DEME navigue tout droit vers un chiffre d'affaires record cette année
Le chiffre d'affaires de DEME a progressé de 32% au cours des neuf premiers mois de l'année, atteignant près de 3 milliards d'euros, contre 2,3 milliards d'euros l'an dernier.
Le spécialiste de l'énergie offshore DEME surfe ce jeudi sur la vague de ses résultats trimestriels, qui ont battu les attentes. L'entreprise a enregistré des revenus de 1.078 millions d'euros au troisième trimestre, en hausse de 35% sur un an et au-delà des estimations des analystes.
Cette surperformance est attribuée à d'excellents résultats de l'énergie offshore, avec une augmentation des revenus de 84%, à 603 millions d'euros. Le carnet de commandes, lui, est légèrement inférieur (-9%) au niveau record, à 7,1 milliards d'euros, sous les estimations de 7,4 milliards d'euros.
Forte de ses résultats, la direction de DEME a encore revu à la hausse ses prévisions, prévoyant désormais une croissance du chiffre d'affaires d'une année sur l'autre supérieure à 20%, contre "environ 20%" en août, avec une marge d'ebitda comparable à celle de 2023 (18,2%). Le consensus Bloomberg vise une croissance des revenus de 18% et une marge ebitda de 18,5%.
"Nous pensons que la croissance des revenus pour 2024 pourrait facilement dépasser le seuil prévu supérieur à 20%."
Vers un ralentissement de la demande?
DEME a également abaissé ses prévisions d’investissement pour 2024, les fixant autour de 300 millions d’euros, contre 300-350 millions auparavant, ce que les analystes d'ING considèrent comme "très favorable". Sans surprise, les investisseurs applaudissent ces mises à jour, l'action ayant ouvert à un peu plus de 10% ce matin, avant de terminer sa course en hausse de 7,82%, à 132,40 euros.
"Nous pensons que la croissance des revenus pour 2024 pourrait facilement dépasser le seuil prévu supérieur à 20%. La performance reste très bonne, offrant une marge pour une révision à la hausse des prévisions", peut-on lire dans une note de Degroof Petercam. "Le carnet de commandes reste proche de niveaux record, mais le léger repli depuis le sommet n'atténue pas les inquiétudes quant au risque d’un ralentissement futur de la demande en énergie verte (...) avec un sentiment de moins en moins favorable dans un nombre croissant de pays."
Un avertissement qui, sans le formuler, résulte notamment de la victoire de Donald Trump, qui a pesé sur l'action le jour de l'élection. L'analyste de KBC Securities Guy Sips estimait, lui, la semaine dernière que le triomphe du républicain est susceptible de renforcer l'opposition au secteur et de ralentir l'offre. Dans ce contexte, l’entreprise prévoit d'ailleurs une stabilisation de ses revenus pour 2025 et 2026, une perspective qui a déçu le consensus Bloomberg.
Les analystes de Degroof maintiennent leur recommandation à "conserver", avec un prix cible de 180 euros, tandis qu'ING est à l'achat, à 170 euros. Cinq brokers sont à "acheter", contre trois à "conserver", avec un prix cible de 177,88 euros.
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