Le président Trump règle ses comptes avec Twitter
Le président américain a mis ses menaces à exécution: il a décidé de modifier une loi protégeant les opérateurs de réseaux sociaux de la responsabilité des contenus publiés par leurs utilisateurs. À Wall Street, Twitter, Facebook ou encore Google ont été mis sous pression.
Après une ouverture dans le désordre, la Bourse de New York est allée de l'avant, mais a eu du mal à prendre de la hauteur, tiraillée entre l'espoir d'une reprise de l'économie et le repli des valeurs technologiques sur fond de tension avec la Chine.
Trente minutes avant la cloche, le Dow Jones (-0,58%), le S&P 500 (-0,21%) et le Nasdaq (-0,46%) gagnaient toujours du terrain, mais un message du président US a semé le trouble dans les échanges. Donald Trump a indiqué qu’il allait tenir un point-presse ce vendredi sur la Chine, sans donner plus de précisions sur son contenu, alors que les relations entre Pékin et Washington se sont à nouveau tendues sur la question hongkongaise.
Le milliardaire républicain a haussé le ton ces dernières semaines en accusant la Chine d'être responsable de la propagation du nouveau coronavirus à travers la planète, et a promis des représailles. Mercredi, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a aussi affirmé que Hong Kong ne jouissait plus de l'autonomie promise vis-à-vis de Pékin, et donc ne pouvait continuer à bénéficier de privilèges commerciaux avec les États-Unis. Le même jour, le Congrès des États-Unis a adopté une proposition de loi pour sanctionner des responsables chinois accusés de "l'internement de masse" des musulmans ouïghours.
Twitter boit la tasse
Donald Trump, encore lui, a mis la pression sur les réseaux sociaux, et en particulier sur son canal fétiche: Twitter (-4,43%). Le locataire de la Maison-Blanche a promis, 5 minutes avant la fin des échanges, de signer un décret visant les opérateurs de réseaux sociaux. Il les accuse de vouloir étouffer les voix conservatrices. Facebook a également fait les frais de la colère du président, lâchant 1,61% à 225,46 dollars.
Quelques minutes après la fin de la séance, les autorités américaines ont confirmé la signature du décret présidentiel par Donald Trump. Le texte modifie une loi qui protégeait jusqu'ici les opérateurs de réseaux sociaux de la responsabilité des contenus publiés par leurs utilisateurs. Cette décision fait suite à l'avertissement de Twitter qui incite ses utilisateurs à vérifier la véracité des messages de Donald Trump. Désormais, les plates-formes en ligne comme Twitter, Facebook et Google (filiale d'Alphabet) pourraient être davantage poursuivies en justice dans le cadre des contenus publiés.
Le différend a éclaté mardi quand Twitter a ajouté sous un double message de Donald Trump un avertissement incitant les utilisateurs du réseau social à vérifier la véracité des affirmations du président américain à propos du vote par correspondance. Cela a provoqué la colère du chef de la Maison Blanche, qui a multiplié les séries de messages postés sur son compte ... Twitter dans lesquels il a accusé les principaux réseaux sociaux de biais politiques.
Les plus lus
- 1 Durant des années, Didier Reynders a dépassé la limite de dépôts en cash à la Loterie
- 2 Le gouvernement wallon face à une facture de 523 millions d'euros liée aux aides énergie
- 3 Le gouvernement fédéral ne prévoit pas de budget pour l’aide militaire à l’Ukraine à partir du 1er janvier
- 4 La maison mère de Filigranes fait aveu de faillite
- 5 Didier Reynders perquisitionné et auditionné