Le trio CVN sauvera-t-il UCB?
La société pharmaceutique UCB est à la croisée des chemins. Ses trois produits vedettes (le Keppra, le Zyrtec et le Xyzal) ont leurs beaux jours derrière eux, concurrence des médicaments génériques oblige.
C’est pourquoi, ce groupe qui pèse 4,8 milliards d’euros en Bourse met actuellement le paquet sur la commercialisation de trois nouveaux médicaments.
Il s’agit du Cimzia (maladie de Crohn et polyarthrite rhumatoïde), du Vimpat (antiépiléptique) et du Neupro (Parkinson et du syndrome des jambes sans repos). Résumé en trois lettres, l'avenir d'UCB s'écrit CVN.
Pour le Crédit Suisse qui vient de publier une étude approfondie sur UCB, si un ou plusieurs de ces produits venaient à décevoir, cela risquerait de menacer la survie de l’entreprise à long terme. Ni plus, ni moins.
La mollesse du cours de Bourse d’UCB (-11% depuis janvier) reflète bien l’attentisme des investisseurs face à ce défi de taille.
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Les analystes estiment que l’absence de bénéfices provoquée par l’expiration des licences (notament du Keppra et du Zyrtec) est sous-estimée par le marché et que les trois nouveaux médicaments ne seront sans doute pas capables de combler ce trou.
Tout n’est pas sombre. Comparé à ses concurrents, UCB dispose encore d’une certaine marge pour comprimer les coûts notamment au niveau de la recherche et du développement, estiment les auteurs de l’étude. Ils soulignent également que le groupe se transforme actuellement d’une société pharmaceutique spécialisée en une biotech mature.
Ces deux éléments combinés permettraient accroître de 25% les marges à long terme pour autant que le trio Cimzia-Vimpat-Neupro remporte le succès escompté.