Doigté et fermeté face à l'islam

Faut-il renvoyer l’imam de la Grande Mosquée?

Renvoyons dans son Egypte natale l’imam de la Grande Mosquée de Bruxelles, refusons l’accès au territoire aux imams qui débarquent de Turquie, fermons la mosquée Fatih de Beringen: voilà des paroles viriles qui devraient faire mouche auprès de citoyens inquiets face à la montée en puissance de l’islam en Belgique et en Europe.

Pendant des décennies, l’État belge a cru pouvoir s’en tirer à bon compte en laissant les fidèles se dépatouiller dans leur coin.

Les sorties musclées de Theo Francken, Jan Jambon et Liesbeth Homans sont en effet destinées à mettre la N-VA sur orbite pour les législatives de 2019 qui seront placées – Bart De Wever a déjà prévenu – sous le signe de l’identité.

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Tout cela ne serait que pure gesticulation préélectorale s’il n’y avait aussi un problème de fond. Car ne nous y trompons pas, l’islam est bel et bien une religion conquérante dont les adeptes ne sont pas tous des enfants de chœur. C’est pourquoi la question du statut des imams, du financement des mosquées, de l’influence d’Ankara ou de Riyad doivent pouvoir être posées en toute franchise.

Pendant des décennies, l’État belge a cru pouvoir s’en tirer à bon compte en laissant les fidèles se dépatouiller dans leur coin. Une erreur funeste. Car aujourd’hui, l’islam de Belgique, c’est quoi? Ce sont 80 mosquées reconnues, 220 mosquées officielles mais non reconnues et des milliers de salles de prière qui naviguent sous le radar. Le tout chapeauté par un Exécutif des musulmans paralysé par une paix des braves entre Turcs et Marocains.

Reste à voir comment corriger le tir sans apparaître stigmatisant à l’égard d’une communauté qui manie volontiers le registre de la victimisation. Couper le parrainage financier et mettre les imams en coupe réglée est plus facile à dire qu’à faire. D’abord parce que d’autres religions bénéficient de financement externe. Ensuite parce que les financements peuvent très bien transiter par d’autres pays européens à immigration musulmane. Il faudra user de doigté et de fermeté pour remettre le religieux à la place qui lui revient dans une société sécularisée. Avec ses droits mais aussi ses devoirs.

 

 

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Le Conseil de déontologie journalistique a constaté une faute déontologique dans cet article. Son avis peut être consulté ici

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