scolarisation des primo-arrivants.
Par ailleurs, le MR veut aussi que chaque primo-arrivant rentrant légalement en Belgique signe une déclaration reprenant les valeurs fondamentales de notre pays comme l’égalité femmes/hommes, la liberté d’expression, etc. “En cas de refus ou de non-respect de ces valeurs fondamentales établis par décision de justice, il sera mis fin au séjour”, souligne le MR.
En outre, la procédure d’obtention de la nationalité serait conditionnée à sept ans de présence sur le territoire et non plus cinq. Et un véritable test de citoyenneté, obligatoire pour obtenir la nationalité belge, serait mis en place. Cet examen serait un test de connaissance comportant des questions sur la géographie, l’histoire, la politique, les valeurs et les traditions de notre pays.
Les Engagés et DéFI proposent de mettre en place une cérémonie officielle lors de l’acquisition de la nationalité belge qui inclut une prestation de serment de respecter la Constitution et les droits humains.