L'idée d'une pension à mi-temps jouit déjà d'un consensus au sein de la majorité au fédéral. Et pour cause, elle se trouvait déjà entre les lignes de l'accord gouvernemental signé en 2014. Début octobre, la proposition du ministre des Pensions Daniel Bacquelaine (MR) de permettre aux travailleurs de plus de 60 ans de passer à mi-temps tout en accédant à mi-temps à la pension atterrira sur la table du gouvernement.
Si au départ l'idée était qualifiée de "pension partielle", la dernière mouture de la réforme s'appelle "pension à temps partiel". Une nuance qui bétonne le principe du 50% travail et 50% pension.
Pour qui?
"La mesure ne remplace rien. Elle vient s'ajouter à tous les instruments existants pour un départ à la retraite plus en douceur".
Dans une interview accordée ce week-end aux journaux du groupe Sudpresse, le ministre Bacquelaine a donné plus de détails sur son projet de loi. Le système serait ouvert à tous les travailleurs âgés de plus de 60 ans et remplissant les conditions pour la pension anticipée. Le travailleur touchera ainsi la moitié de son salaire et la moitié de sa pension. La période où le système est en vigueur permettra logiquement au travailleur de poursuivre la constitution de ses droits pour une pension complète. Seulement, une année de travail ne vaudra plus qu'une demi-année de cotisation.
A noter aussi que l'employeur ne pourra pas s'opposer à une telle demande. La mesure "ne remplace rien", précise-t-on au cabinet Bacquelaine. En d'autres termes, il s'agit d'une mesure supplémentaire qui côtoiera pension anticipée ou autre crédit-temps de fin de carrière.
Pour quand?
Au cabinet du ministre des Pensions, on se refuse de donner une date précise pour l'entrée en vigueur de la mesure. La prudence est de mise, car l'une ou l'autre Région pourrait faire retarder les choses si on décèle le moindre risque de conflit d'intérêts. Toujours est-il que le gouvernement Michel se penchera sur la question au début du mois d'octobre. "Nous espérons faire voter le texte avant la fin de la législature", indique-t-on au ministère des Pensions, "ce qui pourrait permettre une entrée en vigueur au plus tard en janvier 2020".
Le ministre espère même un rapide consensus tant avec les partenaires sociaux qu'avec l'opposition car, selon lui, "il n'y a pas beaucoup de raisons d'être contre". Dans ce cas de figure, la pension à mi-temps serait effective d'ici un an.