Il n’y a pas qu’à la côte belge que l’immobilier de luxe est recherché. Dans le reste du pays, l’intérêt pour ce type de logement augmente. " Entre janvier et mai de cette année, la part de marché des habitations de plus de 1 million d’euros a augmenté de 21% par rapport à l’an dernier ", souligne Bart Van Opstal de la Fédération des notaires. L’année 2017 avait également connu un regain d’intérêt avec une hausse de 17% de sa part de marché.
Le baromètre de l’immobilier de la Fédération des notaires fournit une image complète du marché immobilier belge, y compris du segment supérieur. Les chiffres révèlent qu’en 2017, 1.118 habitations de plus de 1 million d’euros ont changé de mains. Une première.
Knokke en tête
En dehors de Bruxelles et de sa banlieue, l’augmentation est surtout à mettre sur le compte de Knokke-Heist. De tous les biens ayant trouvé acquéreur dans la station balnéaire, 13% se sont vendus pour au moins 1 million d’euros. Anvers fait une entrée remarquée dans le top 10. En 2017, 25% des biens à Laethem-Saint-Martin se sont vendus à plus de 1 million d’euros.
Beaucoup estiment que les prix sont de retour à un niveau acceptable.
Qu’est-ce qui justifie l’intérêt des acheteurs pour ces biens luxueux ? "Nous pensons qu’il s’agit d’une phase de rattrapage. Cela montre que le segment supérieur est en train de sortir de la crise. Il faut souligner qu’en Flandre, le prix de vente moyen du segment supérieur est encore 5% inférieur à celui de 2013. Beaucoup estiment que les prix sont de retour à un niveau acceptable", explique Van Opstal. Par comparaison, l’immobilier en Flandre a augmenté, tous segments confondus, de 2% en moyenne au cours de la même période.
Les vendeurs sont généralement des seniors qui souhaitent échanger leur spacieuse villa contre un appartement plus confortable et mieux adapté, plus proche de la ville, voire même carrément au centre-ville. Les acheteurs sont généralement des quadras qui ont fait fortune, estime Bart Van Opstal. "Ou des gens qui s’offrent une habitation de luxe grâce aux plus-values boursières engrangées en 2016 et 2017."