La diversité, au delà du genre

Journaliste

La loi sur la diversité dans les organes de gestion

Mine de rien, notre code des sociétés s’enrichit de nouvelles dispositions intelligentes et utiles. Publiée ce lundi, la loi réglementant la publication d’informations non financières par les grandes sociétés cotées devrait contribuer à élargir la diversité au sein de leurs conseils d’administration et de leurs comités de direction. Si elle ne modifie rien à l’objectif chiffré déjà défini (et en passe d’être atteint) concernant la place des femmes dans les conseils, elle introduit en revanche une incitation à accroître la diversité non seulement par le genre, mais aussi par l’âge et les compétences dans tous les organes de gestion des grandes entreprises. Celles-ci devront désormais définir une politique de diversité et rapporter, chaque année, sur ce qui aura été fait à cet égard.

La nouvelle loi ne cite pas la nationalité comme critère de diversité.

Une bonne nouvelle, s’il faut en croire les diverses études internationales qui montrent qu’un conseil d’administration aux membres très différents travaille, délègue et contrôle mieux qu’un conseil de composition homogène. Un raisonnement qu’on peut évidemment élargir aux comités de direction. En transposant la directive européenne ad hoc, le législateur belge n’a pas pris trop de risques: il s’est abstenu de définir ce qu’il entend par diversité, se contentant de relever qu’outre le genre, cela pourra concerner l’âge et les compétences. Mais c’est déjà un bon point: si nos entreprises championnes se donnent la peine de veiller à varier les trois caractéristiques, genre, âge et compétences, dans leurs organes de gestion et de direction, elles ne pourront que s’en féliciter.

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Pour autant qu’elles fassent bien l’exercice et n’oublient pas non plus, au passage, de faire correspondre les nominations aux spécificités des profils recherchés, elles devraient y gagner en efficience. Ajoutons que la loi ne cite pas la nationalité comme critère de diversité. On pourrait le regretter, car c’est aussi une pertinente manière de développer une entreprise à l’international que d’élire des dirigeants d’horizons différents, mais ce serait oublier qu’en l’espèce, les conseils et directions de nos "blue chips" sont déjà de petites tours de Babel en puissance. Sur ce plan, nous sommes parés…

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