Vente exceptionnelle de billets de banque belges

Ce samedi à partir de 18h, c’est une des (si ce n’est la) collections les plus importantes de billets de banque belges qui est mise en vente par The Scripophily Center. La maison d’enchères de Mario Boone est spécialisée dans les ventes d’actions et d’obligations anciennes (et donc sur papier).

Un beau jour, un ancien client lui confie sa collection de billets de banque qui commence en 1848 avec un billet émis par la Société générale – la Banque Nationale n’existant pas encore – et prend fin avec l’arrivée de l’euro. L’ensemble est composé de 750 billets différents. Il fait désormais l’objet d’un processus de vente particulier:

-> c’est d’abord la collection complète qui est mise en vente, avec un prix de départ de 160.000 euros.
-> si elle ne trouve pas preneur, elle sera vendue par lots oscillants entre 5 euros et 12.000 euros. Ce dernier, le plus cher donc, est constitué d’un billet de 1000 francs belges, datant de 1918, et à l’effigie de Rubens. "Il est extrêmement rare. D’après ce que l’on sait, il en existe deux autres. L’un à la Banque Nationale, l’autre en Allemagne, souligne Mario Boone. Sa valeur tient aussi au fait qu’il a été émis pendant l’occupation allemande, et donc par la Société Générale car la Banque Nationale ne fonctionnait pas. En outre, il est signé par le gouverneur de la Société Générale."

Les autres billets anciens et rares sont mis à prix entre 1.000 et 10.000 euros.

Des billets plus récents atteignent aussi des prix qui dépassent leur valeur faciale. Ainsi le dernier billet de 10.000 francs figurant Albert II et la reine Paola est mis à prix à 400 euros. "Ce qui fait la valeur d’un billet récent c’est sa grande qualité de préservation. S’il n’a aucun pli, aucune tache, comme il l’était à sa création, alors il devient vite rare, endéans les vingt ans, indique Mario Boone. Pour les billets anciens, la valeur tient surtout à la rareté. Car on trouve très peu de billets émis avant la Première Guerre mondiale."

Bourse aux titres dimanche

En dehors de cette vente exceptionnelle, se tiendra comme tous les ans à cette période la vente aux enchères des actions et obligations anciennes.

La pièce phare est un titre anglais de 1777 du premier pont en fer du monde, symbole de la première révolution industrielle. Son prix de départ est de 28.000 euros.

Côté belge, on peut épingler une action de l’Union Minière (désormais Umicore) qui est mise à prix à 8.000 euros. C’est un titre jamais vu en vente, extrêmement décoré et évoquant l’histoire belge.

La valeur d’un titre dépend de sa rareté bien sûr, mais aussi de l’histoire de la société qui l’a émis, de sa qualité de décoration, de la présence d’une signature et de sa qualité de conservation.

Dimanche, au Brussels Hilton Grand Place Hotel, se tient une bourse d’échange de titres, en présence de collectionneurs et de marchands internationaux. Il sera possible d’y faire estimer ses titres, et l’accès est libre et gratuit (10h à 16h).