Alors que plus de la moitié des Belges âgés de plus de 45 ans ont déjà dû gérer une succession, trois-quarts n’ont rien planifié pour leur propre succession: ni testament ni donation, aucune assurance, pas de mandat extrajudiciaire. Et la situation est quasiment identique chez les plus de 65 ans, que l’on aurait tendance à imaginer davantage préparés.
C’est le constat qui ressort d’une enquête menée auprès de 1.000 Belges par Legacio, une plateforme en ligne spécialisée dans la succession.
Parmi les raisons invoquées par les répondants pour justifier leur manque de proactivité, le fait d’avoir peu de biens revient le plus fréquemment.
La plupart des personnes qui ont préparé leur succession affirment l’avoir fait dans le but de protéger un conjoint ou un enfant, ou pour réduire les droits de succession.
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La déclaration de succession
40% des Belges qui n’ont pas encore été confrontés à une succession ignorent que la déclaration de succession est une obligation légale, ne savent pas en quoi cela consiste et plus de la moitié pensent à tort que cette formalité nécessite forcément le recours à un notaire. Il ne s'agit, en effet, pas d'un acte notarié. Dans plus de 80% des cas, la situation n'a rien de complexe, fait valoir la legaltech, qui entend démocratiser les démarches et les frais liés à un héritage (lire encadré).
"Une bonne préparation est fondamentale (...) afin de répartir ses biens comme souhaité et de simplifier la vie de ses héritiers."
Autre élément important: l’enquête indique que 1 succession sur 4 est source de tensions ou de conflit, ce qui accroit la nécessité et l’importance d’une planification bien pensée.
Enfin, 60% des sondés surestiment l’impôt sur l’héritage (droits de succession) et 60% voudraient le voir disparaître. À ce propos, vous pouvez calculer ici combien coûte un héritage.
Au travers de cette enquête "nous nous sommes rendu compte qu’il y avait un réel besoin de dialogue autour du thème de la succession", explique Boris de Vleeschouwer, cofondateur et Responsable Juridique chez Legacio. "Une bonne préparation est fondamentale pour appréhender cette étape de manière sereine, afin de répartir ses biens comme souhaité et de simplifier la vie de ses héritiers."
Encouragée par ces résultats et par la croissance de ses activités au cours des derniers mois, la start-up entend étendre son activité en Flandre.
Legacio n’est pas à proprement parler un bureau successoral. La jeune legaltech se définit plus volontiers comme une "manière simple de régler les successions, par voie digitale, en utilisant le bon 'mix' entre technologie et humain", explique François Keisekoms, CEO et fondateur.
Concrètement? "On s’occupe de la déclaration de succession et on répond aux questions pratiques que les héritiers peuvent se poser: que faire de la voiture? Comment régler le sort des contrats ou débloquer des comptes bancaires, etc.", poursuit-il.
Quel est le public cible de ce service? " En Belgique, la grande majorité des successions qui s'ouvrent sont assez simples: un conjoint survivant, deux enfants, un immeuble familial, quelques assurances et un peu de cash. Ce sont ces clients types qui profiteront au maximum du potentiel de nos services et des tarifs avantageux que nous pouvons offrir, précisément grâce à la digitalisation qui permet de limiter les coûts".