Déception sur la piste du bruit

Le dossier du survol de Bruxelles à l’arrêt.

Serinées à plusieurs occasions par la ministre Galant (MR), les mesures structurelles visant à encadrer l’exploitation de Brussels Airport et soulager de facto les victimes du bruit des avions n’ont pas atterri en cette fin d’année comme prévu. Pas plus que l’ombre d’une autorité indépendante de contrôle réclamée depuis belle lurette et qui fait l’unanimité dans la classe politique. Le bilan de la ministre libérale sur le dossier du survol de Bruxelles est maigre. En s’enfermant dans un agenda et en annonçant des mesures, Jacqueline Galant a suscité tellement d’espoir que la déception est aujourd’hui grande, vu le maigre bilan. Des riverains qui l’ont soutenue dans sa démarche au début n’hésitent plus à la charger et à l’acccuser de leur avoir vendu du vent. Un seul élément positif peut être épinglé sur le tableau de bord de la bourgmestre en titre de Jurbise: le moratoire marqué par le retour au virage à gauche serré. Mais il est un peu faible et comme la mesure n’est pas tellement respectée, son impact est imperceptible.

En s’enfermant dans un agenda, la ministre Galant a suscité tellement d’espoir que la déception est grande aujourd’hui.

Certes, le dossier du survol de Bruxelles est difficile et la piste qui mène à sa résolution est semée d’embûches et de pièges. S’y atteler demande du courage et la ministre bulldozer en a eu en s’attaquant au dossier. Mais elle a explosé en plein vol en la jouant solo et en n’écoutant qu’une partie (Belgocontrol). La concertation avec les Régions, principalement avec la Région bruxelloise, n’a jamais décollé. Pire encore, la ministre Galant s’est mise à dos son administration, alors qu’elle aurait dû faire de cette dernière sa première alliée dans le dossier.

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Peut-elle plaider des circonstances atténuantes? Probablement. Le "Galantgate" a occupé ses forces durant des jours, mais la ministre de la Mobilité est la seule responsable en ayant une autre interprétation des règles de marché public avec l’attribution d’un gros contrat à un cabinet d’avocats sans mise en concurrence. Les attentats à Paris et leur onde de vigilance qui a touché la Belgique ont changé les priorités. Reste à espérer que la ministre Galant présente à la rentrée un package global (loi de procédures aériennes, autorité indépendante, etc.) susceptible de redorer son blason.

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