Laisser tomber Twitter ne coûterait pas tant à Elon Musk

Révélé mardi soir, bien après la clôture de Wall Street, un nouveau document introduit auprès du gendarme des marchés américains, la SEC, apporte des détails supplémentaires sur les termes du rachat de Twitter par Elon Musk. L'un de ces détails, loin d'être anodin, concerne la fameuse "reverse termination fee", soit l'indemnité de rupture qui pourrait être réclamée à l'une des deux parties en cas d'abandon de l'opération.

On y apprend que cette indemnité a été fixée à 1 milliard de dollars. Une somme qui peut paraître conséquente à priori, mais qui est en fait peu élevée par rapport au montant de la transaction de 44 milliards de dollars. Elle n'en représente, en effet, que 2,27%, contre une proportion d'environ 6% en général pour ce type d'indemnité. Bref, rien d'insurmontable pour un multimilliardaire comme Elon Musk.

Une porte de sortie ?

Parmi les raisons qui justifieraient un abandon du deal figure la possibilité qu'un autre candidat lance une offre concurrente ou que l'opération peine à répondre aux exigences des régulateurs comme la SEC, qui ne peut toutefois pas la bloquer. Une autre raison évoquée dans le document serait qu'Elon Musk ne parvienne pas à trouver les fonds nécessaires pour financer ce rachat.

Or, on sait que certains doutes entourent une partie de ce financement, à savoir l'apport personnel de ce dernier, évalué à 21 milliards de dollars. Si l'action de Twitter ouvrait à nouveau en baisse ce mercredi à Wall Street, celle de Tesla se reprenait, après avoir lourdement chuté la veille en raison de craintes d'une vente des parts d'Elon Musk dans le constructeur pour financer l'opération.