Depuis 2018, les personnes qui ont une épargne-pension ont deux options: soit, comme avant, épargner un montant plus faible et bénéficier d’un avantage fiscal de 30%, soit un montant plus élevé avec un avantage fiscal de 25%. En 2019, ces plafonds étaient fixés respectivement à 980 euros et 1.260 euros.
Et pour la deuxième année consécutive, peu d’épargnants ont été tentés par l’avantage fiscal de 25%.
Chez BNP Paribas Fortis, seuls 6,9% des titulaires d’un fonds d’épargne-pension et 3,5% de ceux qui ont une assurance épargne-pension ont opté pour le plafond le plus élevé, contre 6% et 3,4% en 2018.
Chez Belfius, ces pourcentages sont encore bien plus faibles. Seulement 1% des clients qui disposent d’un fonds et un nombre "extrêmement limité" de clients titulaires d'une assurance épargne-pension ont versé le montant maximum.
Épargnants plus âgés
Dans les banques de taille moyenne également, le deuxième plafond est très peu populaires. Les pourcentages varient de 2,3% chez Crelan à 6% chez Argenta.
Axa Bank signale que le pourcentage d’épargnants qui ont choisi le plafond supérieur est tombé de 8% en 2018 à 5,4% en 2019.
Belfius et Axa constatent que ce sont principalement les plus âgés qui versent le montant le plus élevé.
Comme en 2018 plusieurs banques n’avaient permis que très tard à leurs clients d’opter pour le plafond le plus élevé, on aurait pu s’attendre à un rattrapage en 2019, mais cela ne s’est produit que dans quelques établissements.
Avantage limité
La principale explication est que l’avantage fiscal supplémentaire est limité. Celui qui a épargné l'année dernière 980 euros avec un avantage fiscal de 30% recevra un "cadeau" de 294 euros, tandis que celui qui a épargné 1.260 euros avec un avantage fiscal de 25% recevra un bonus de 315 euros. Un effort supplémentaire de 280 euros ne permet donc de profiter que de 21 euros d’avantage en plus...