Tesco et Marks & Spencer font les frais des inquiétudes concernant l'économie britannique
Tesco et Marks & Spencer ont enregistré de très solides résultats lors des fêtes de fin d'année. Pas de quoi doper leurs cours de bourse pourtant, les investisseurs s'inquiétant de la santé de l'économie britannique.
Deux des plus grandes chaînes de magasin au Royaume-Uni, Tesco et Marks & Spencer , ont passé de superbes fêtes de fin d'année. La première a réussi, par exemple, à se tailler la plus grosse part de marché depuis 2016, tandis que la branche alimentaire de la seconde a enregistré son plus gros chiffre d'affaires en une journée à Noël.
De quoi justifier une envolée boursière ce jeudi? Pas si vite. Dans leurs mises à jour, les deux groupes ont aussi épinglé les défis économiques du Royaume-Uni, ainsi que l'augmentation significative des coûts à laquelle ils doivent faire face en raison des modifications fiscales apportées par le gouvernement travailliste.
Et c'est plutôt sur ces derniers éléments que les investisseurs se sont focalisés. Tesco, le plus grand groupe de supermarchés du pays, a perdu 0,5% à la Bourse de Londres. Dans le même temps, Marks & Spencer a dévissé de plus de 8%.
Dans sa note, Shore Capital salue la bonne performance commerciale de Tesco, mais note aussi que "le sentiment et le momentum sont un peu de travers aujourd'hui".
Flambée des taux obligataires
De fait, le sentiment du marché à l'égard de la grande distribution britannique est plutôt négatif en ce moment. Sainsbury's , l'autre grande chaîne de supermarchés au Royaume-Uni, a, par exemple, abandonné 3,2%. De son côté, Greggs a chuté de plus de 15%, la chaîne de magasins ayant aussi fait part de sa crainte quant à la faiblesse de la confiance des consommateurs.
De quoi encore renforcer le scepticisme à l'égard de la santé économique outre-Manche. Mais aussi en ce qui concerne les projets fiscaux de la Chancelière de l'Échiquier, Rachel Reeves, les récents choix de cette dernière ayant particulièrement impacté les détaillants britanniques.
De manière peu surprenante, le Royaume-Uni est, d'ailleurs, l'un des pays les plus sévèrement touché par la flambée des taux obligataires cette semaine. Une envolée motivée par les inquiétudes concernant les niveaux de la dette publique.
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