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Pas de pitié ni pour Trump ni pour les Twitter, Facebook & Co

©AFP

Revue de presse du quotidien américain Boston Globe.

S'il y a une chose que les entreprises technologiques et les provocateurs d'extrême droite ont en commun, c'est qu'ils prétendent défendre la "liberté d'expression".

Le problème vient du fait que nous en sommes venus à développer une perspective absolutiste de cette liberté d'expression. Affirmation fausse. Les discours criminels, diffamatoires et calomnieux sont passibles de sanctions. Tout comme les représentations d'exploitation d’enfants.

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Si nous parvenions à comprendre que les protections mises en place autour de la liberté d’expression sont là pour renforcer vraiment la participation démocratique, nous comprendrions aussi que de nombreux appels à la "liberté d’expression" ne sont en fait que des demandes d’exemption de réglementations dans le monde "non connecté".

"Les protections mises en place autour de de la liberté d’expression sont là pour renforcer vraiment la participation démocratique."

Par exemple, au cours des dix dernières années, une doctrine appelée "le code est un discours" est apparue. Selon cette doctrine, comme les programmes informatiques sont faits d’un code qui ressemble au langage humain, il mériterait donc aussi d’être "protégé".

Parallèlement, les géants technologiques encouragent les tribunaux et les entreprises à croire qu'ils ont - et doivent avoir - une impunité légale pour le contenu de leurs sites. En raison de ce malentendu, toute intervention ou modération éditoriale de leur part est qualifiée de "censure", bien que, selon le premier amendement américain, seule la limitation de la liberté d'expression par les gouvernements peut être qualifiée de "censure".

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En réalité, les Twitter, Facebook, Google et leurs partisans ne défendent pas la liberté d'expression censée promouvoir la démocratie. C'est le pouvoir des entreprises qu'elles cherchent à défendre.

Et s’ils ont finalement pris la mesure bienvenue – bien qu’insuffisante – de couper l’accès à leurs plateformes à Trump après qu’il a fait la promotion d’un renversement violent d’un gouvernement librement élu, ils n’en restent pas moins responsables, car ils ont servi d’outils de propagande antidémocratique.

"En réalité, les Twitter, Facebook, Google et leurs partisans ne défendent pas la liberté d'expression censée promouvoir la démocratie. C'est le pouvoir des entreprises qu'elles cherchent à défendre."

Cela signifie que nous devons axer notre militantisme et notre système juridique sur le renforcement de la démocratie et de ses institutions, et certainement pas donner de plus en plus de pouvoir à ceux qui prétendent défendre cette démocratie tout en faisant leur possible pour la saper.

Cet article publié dans l’édition week-end du 9/10 janvier par le Boston Globe a été traduit et résumé par nos soins.

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