Avez-vous vraiment le sentiment d’avoir pris votre retraite?
J’ai pris une retraite au niveau managérial, je ne suis plus à la direction de Classic21. Mais la RTBF m’a demandé de ne surtout pas arrêter, j’ai donc continué à animer des émissions avec plaisir et passion comme je l’ai toujours fait.
Y a-t-il un objet, même sans valeur, que vous ne vendriez jamais?
Oui, plein! (rires) J’ai ma petite collection de motos dont je ne me séparerai jamais, j’ai aussi par exemple un Mellotron, c’est l’ancêtre du sampler, quelque chose de très rare. On m’a aussi déjà proposé de vendre un de mes disques d’or de Machiavel, mais j’ai toujours refusé.
Je n’ai jamais eu beaucoup d’argent, il y a eu des périodes où j’en ai gagné plus, d’autres où j’en ai gagné moins, j’en ai perdu aussi. Mais je ne pense pas que ce soit le seul moyen pour arriver à être heureux.
Avez-vous changé vos habitudes en matière de mobilité ces dernières années? Faites-vous souvent de la moto?
J’en fais autant que je peux, sauf quand il fait très froid ou qu’il y a du verglas évidemment. La moto, c’est un espace de liberté et puis, surtout, c’est une vraie alternative à ce problème d’embouteillages. Bruxelles représente pour moi tout ce qu’il ne faut pas faire en matière de mobilité et je viens d’apprendre qu’en plus on parle d’y interdire la moto, alors que c’est probablement la solution de mobilité par excellence.
Quel est l’achat le plus bête que vous ayez fait dans votre vie?
66 ans / Né à Ixelles / Batteur-chanteur et auteur-compositeur du groupe Machiavel / A pris sa retraite de la direction de Classic 21 il y a un an, mais anime toujours son émission "Les Classiques" tous les dimanches / Il a sorti son premier album solo "Back to Avalon" le 31 janvier, composé de 9 titres dynamiques et éclectiques/ Il a étudié la musique à Haarlem, aux Pays-Bas.
(Rires) Comme je suis un collectionneur toujours à l’affût, j’ai trouvé l’offre du siècle sur un site d’enchères pour une moto magnifique avec un prix ridiculement bas. Elle valait plusieurs milliers d’euros et n’était en vente que pour 250 euros. Je fais donc une enchère, j’oublie, et puis je reçois un mail disant que je suis le meilleur acheteur… Sauf que c’était un tableau peint d’une manière hyper réaliste, et non une moto. C’était d’une stupidité incroyable.
Enfant, receviez-vous de l’argent de poche? À quoi le dépensiez-vous?
Quand j’avais 12 ou 13 ans, je me souviens que mes grands-parents me donnaient 100 francs une fois par semaine. Avec le recul je me dis qu’à l’époque c’était beaucoup. Et j’avais un rituel, je voulais absolument avoir un tel nombre de chaque type de pièces. Je les dépensais progressivement et j’avais toujours l’impression qu’il m’en restait beaucoup (rires).
Quels sont les critères déterminants pour votre qualité de vie personnelle (et pour lesquels vous êtes prêt, si besoin, à mettre le prix)?
Ma passion pour les motos, surtout les motos anciennes. J’ai une petite collection d’une vingtaine de motos. Il y a trois ou quatre ans, j’ai fait l’acquisition d’un modèle que je cherchais depuis 20 ans, j’ai donc cassé ma tirelire. Ça me touche, ce sont de très beaux objets, j’en ai même dans mon salon.
Votre premier job et votre premier salaire, vous en souvenez-vous?
J’étais pompiste dans une station d’essence. C’était en face de chez moi, la nuit, j’y étais seul et j’avais 14 ans! Aujourd’hui, on n’imaginerait plus ça. J’étais très fier de ça, de travailler et de gagner de l’argent.
Votre célébrité vous facilite-t-elle la vie? Est-ce qu’on vous arrête souvent dans la rue?
Ça arrive, oui, et dans ces moments-là, je me dis qu’heureusement que je ne fais pas de la télé. D’autant plus que l’aspect le plus compliqué à gérer, c’est que les gens viennent vers vous, vous connaissent depuis 30 ans et sont donc très familiers. Ça m’effraie parfois. J’ai dû apprendre à gérer ça, même si je suis très respectueux des "fans". Mais bon, on ne m’arrache pas les vêtements non plus (rires).
Avez-vous trouvé un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle?
Absolument pas. Je le regrette en même temps, je ne m’en suis pas toujours rendu compte, mais j’ai souvent malheureusement privilégié mon travail et un peu délaissé la vie de famille, j’étais tellement passionné par ce que je faisais que c’est un peu passé avant tout.
1988 - "Année de la création de mon émission du dimanche matin "Les Classiques de Marc Ysaye", que j’anime toujours aujourd’hui, 32ans plus tard. En 2004, j’ai le bonheur, sur la base de ce format, de créer Classic21, que j’ai dirigée jusqu’au moment de ma retraite le 1er février 2019. Une passionnante aventure professionnelle!"
1954 - "Naissance et arrivée de la Mercedes 300 SL Papillon, qui reste à mon sens la plus belle voiture jamais construite. C’est un chef-d’œuvre que je ne posséderai jamais, mais que je ne me lasse pas de regarder. C’est accessoirement l’année de la naissance du rock’n roll… ainsi que celle de votre serviteur!"
3 - "C’est le nombre de mes enfants (40-34-32). On forme une sérieuse équipe parce qu’à eux trois ils m’ont donné six petits-enfants... jusqu’ici! C’est également le nombre de disques d’or reçus avec Machiavel dans ma prime jeunesse. Symboliquement, le chiffre trois me parle, il représente le triangle, peut-être une base solide sur laquelle construire..."
50.000 - "Ma tête lorsque, pour la première fois, je vois sur un extrait de compte que je réussis à économiser cette somme! Nous étions en francs belges, j’étais jeune. Cette somme, avec le recul, était minime évidemment, mais le sentiment de sécurité que cela a engendré chez moi a été fort ce jour-là! Ça m’a sans doute rendu plus fourmi que cigale."
46 - "Le numéro de mon idole, Valentino Rossi, que j’admire depuis son arrivée en moto il y a plus de vingt ans. C’est un champion d’exception qui force le respect tant ses victoires en moto GP sont invraisemblables. Dans son village, en Italie, tout fait allusion à son numéro 46. Même la limitation de vitesse sur les panneaux n’y échappe pas... c’est 46 km/h et non 50 comme partout ailleurs!"