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La scission de Galapagos séduit les analystes, mais le marché reste dubitatif

Depuis l'arrivée de Paul Stoffels à la tête de Galapagos, en avril 2022, l'action a perdu la moitié de sa valeur. ©saskia vanderstichele

Si les analystes financiers valident le projet de scission de Galapagos destiné à libérer de la valeur pour les actionnaires, le marché reste, pour sa part, prudent et attend de voir.

Galapagos a créé la surprise de ce début d’année sur Euronext Bruxelles. Personne n’a vu venir le projet dévoilé ce mercredi matin par la biotech belgo-néerlandaise. Depuis qu’elle a connu un désastreux revers de fortune en 2020, elle tente de se réinventer, notamment sous la houlette de Paul Stoffels qui a repris le gouvernail de la biotech à la dérive il y a bientôt trois ans.

Mais, jusqu’à présent, les différentes décisions et mesures n’ont guère convaincu les marchés. Depuis l’arrivée du nouveau CEO, le titre a perdu plus de la moitié de sa valeur en bourse. À tel point que sa capitalisation se limite désormais à 1,9 milliard d’euros alors que, fin septembre, ses liquidités s’élevaient à 3,3 milliards d’euros. C’est dire l’ampleur de la crise de confiance dans le chef des investisseurs.

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La prise de participation de près de 10% annoncée par EcoR1 Capital en août dernier, et, surtout, son intention affichée d’influencer la gestion de la société qu’elle estime sous-valorisée a redonné un peu de tonus au titre sans changer radicalement la donne.  

Prudence en bourse

D’où, sans doute, l’électrochoc de ce mercredi matin: diviser la société afin de générer (enfin) de la valeur pour les actionnaires. Avec d’un côté, une société, momentanément dénommée "SpinCo" qui, dotée de 2,45 milliards d’euros de cash, se concentrera sur la constitution d'un portefeuille de médicaments présentant une solide preuve de concept clinique en oncologie, en immunologie et/ou en virologie, par le biais d'opérations de développement stratégique, explique la biotech dans son communiqué.

Il faudra voir ce que cette belle phrase signifie concrètement. De l’autre côté, Galapagos se focalisera sur le développement de son portefeuille de thérapies cellulaires dans le domaine de l’oncologie.  

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10%
Le titre a grimpé de 10% en début de séance avant d’effacer une grande partie de ses gains ensuite.
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Dans un premier temps, les investisseurs ont salué ce projet qui ne se concrétisera qu’à la mi-2025, mais sans excès d’euphorie. Le titre a grimpé de 10% en début de séance avant d’effacer tous ses gains en fin de matinée.

Nous pensons que cette séparation est une bonne décision qui permettra à Galapagos d'avoir une stratégie plus ciblée.

Jacob Mekhael
Analyste chez KBC Securities

Validé par les analystes

Les quelques analystes à commenter cette annonce valident pourtant ce choix stratégique qui va aussi coûter des centaines d’emplois.

"La scission proposée est une mesure positive" estime Sebastiaan van der Schoot de Kempen ("acheter" ; 35 euros). La société issue de la séparation "maintiendra le statu quo, y compris les contraintes liées à la structure de l'accord de Gilead", explique-t-il tandis que Galapagos deviendra une biotech avec un profil plus net. Rappelons que Galapagos et Gilead , son actionnaire de référence, ont conclu en 2019 un accord de collaboration et de licence. Dans le projet de scission, il ne concernera plus que l’entité "SpinCo".

"Nous pensons que cette séparation est une bonne décision qui permettra à Galapagos d'avoir une stratégie plus ciblée, basée sur la thérapie cellulaire et l'oncologie, tout en libérant la société de l'accord avec Gilead "avance, pour sa part, Jacob Mekhael de KBC Securities ("acheter"), qui est l’analyste le plus confiant sur la valeur avec un objectif de cours de 50 euros, le target moyen s’élevant à 30,6 euros. Quant à "SpinCo", son allocation de liquidités devrait lui permettre d’accélérer son développement, estime-t-il.

Michael Shah, de Bloomberg Intelligence, note, à ce propos que Galapagos devrait expliquer comment l’allocation de cash va soutenir sa stratégie alors qu’elle gardera 500 millions d'euros dans ses caisses, 2,45 milliards allant dans celles de "SpinCo".

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