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La Grèce vous remercie pour vos 740 euros!

Nous ne sommes pas encore sortis de la crise de la dette souveraine, loin de là. Pour l’instant, la mise sous respirateur artificiel de la Grèce est en bonne voie.

Plus qu’une poignée de votes, et on pourra ouvrir en grand le robinet à oxygène.

Mais ce n’est pas parce que le patient peut à nouveau respirer sans entrave qu’il est guéri pour autant et qu’il a définitivement renoncé à ses mauvaises habitudes (lire plus loin).

En attendant de voir les paramètres vitaux de la Grèce se stabiliser, on peut déjà calculer ce que nous coûtera cette crise, à nous petits Belges, mais aussi à nos camarades d’infortune de la zone euro. 

Car bien entendu, la note des soins intensifs sera plus ou moins salée selon que l’on se trouve dans un pays de la périphérie ou que l’on a la chance d’habiter au cœur même de l’Europe.

Kash Mansori s’est risqué, sur son blog The Street Light, à faire une estimation à la grosse louche de l’addition totale de cette crise.

Pour la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne, il se basepour ses calculs, sur la différence entre leur PIB et celui du reste de la zone euro au cours de la période 2010-2012. En Grèce, il tombe sur un écart de 42 milliards d’euros, soit environ 3.700 euros par personne. En Irlande, on atteint presque les 3.800 euros.

Cliquez sur le tableau pour l'agrandir.

 
(Source: The Street Light)

La méthodologie pour les autres pays est différente. Elle repose sur les fonds alloués aux plans d’aide au sein du Fonds de soutien de la zone euro. Bien sûr, il ne s’agit que de prêts pour surmonter une crise de liquidité. Toutefois, Kash Mansori part de l’hypothèse que cet argent ne sera remboursé qu’à hauteur de 50%. Ce qui nous donne un coût de 740 euros par habitant.

Loin de moi l’idée de verser dans le populisme et d’accabler la Grèce de tous les maux. Dans un article récent, résumé sur ce blog, le même Kash Mansori démontrait d’ailleurs que l’origine de la crise de l’euro semblait davantage être le fait de l’introduction de la monnaie unique que d’une politique exagérement dispendieuse des dirigeants politiques.

Un article publié en juin dernier par le quotidien britannique, le Daily Mail, pointe cependant toute une série de dérapages, la plupart hallucinants, constatés au sein de l’économie grecque. Vous trouverez l’article complet (en anglais) ici.

L'excellent  blogueur suisse Morningbull que de nombreux échonautes connaissent bien, a mis en ligne une synthèse en dix points (et en français) de cet article. La voici: